Capitole 4 - Paracatacama

Publiée le 03/11/2016
Islas Ballestas, lobos marinos et arena de Atacama

Dernier trajet en Metropolitano pour aller prendre le bus Cruz del Sur pour Paracas. Difficulté supplémentaire: les sacs sur le dos sont plus larges que nous et on ne sait pas exactement jusqu'où va le sac derrière nous. On a peut-être assommé quelqu'un, qui sait…la session de contorsion s’est bien terminée. Le bus Cruz del Sur, sur deux étages, est composé de sièges Business d'un avion. Pour pas très cher et pour le nombre d'heures de trajet prévues, ce n'est honnêtement pas de refus, même si on s'éloigne de l'idée qu'on avait du voyage. Après 40 minutes pour sortir de Lima, le bus nous emmène au fur et à mesure vers le désert, traversant plusieurs villes tout droit sorties d'un western spaghetti, les pubs pour les boîtes de construction avec la bimbo en string dessus en plus (note de Diane, NDD). Paracas (qui signifie “pluie de sable” en quechua) est une petite ville côtière traversée par une seule grande rue, autour de laquelle se sont installés des auberges de jeunesse, des restaurants, des bars et des épiceries. Aucune logique de taille ou d'implantation du bâti. Au sud s'étend la réserve nationale de Paracas, composée à 65% d'eau de mer, le reste étant… un bout du désert d’Atacama! Ce nom légendaire nous fait vibrer et nous réservons directement le tour pour y aller, ainsi que celui pour las islas ballestas, pour voir des lions de mer, des oiseaux et des penguins. La tête en ébullition, on éteint les cerveaux un peu tôt (8h40) pour bien profiter. Le sommeil vient vachement tôt au Perou…

5h30, réveil au son des coqs, des chiens et des petits oiseaux piailleurs de la région. Un soleil et un ciel magnifiques, bienfaiteurs après la brume permanente de Lima. Partis pour les îles, dans un bateau chargé de touristes représentant bien la mondialisation : une famille de chinois, des espagnols, des italiens, des allemands, des mexicains et nous! Arrivés au bord des îles, on est accueillis par un gros tas de lions de mer en train de ne rien faire les uns sur les autres. Ah si, ils grognent quand il y en a un qui bouge. Le guide nous indique qu'un mâle peut peser 350kgs et avoir jusqu'à 15 femelles (dont on taira le poids par pudeur)... Des milliers d'oiseaux tournent autour du petit cirque où sont installés ces gros pachas, dont de grands pélicans, des Paracas et des cormorans. On croise aussi un couple de petits penguins, un peu perdus au milieu de leurs cousins volants. La réserve est aussi une source de fertilisants pour les agriculteurs alentours: tous les huit ans, les îles sont nettoyées du guano produit par la troupe ailée. Résultat, lors de la dernière collecte en 2011, ce sont 4000 tonnes de fientes qui ont été récupérées! Ce chiffre n'a pas manqué de nous faire poser quelques questions: combien de camions ont-ils rempli? Comment récupèrent-ils tout ça? Comment le traitent-ils? Parce qu'une fois tous les huit ans, est-ce qu'investir dans une usine de traitement de guano est rentable? Enfin, la balade était magnifique et nous garderons longtemps l'image de cette colline à deux couleurs, un flanc étant littéralement recouvert d'oiseaux alors que l'autre est à nu.

Le deuxième tour, celui de la réserve et de la visite du désert, se fait en petite camionnette. La conduite approximative découverte à Lima est aussi présente à Paracas et dans les dunes, nous ne sommes pas plus rassurés quand le véhicule menace de basculer sur son flanc. Par une belle journée bien ensoleillée, le désert dévoile des nuances de couleur jusqu'alors vues seulement dans des couchers de soleil. Rouges, ocres, jaunes, marrons ou gris se mélangent pour nous perdre dans des étendues changeantes au grès du point de vue où l'on s'arrête. Premier moment de silence total au Perou, où seuls les cris d'oiseaux et le ressac de l'océan nous caressent les oreilles. Encore une journée contrastée, que l'on termine dans un petit restaurant au bord de l'eau. La nuit ne sera malheureusement pas de la même qualité, le maire ayant organisé une baby shower à la péruvienne: une fête digne d'un springbreak à Cancun. Étonnant, et très énervant quand on essaie de dormir à côté!  Demain, ce sera chill et écriture avant de partir pour Huancachina, petite oasis aux abords du désert, à côté de la ville d’Ica.

Playa Roja - Atacama
2 commentaires

bd

On vous suis avec G Map
j'espère que tous va bien
est ce des fous de bassin à pied bleu ???

  • il y a 8 ans

Maminou

bisous et grand merci

  • il y a 8 ans