Nouvelle étape! Mais avant, une petite note sur le trajet de bus. 13 heures, de nuit, à doubler les autres véhicules sur des routes en lacet à double sens et au bord de la falaise. Alors oui, les paysages étaient magnifiques, mais nous nous sommes fait quelques bonnes sueurs froides et avons très peu dormi. Le lever de soleil était quand même à couper le souffle, tout comme l'arrivée sur l'ensemble des champs aux alentours de la bien nommée Ville Blanche. Là encore, le contraste était frappant entre les grandes étendues désertiques et ce qui devait correspondre au chemin emprunté par le Rio Chile, très cultivé et donc extrêmement vert.
La sortie du bus a donc été particulièrement appréciée! Nous arrivons chez nos hôtes dans le quartier de Cayma, un peu excentré mais permettant de sortir des circuits touristiques traditionnels et de toucher un peu à la “vraie vie”. En tous cas une de ces vraies vies, Cayma étant un quartier à la population relativement aisée. Christopher l’ancien backpacker américain et Patricia la péruvienne nous reçoivent donc chez eux et il faut bien le dire, nous avons été reçus comme des rois! Après une douche bienfaitrice, l’ex mochillero à l'accent espagnol plus que teinté d'américain, ponctuant ses phrases de “you know” et transformant tous les R en W (“fowmulawio”, “enamowada”, “gwaciiias”...), nous indique ses bons plans d'Arequipa depuis le toit de l'immeuble. Nous y avons une vue extraordinaire sur les volcans Misti, Chachani, la montagne du Picchu Picchu et l'ensemble de la ville (un coucher de soleil de type Top au passage!) . Nous décidons donc sur ses conseils d'aller visiter les quartiers alentours et garder le centre pour le lendemain, histoire de se reposer un peu. Évidemment, l'envie de gambader venant en marchant, on a poussé jusqu'au centre. On ne change pas une équipe de chèvres comme ça! Arequipa nous a mis d'accord, c'est pour l'instant la ville que l'on a préférée: un temps magnifique, moins de bruit qu'à Lima (et de loin) malgré l'étendue de la ville et une architecture/morphologie qui nous parlait bien plus. En plus, on a croisé deux lamas, ce qui fait beaucoup de bons points pour la ville.Le lendemain, visite du monastère de Santa Catalina, véritable ville dans la ville, avec ses remparts la coupant du reste du monde, ses ruelles et ses trois grands patios faisant office de livre à ciel ouvert pour les sœurs en apprentissage. C'est un formidable patchwork de constructions, le monastère ayant subi de plein fouet de nombreux séismes depuis sa construction en 1579. Pour le bâti, les ambiances presque grecques ou andalouses (selon les références) ou encore le témoignage historique du lieu, c'était une visite vraiment réussie.Ce premier séjour à Arequipa se termine par un peu de cuisine pour partager un repas avec nos hôtes: au menu, ce sera salade niçoise et crumble de pommes! C'est l'occasion de discuter un peu plus avec eux, notamment avec Patricia, jusque là plus réservée, et de les remercier pour leur accueil, leur machine à laver et surtout (NDF) leur petit déjeuner plus que royal.