Nous atterrissons dans la nuit à l'aéroport de Manado qui se trouve à environ 3/4 d'heure du centre. Nous prenons donc un taxi (~100000 IDR) pour rejoindre un hôtel pour la nuit. On se rend déjà compte de la différence de prix avec Bali, on paie 1/3 moins cher pour une course deux fois plus longue : bonne surprise.
Nous débarquons au Metropolitan Inn, qu'il ne faut pas retenir pour la qualité de son petit déjeuner, mais pour la sympathie du personnel et son côté "local". En effet, aucun touriste à l'horizon parmi les clients. Cela nous plait déjà plus que la horde d'européens de la veille.
Ici, le moyen de transport principal est le Bémo / Mikrolet. C'est un taxi collectif qui n'est pas cher, mais le prendre sans parler indonésien peut s'avérer rigolo. Il faut entre autre ne pas oublier de rouler les "r" en annonçant les destinations, sous peine de répéter infructueusement le même mot. Qui plus est, peu de personnes parlent anglais ici.
Nous prenons tant bien que mal notre premier Bémo pour rejoindre le centre et faire un tour au marché. On retrouve dans le centre les commodités classiques (supermarché/distributeurs/stations essence). En déambulant dans les rues, nous nous faisons remarquer. Il semble ne pas y avoir beaucoup de touristes ici, c'est très net, d'ailleurs on en voit pas l'ombre d'un. Je ne sais pas si c'est notre peau encore relativement blanche ou les yeux bleus de Cam mais les gens nous dévisagent avec un grand sourire et il n'est pas rare qu'ils nous lancent un petit "Hello mister, where are you from ?". On leur répond en indonésien (avec un des seuls mots que nous connaissons jusque là), "Prancis". Et c'est quand même un peu la classe.
On s’imprègne tranquillement de l'atmosphère locale et des fonctionnements des villes indonésiennes. On fait un tour le long des grands axes par curiosité. On ne découvre rien de fou niveau architecture, parcs ou autre, mais on est quand même pas mal.
On se rend compte assez vite que nous sommes les seuls à nous déplacer en marchant, il fait très chaud et nous décidons de nous renseigner pour le départ en bateau pour Bunaken.
Contrairement à ce que l'on a lu dans les guides qui ne sont pas du tout à jour pour Sulawesi, il y a 4 bateaux publics (et non pas 1) qui rejoignent Bukanen, et ils partent entre 13h et 15h selon la marée (et non pas à 14h fixe). Attention de ne pas trop se fier aux guides papiers qui sont rarement à jour, et souvent incorrects.Le port pour Bunaken se trouve derrière le marché aux poissons, il ne faut pas hésiter à le traverser, mais attention à la tête, le toit est assez bas (#truestory).
Nous trouvons un capitaine qui nous propose de faire la traversée pour 50 000 IDR pour une heure de bateau, vendu. Sur Bunaken, les resorts n'acceptant en général pas la carte, on retire un peu de cash pour ne pas se retrouver à sec, tout en laissant notre sac sur le bateau (les locaux et les quelques touristes veillent au grain). Certains guides préconisent d'amener également de la nourriture (chips/snacks...) en cas de repas un peu maigres dans les resorts. Avec du recul, on a plus eu l'impression d'être gavés sur l'île que l'inverse.
Une fois installés dans le bateau, on rencontre un autrichien vivant à Singapour qui nous donne des conseils pour la suite de votre voyage, il connait très bien l'Asie du Sud Est et en particulier l'Indonésie.
La traversée est très calme et on sent l'excitation monter avant de découvrir les bungalows plantés sur la plage et les fonds marins très réputés du parc naturel.