Nous sommes allés par hasard dans cette ville qui n’est pas forcément dans le parcours touristique rapide. Somoto, un peu plus au Nord est connu pour son canyon mais nous n’irons pas cette fois.
On arrive donc dans cette ville, pas forcément belle de prime abord pour aller découvrir la nature environnante. Par contre, mauvaise surprise : ici tous les parcs sont à faire avec guide… En effet, les chemins passent par des chemins privés donc sans guide on se ferait vite refouler. On prend donc nos marques tranquillement dans notre hébergement en profitant du chaton de quelques semaines avant d’aller chercher des infos pour le guide.
Notre première journée sera consacrée à la découverte de la communauté Ganarcha, le long de la réserve Tisey. On commence d’abord par découvrir la finca El Jalacate. Son propriétaire s’y est abrité lors des atrocités perpétrées par Somoza et a passé son existence d’ermite à sculpter les pierres de son domaine et continue encore aujourd’hui malgré son âge avancé (82 ans).
Pendant la visite, notre guide nous explique une quantité impressionnante sur la flore locale en plus de l’histoire des lieux. Il est en fait biologiste et adore partager son savoir. Il participe également activement à la préservation de certaines espèces endémiques de la région.
Sur le fin de la visite, on croise le fameux sculpteur qui fait la visite à un groupe d’écoliers. On ne lui aurait jamais donné son âge…
On passe ensuite par différents chemins plus ou moins privés afin d’admirer les vallées alentour et apprendre de notre guide, intarissable pour notre plus grand plaisir.
On découvre ensuite la communauté de Garnacha tranquillement. C’est une communauté basée sur le partage qui fut créé initialement par un groupe religieux. On y fait du fromage de brebis et de vache (on a craqué pour un beau morceau évidemment !). L’endroit est très calme quand nous y sommes mais l’ambiance est très différente en fin de semaine car les gens d’Esteli y viennent pour profiter le week-end.
Pour finir, nous allons à différents miradors pour admirer la vallée et les volcans au loin.
Nous rentrons ensuite tranquillement en bus. Ah non ! Lors d’une descente avec des travaux et beaucoup de boue (saison des pluies oblige), notre bus essaie d’éviter des motos et freine mais l’arrière rattrape quasiment l’avant du bus et la seule vue vers l’avant nous rapproche dangereusement d’une sortie de route. Nous n’avons même pas le temps de comprendre que tout le monde à l’avant panique et crie d’arrêter de freiner. Dès que le bus s’arrête, tout le monde descend en trombe. On découvre les motos touchées par le bus dont les propriétaires ont sauté pour éviter le pire. On admire donc le paysage en attendant de comprendre si on repartira bientôt ou non. Finalement après une dizaine de minutes le bus se remet en route (d’abord en continuant de déraper sur plusieurs mètres sans rien contrôler donc peu rassurant…) et nous le rattrapons une centaine de mètres plus loin, là où il ne peut plus déraper. Tout se finit bien, c’est le principal !
Après une journée de repos (toujours pas remis du décalage horaire cette fois), nous visitons la réserve de Miraflor avec un guide recommandé par un groupe de voyageurs au Nicaragua. Bon pour le guide, mauvaise pioche mais la réserve était sympa. On a d’abord été voir un mirador en passant à nouveau dans des terrains privés avec vaches et chevaux puis nous avons fait un passage dans la partie haute qui est plutôt composée de jungle. Ça nous a rappelé le Costa Rica. Malheureusement, nous n’aurons pas vu beaucoup d’animaux et, hormis à la finca où nous avons mangé, peu de belles plantes. La visite de Tisey nous aura beaucoup plus plu même si nous gardons un bon souvenir de ce passage à Miraflor.
En rentrant, nous profitons qu’il fasse beau pour faire un petit tour de la ville.
Pour notre dernier jour à Esteli, nous faisons la visite d’une fabrique de cigares. Le tabac est cultivé ailleurs mais nous avons pu voir toutes les étapes. Ça sent fort le tabac en fonction des différentes étapes donc Benjamin n’était pas des plus ravis. Agathe aura même l’impression de fumer dans une pièce peu aérée.
Pour finir, Agathe a le plaisir de s’essayer à l’étape de mise en forme du cigare à partir des feuilles. Pour le coup, celui-là ne sera pas fumé !
On a ensuite continué la journée en bonne compagnie à notre auberge.