Ce matin au réveil il fait froid ! Vraiment froid !!
Tout le paysage est englouti dans la brume, au petit matin je sentais l'humidité de l'air ,et le froid arriver. C'est normal en montagne, l'humidité de l'air très chaud de la journée se condensé et fait baisser fortement la température.
Nous attendrons que les premiers rayons du soleil réchauffe l'air pour sortir de la couette !
Les couleurs et la lumière qui baignent ce paysage paisible sont bouleversantes. Rien qu'à admirer le paysage, à se remplir de sa sérénité on se sent différent, propre de l'intérieur. Les mots me manquent pour décrire les émotions que je ressens ce moment précis, tout ce que je sais c'est qu'elles sont très fortes!
Après nous être réchauffés au rayons du soleil, Marine nous invite à la rejoindre avec sa cousine May Honté pour un moment de partage et d'apprentissage. La jeune karen va nous initier au tissage traditionnel karen, une activité purement féminine, mais je serais un spectateur très assidu.
L'habileté de cette jeune femme est stupéfiante, elle prépare son métier, la trame, puis elle choisi ses fils de couleurs, fait avec le coton local et teint avec des colorants naturels récoltés autour du village. Elle tissé rapidement, efficacement, et en quelques heures elle a réalisé un superbe set de table qu'elle nous offrira généreusement. Toujours cet esprit d'hospitalité et de générosité de gens qui ne possèdent pas grand chose.
Après ce beau moment, nous déjeunons tous ensembles, et ensuite Dédé nous emmene un peu plus haut, il choisit un énorme bambou qu'il coupe, puis il debote deux tronçons et me fait comprendre que nous allons faire des gobelets. Il faudra que je suive ses instructions. Il me confie un coupe coupé, et en avant pour le travail du bambou !
Il est extrêmement doué, et moi à côté je galère, mais il m'encourage gentiment, " c'est bien papa, doucement doucement ", ah oui, les karens appellent les anciens papa ou maman, c'est une forme de respect.
Papa, le sien de papa, vient s'assoir près de nous, se choisit un morceau de bambou, et en un rien de temps me tend un gobelet magnifique !!! J'ai encore beaucoup à apprendre !
Après cette magnifique journée, une douche, froide, avant que la température ne baisse !
Puis retour à la maison pour le dernier repas tous ensembles, Dédé m'embarque avec lui pour la préparation du repas. Sur un billot de bois, un poulet qu'il a tué, il me dit que c'est le coq qui chantait 😁, ce soir il y aura du riz, du piment, la base quoi, du poulet cuit dans un bouillon, des légumes, de la viande de porc sautée avec des épices.....et du piment, et un rayon de miel que Dedea ramassé devant nous, cuit dans une feuille de bananier. Sur le chemin Dédé nous a montré de épices, que nous avons cueuillies pour agrémenter le repas. Ici on peut vivre en autonomie, tout se mange, hormis les buffles, qui sont comme on l'apprendra la "caisse d'épargne" des Karens. En cas de coup dur, ils peuvent vendre un buffle.
Le repas du soir, pris en famille, celle ci incluant les chiens, chats ,voire quelques poules qui s'invitent dans la cuisine , c'est encore un grand moment de partage, de générosité et de gentillesse. Malgré la séparation de demain, tout le monde a un grand sourire.
Je crois que ce qui m'a marqué durant ce séjour, c'est que ces personnes adorables, sont à mes yeux la plus belle et la plus noble expression du mot simplicité. Leur simplicité est faite de gentillesse, de respect, ils vivent sans se prendre la tête. Quand quelque chose doit être dit ou fait, on le dit ou on le fait, mais toujours avec le plus grand respect.
Les Karens ont bien des choses à nous apprendre.
Demain matin, départ à 8h vers l'aéroport.....
Dur dur