Kinsarvik - Risør

Ce matin je me réveille tôt, encore cette satanée tisane... Je profite de mon avance pour ranger soigneusement les affaires et faire un peu de Tetris. On prend le petit dej au chaud, en redoutant le moment où nous allons démarrer les motos: elles galèrent de plus en plus le matin, et il fait froid... Motos prêtes, on démarre. La moto de Clément tousse, pétarade, tousse encore et finalement démarre avec un gros nuage... La mienne démarre au quart de tour. C'est déjà ça de fait ! On prend la route pour une belle journée, nous avons prévu de traverser la Norvège d'ouest en est ! Et nous passons par les montagnes, donc nous savons que nous allons avoir froid. Mais ce matin ce n'est pas gelé, et heureusement : nous sommes au milieu de vergers ! Il y en a tout le long du fjord sur notre rive. C'est superbe, ils sont encore en fleur ! Ils sont agencés exactement comme les vignes de chez nous, mais ce sont des pommiers, poiriers et cerisier pour ce que j'ai pu reconnaître en passant. Mais cette douceur ne dure pas et rapidement nous atteignons le bout du fjord. Nous longeons une rivière lorsque je sent un objet me toucher le bras, puis la cuisse, puis la botte. Oh bordel ! Mon téléphone se fait la malle ! Clément, qui est derrière moi le récupère. Bon pas trop de suspens hein, s'il était kapout vous n'auriez pas d'article 😜. Il est (presque) intact, la coque a fait son job parfaitement et je ne roulais qu'à 60km/h. Malgré tout, ça rape bien le bitume !! Ça nous conforte (encore) dans l'idée que l'équipement a moto est plus qu'indispensable pour ne pas finir pelé. On entame notre montée vers ce qui sera notre criogenie matinale. On passe de 0 a 1200m d'altitude. La route est bonne, quoique poussiéreuse, et nous faisons attention car nous voyons briller par-ci par-là. On fini par atteindre un plateau montagneux, qui ressemble à un col de très haute montagne. Pas de végétation, des collines au milieu et de chaque côté la montagne qui s'élève. La neige commence à fondre par endroits et forme comme des cratères. C'est somptueux, ça donne l'impression d'être sur la lune ! On profite de la vue mais on trace, il fait 0. Je me met rapidement a ressentir le froid car je suis moins habillé que pour le Nord. Cet aprem ils annoncent du doux et je ne veux pas avoir à tout enlever. Donc je sers les dents et on avance, pendant que Clément me vante les prouesses de ses gants chauffants 😈

On roule comme ça pendant près d'une heure, sur la lune, avant de passer un immense tunnel (7km) qui nous fait changer de décors. On fini par atterrir dans une station de ski, dont la quasi-totalité des toits des bâtiments est en végétal. C'est super joli et les maisons se fondent tellement dans le paysage qu'on les distingue a peine de loin ! Certaines stations par chez nous devraient en prendre de la graine !

On retrouve aussi un peu de végétation et l'endroit nous fait vraiment penser à nos Alpes natales. Finalement en fin de matinée nous entamons la descente, vers de la douceur ! Mais avant d'être en bas nous atteignons un lac, immense, en partie vidé. Nous en profitons pour aller faire un tour sur une plage de sable, inaccessible en temps normal. Le décor est chouette et décalé ! On met un bout de temps à atteindre le barrage qui crée ce lac, puis entamons la descente. Youpiiii.

Arrivé en bas on tombe sur notre première ville-usine : tout est orienté autour de l'immense centrale électrique.

On trouve un chouette spot au bord d'un lac, mais il y a du vent. J'ordonne au vent de s'arrêter en tendant la main. Ça fait rire Clément. 2 min plus tard, le vent tombe 🧐

On mange, on se réchauffe. On prend un thé, puis on range le barda. Et là, le vent reprend 🤔

Bon ça doit être notre bonne étoile ! On repars revigorés. La route de ce matin était super sympa, celle de cette après midi est extra ! Ça tourne dans tous les sens, a plat, malgré quelques bosses et trous. Et il y a des sapins partout, on se croirait au Québec avec les lacs et les petites maisons construites sur les rives ! Le soleil brille, on savoure. Puis on arrive à notre destination, Hedal Stavkirke. On devait arriver vers 17h, il est 15h... On a pris de l'avance ce matin et nous avons fait peu de pauses photo ! On visite les lieux après avoir discuté avec des Anneciens en camping car, venus pour 3 mois. On n'est pas sur le même rythme 😅

La chapelle est la plus grande chapelle en bois de Norvège. C'est sobre, joli, mais moins impressionnant que ce que les photos laissaient imaginer. Nous sommes sur le premier gros lieu touristique avec du monde. En saison ça doit être l'enfer.

On se dit qu'avec le temps gagné on peut aller rejoindre la mer. On trouve un camping au bord de l'eau, encore 150km, c'est parti ! On choisi l'itinéraire avec les plus petites routes et en avant ! On roule bien, jusqu'à atteindre l'ultime portions de voie rapide avant d'arriver. Mon fessier se fait entendre, de même que mon dos, la journée a été longue ! Mais c'était des conditions fantastiques pour rouler alors on en a profité ! Nos pneus ressemblent un peu moins a des pneus de voitures, c'est bon signe ! 18h30, on arrive au camping, on plante la tente au bord de l'eau. Repas, bain de pied rapide (punaise si c'est froid....) et dodo !