Cette ville est souvent délaissée pour Granada par les touristes qui visitent juste en coup de vent les points d'intérêt. Nous prenons le temps de vagabonder dans les rues où nous voyons des calèches mais design tuktuk. On mange un quesill0 (tortilla avec fromage, oignons marinés et une pointe de crème) au Parque Central où se situe l'Iglesias de la Asuncion.
On se rend ensuite dans le marché "artisanal" qui est situé dans une place fortifiée. Malheureusement, difficile de savoir ce qui est artisanal parmi tout le Made In China… On y déguste par contre un délicieux baho et un tiste (boisson à base de maïs, cacao et canelle).
Le ventre bien rempli, nous allons au parc qui borde la lagune Masaya. On tombe directement sur un motmot et, quelques minutes plus tard, sur un iguane posé tranquillement. On s'installe ensuite face au Volcan Masaya, qui surplombe la lagune sur la rive opposée. Oui pour les noms c'est facile de tout retenir.
Des étudiants guides touristiques entament la conversation avec nous et on échange sur le Nicaragua et les endroits à faire. Nous sommes leur attraction du jour et lorsqu'Agathe parle de son amour pour le motmot (oiseau national du Nicaragua), la professeur du groupe lui donne une plume de motmot qu'ils ont trouvée dans la journée. Agathe est aux anges.
On se met doucement en route pour rejoindre cette fois le volcan Masaya. Nous devons attendre un peu à l'entrée du parc car ce dernier ferme son accès entre 16h et 17h. Avant, ce sont les visites de jour (2 $/personne) et après, les visites de nuit pour voir la lave (10$/personne). Un minibus nous emmène ensuite au niveau des cratères.
Il y a en fait deux cratères. Le soleil n'étant pas encore couché, nous prenons le temps d'aller voir le cratère verdoyant. Sur le chemin, on croise beaucoup de perruches vertes qui loge en fait dans les parois du cratère avec lave. Au bout du cratère verdoyant, nous pouvons admirer un panorama sur Granada et le lac du Nicaragua d'un côté et le cratère de lave et ses fumées de l'autre sous un magnifique coucher de soleil.
On rejoint ensuite le cratère où nous commençons à apercevoir le rouge de la lave. Dès que la nuit tombe, le rouge ressort encore plus et lorsque les fumées le permettent, nous pouvons voir directement la lave dans la porte de l'enfer comme l'appelaient les conquistadors.
Aujourd'hui, direction San Juan de Oriente et Catarina. Le premier village est spécialisé dans la poterie. Il y a des ateliers le long des rues. La grande majorité font des éléments de bonne qualité avec des motifs traditionnels mais certains se distinguent par des motif plus contemporains et/ou des détails d'une grande finesse.
On s'arrête à plusieurs ateliers pour échanger lorsque les potiers sont à l'oeuvre. Ici, les tours de potier sont actionnées comme les vieilles machines à coudre ie au pied. La ville a une école de poterie pour perpétuer ce savoir. Évidemment, Agathe craque sur 25’000 objets et nous arrivons à nous mettre d'accord sur une assiette qui a moins de chance de se casser comparée au reste.
On marche ensuite jusque Catarina, la ville voisine. Cette dernière est connue pour ses plantes pas chères et son mirador sur la Laguna Apoyo. Dans certaines maisons, cela déborde de plants de toutes sortes et ca donne un vrai charme aux rues. Nous finissons ensuite au mirador qui surplombe la lagune. On s'y détend tranquillement puis petit restau avant de reprendre la route en passant par le cimetière du village. On rentre juste à temps pour éviter la pluie diluvienne de fin d'après-midi.