Ce matin, c’est la course ! Le bus ralliant Cartagène à Santa Marta jeudi soir a mis 6 heures au lieu de 4, et comme on n’est pas parti tôt de Rincon del Mar, on se retrouve à l’hôtel sur les coups de 23h30-minuit. Ajoutez à cela une mauvaise organisation pour les activités du lendemain, et on se couche à 2h30 du matin, bien KO.
Bref, vendredi matin, rebelote, puisqu’en plus des quelques heures de sommeil emmagasinées, on doit rallier cette fois Minca, ville-départ pour se rendre dans la Sierra Nevada. Il s’agit de ne pas arriver trop tard, histoire de profiter de la marche prévue dans le parc naturel qui entoure la ville. Du coup, on fait nos bagages, et embarquons dans un minibus qui nous y emmène en 45 minutes.
A Minca, nous sommes reçus comme des rois au Coco Bomgo Hostal : en plus de la boisson rafraîchissante qui passe bien, le staff nous offre des conseils précieux sur les sentiers à privilégier. On écoute attentivement, et partons pour une rando prévue sur toute la journée.
Dès les premières centaines de mètre, nous sommes absolument ravis : on se sent dans la selva amazonienne. De la verdure absolument de partout, la végétation pousse de manière anarchique, ce qui donne vraiment l’impression d’être dans la jungle. On en chie un peu au début, ça monte assez raide. Mais c’est aussi pour avoir une meilleure vue sur la chaîne de la Sierra Nevada.
D’un chemin routier, on passe à un sentier qui s’enfonce dans la forêt : on y croise toute sorte d’arbres et d’arbustes, mais aussi toute sorte de papillons. Il faut savoir que la Colombie est le deuxième pays du monde en terme de biodiversité, derrière le Brésil ! Y a donc de très belles choses à voir. Premier arrêt dans une finca de café, dans laquelle on profite non pas d’un petit noir, mais d’une vue assez dingue sur le parc. Nous y croisons une française, qui a rejoint la Colombie via les îles caribéennes, le tout en bateau. 3 mois qu’elle n’avait pas touchée la « vraie » terre ferme : elle semble ravie, et nous passionne avec ses histoires marines.
Le chemin continue, et nous accédons cette fois-ci au Pozzo Azul, un site où coule un cours d’eau et où se sont formés 2 trous propices à la baignade. On hésite pas mal de temps étant donné la température de l’eau – très fraîche -, mais une fois immergés, ça fait vraiment pas de mal de se rafraîchir un peu.
Après cette pause fraîcheur très bienvenue, nous décidons de rentrer. On aurait pu continuer la route, mais le risque de rentrer la nuit ne nous enchante pas trop trop… Et sur le chemin du retour, on s’arrête dans l’un des endroits les plus bobos que l’on ait rencontré : vue superbe, petits smoothies aux fruits, et vente de sacs/vêtements/graines de café, le tout bio. C’est quand même bien agréable, et on réalise de la chance qu’on a de faire une rando dans un cadre aussi magnifique !
Le soir, après un bon repas bien copieux, on s’affronte au cours d’une partie de billard endiablée et très serrée. Résultat : un partout. La fatigue nous fait abandonner l’idée d’une belle.