Quelle sensation étrange que celle de partir. Quand le premier train pour Bruxelles se met en branle, et que je regarde Namur s'éteindre à travers mon propre reflet dans la vitre du wagon. Même, quand je referme définitivement derrière moi la porte d'entrée, j'ai failli jeter la clef dans la bouche d'égout. Les larmes déposées sur mon visage ne sont pas encore séchées. Le train file mais je ne le regarde plus, je repense à tous ces amis qui sont venus rigoler avec moi une dernière fois la veille de mon départ, et à ceux que je n'ai pas invités à partager ce moment, ni revus récemment...
À présent, je suis dans le gigantesque appareil volant, qui gronde de tous ses surpuissants moteurs, entouré de centaines de voyageurs. Je suis si petit, parmi tant d'autres... Et cet appareil pourrait très bien tomber à l'eau ou par terre, mais ce n'est pas grave car je ne peux rien y faire.
Que la force me soit donnée de supporter ce qui ne peut être changé et le courage de changer ce qui peut l'être ; mais aussi la sagesse de distinguer l'un de l'autre
...a écrit Marc-Aurèle. Merci, mon ami Nicklaas de si souvent répéter cette maxime ! Et merci à ma famille et à tous mes amis d'être dans ma vie !