Le coeur lourd et des larmes plein les yeux, je quitte la ville de Borgarnes en stop pour rejoindre Reykjavik. A peine le temps de lever le pouce qu'un aimable Islandais s'arrête, de retour du travail. Sa fille fait aussi du handball, nous nous entendons bien.
Arrivée à Reykjavik, je retrouve Blazej, un polonais qui travaille dans un petit hôtel, et qui me laisse m'installer chez lui. La nuit est déjà tombée, je pars immédiatement visiter la ville. La neige tombe dru, mais l'ambiance n'en est que plus féérique. La ville est charmante, à échelle humaine ; la plupart des maisons n'ont qu'un étage, aucun grand immeuble par ici !
J'y retourne de jour afin de découvrir ce nouvel aspect de la ville ; j'en profite pour acheter une aquarelle des aurores boréales au-dessus de Reykjavik qui viendra me faire rêver lorsque je serai rentrée.
Blazej est quelqu'un de passionné, qui a beaucoup voyagé. Nous sortons le soir chez un de ses amis et refaisons le monde en sirotant du vin français -semblerait-il que notre réputation d'alcooliques notoires soit toute faite-. Il faut savoir qu'en Islande il est interdit de consommer de l'alcool avant 20 ans, et que sa vente n'est autorisée que dans des magasins spéciaux jusqu'à 18h.
Pour le petite anecdote, la plupart des maisons à Reykjavik utilisent l'eau des sous-sols -chauffée par géothermie- comme accès d'eau chaude. Autrement dit, lorsqu'elle dépasse une certaine température, l'eau du robinet sent le soufre (une odeur au croisement entre le pet et l'oeuf punais).