Ce mardi, j'ai un peu le cafard. Je me traîne, je n'ai pas envie de travailler, j'ai trop chaud, j'enchaîne les siestes...
Je sens que je souffre un peu de solitude ; et de la chaleur humide excessive.
Les valeurs actuelles du thermomètre humide ne sont finalement pas très éloignées des valeurs limites où les conditions deviennent mortelles.
Mesures : Entre 31 et 34 degrés, et taux d'humidité entre 80 et 95% - selon les jours.
Limite admise : pour un adulte normal, 35° pour 100% d'humidité.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Temp%C3%A9rature_du_thermom%C3%A8tre_mouill%C3%A9
Mais.....au delà de ces considérations.... mon cafard est aussi dû à ce cafard .
Explications :
Cette nuit, je me suis réveillé en sursaut, car QUELQUE CHOSE a marché sur moi durant mon sommeil.
Et toute l'horreur est dans ce mot - ce "quelque chose". Cette chose qui profite de mon absence, de mon inconscience nocturne, pour me courir dessus.
Cette bête, cet insecte horrible et repoussant. Cette chose énorme avec des pattes très très grandes qui produisent un ignoble son de cliquetis.
Ces antennes maléfiques et aussi grandes que le reste du corps.
CE CAFARD !
Il a marché sur mon bras, et je le sens encore au moment d'écrire ces lignes.
J'allume la lampe en panique et découvre cet immonde cafard dans mon lit, par chance avant qu'il ne disparaisse dans une cachette inconnue.
Il se déplace à une vitesse ahurissante, un produisant un bruit de tiquetique infernal.
Je me lève, me précipite dans la cuisine, où par chance j'avais précédemment repéré L'Arme.
J'empoigne cette bombe et revient en courant, mais sans faire le moindre bruit, criant d'horreur intérieurement, et priant pour que l'insecte ne se soit pas trouvé une nouvelle cachette inexpugnable.
Je le retrouve, Ô divine chance.
J'arme la bombe.
Je lâche le spray annihilateur de blatte sur mon ennemi ; malgré sa haute vitesse de déplacement, je le touche.
Et il prend du spray dans sa gueule.
Je vide excessivement le jet de bombonne sur ce désormais cadavre.
Le mort dégouline de liquide léthal, je dois m'auto-obliger à stopper le jet.
Ce immonde cancrelat EST MORT !
Il avait osé marcher sur mon corps endormi, contre tout sens du respect du plus pire des cauchemars humains !
Mais...est-il mort ? ou juste sonné, évanoui ?
Malgré l'évidente réponse rationnelle, je lui réinflige quelques jets mortels dans lequel il baigne déjà.
Je contemple son cadavre dégoulinant durant de longues minutes et ressens la détente qui revient dans mon corps.
Puis..... un doute me saisi soudainement :
COMBIEN DE SES COMPAGNONS Y-A-IL ENCORE DANS CETTE CHAMBRE ?
J'userai donc à nouveau de la maxime de Marc-Aurèle pour me donner la force de me rendormir :
Que la force me soit donnée d'accepter ce qui ne peut être changé - et le courage de changer ce qui peut l'être ; mais aussi la sagesse de distinguer l'un de l'autre.
Je m'endormirai, certes ; mais j'aurai ensuite LE CAFARD tout du long de la journée.
En guise d'illustration, mais aussi de trophée de guerre, voici une photo dudit monstre.