Fondée en 1693, Matanzas fut l'une des plus grandes villes culturelles de Cuba. Néanmoins aujourd'hui, la ville a perdu de son charme et son intérêt touristique est limité.
Pour beaucoup, la baie de Matanzas est une des plus belles de Cuba. Quand on descend par la Vía Blanca, en venant de La Havane, la vue de cette baie nous offre un décor admirable : le Pont de Bacunayagua qui, défiant la gravité, enjambe un impressionnant précipice où une petite rivière presque invisible court au fond et la Vallée de Yumurí, visible depuis la route, dont les palmiers et les montagnes ont fait d’elle un des paysages les plus classiques de la campagne cubaine.
Ce matin, visite de la petite ville provinciale de Matanzas : ses petites rues, sa place et la magnifique pharmacie française du Docteur Triolet, classée au patrimoine cubain.
Créée en 1882, particulièrement bien conservée, la Pharmacie Française du Dr. Triolet, aujourd’hui Musée Pharmaceutique, est conservée comme l´un des plus précieux joyaux des habitants de Matanzas. La pharmacie a été fondée le 1er janvier 1882, sur l´ancienne Plaza de Armas de la ville de Matanzas, par les docteurs en pharmacie Juan Fermin Figueroa et Ernesto Triolet Teliebre. Au cours des années, ils ont préparé plus de 150 formules, parmi lesquelles les sirops, les teintures, les pommades, les essences, les élixirs, les onguents ou les pilules. Le lieu emblématique, a été nationalisé le 23 novembre 1963 et la pharmacie a fermée ses portes en janvier 1964. Le 1er mai de la même année elle a rouvert, cette fois comme un musée. La collection compte aujourd'hui plus de 5 millions de pièces, depuis les étiquettes, les instruments et les médicaments jusqu´aux livres de formules.
Non seulement les soins sont entièrement gratuits à Cuba mais la qualité est au rendez-vous. Cuba forme beaucoup de médecins qui s’exportent à l’étranger. L’île possède plus de médecins que l’Afrique entière ! De plus, de nombreux patients viennent à Cuba se faire soigner en raison des coûts moindres. C’est un des gros succès du régime avec un système d’éducation gratuit et performant.
L’étranger est ici soumis à de multiples sollicitations. Tout le temps. Signe des conditions de vie vraiment difficile de la population. On vous proposera très souvent des cigares à bon prix, des filles si vous êtes un homme seul, (ou un homme si vous êtes une femme), un taxi, une casa etc. De même, les pourboires sont vraiment généralisés. Les Cubains vous en demanderont souvent, que cela soit pour 5min d’explication, pour utiliser des toilettes etc.
Dans les petits restaurants et les stations-service, les toilettes sont insalubres et disposent en général de papier (parfois distribué par une dame pipi). Les portes de ces lieux d'aisance sont de type saloon ...lorsqu'il y en a. Les pourboires deviennent assez courants et tout ce qui est oublié dans une chambre d'hôtel est considéré comme un cadeau à l'intention de la femme de ménage.
La région de Matanzas connut un développement rapide des plantations de canne à sucre durant la période coloniale. En conséquence, de nombreux esclaves africains furent importés pour fournir la main-d'œuvre nécessaire à cette activité, notamment pendant la première moitié du xixe siècle. En raison du nombre élevé à la fois d'esclaves et d'Afro-Cubains libres à Matanzas, le maintien des traditions africaines y est demeuré particulièrement fort.
60% de la population est composée de blanc. La grande majorité est d’origine espagnole. On trouve aussi un peu de français. Au 19ème siècle, des milliers de français se sont établis à Cuba après une révolte à Haïti. Le reste de la population est métisse (20%), noirs (10%).
Le Parc de la Libertad est un des plus célèbres parc de Matanzas. Il est situé dans le centre de la ville, entouré de l'hôtel Velasco, le Théâtre Velasco, le Casino espagnol et la Mairie.
José Martí est le fondateur du parti révolutionnaire cubain en 1891. Il est considéré à Cuba comme un héros national ; le régime communiste mis en place par Fidel Castro se réclame officiellement de sa pensée. José Martí est l'un des héros les plus connus de la seconde guerre d'indépendance. Il dut s'exiler plusieurs fois en Espagne. Ses écrits et sa mort au combat en firent un mythe symbolisant l'aspiration du peuple cubain à l'indépendance. Il donnait déjà la ligne du mouvement révolutionnaire en avertissant que certes l'Espagne peut être chassée grâce aux Etats-Unis, mais « ... une fois les États-Unis à Cuba, qui les en sortira ? ».
Alors que la plupart des pays d’Amérique Latine sont réputés pour leur violence, Cuba fait figure d’exception. La criminalité est peu élevée, pas de gangs, pas de narcotrafiquant. Le pays est sûr pour le voyageur. Le moindre petit vol est puni de 10 ans de prison… Une bonne chose ? Oui et non. Car ce peu de violence s’explique par l’Etat policier et le peu de liberté qu’a le peuple. C’est souvent le cas d’ailleurs dans les dictatures.
L’argent peut porter à confusion à Cuba en raison de la double économie qui y prévaut. Deux monnaies circulent à Cuba: les pesos convertibles (CUC) et les pesos cubains (appelés monnaie nationale). Pour la plupart des touristes, la monnaie nationale n'a que peu d’intérêt parce que la plupart, sinon toutes leurs dépenses, seront en CUC. Ceci inclut les transactions ordinaires, la nourriture dans la plupart des restaurants, les taxis, les billets d’autocars, les entrées des sites touristiques, les pourboires et ainsi de suite. Les choses qui peuvent être payées en monnaie locale comprennent les fruits et les légumes du marché agricole, la nourriture de rue (comme la pizza et les arachides) et les autobus locaux.
Pour échanger de l’argent, le plus simple est d’aller à la CADECA (maison de change) ou à la Banque BFI. Les taux de change sont identiques dans toutes les CADECAS et dans toutes les banques. Les hôtels ont souvent aussi des CADECAS sur les lieux touristiques.
220 V ou parfois 110V et les fiches plates sont répandues dans les hôtels fréquentés par les touristes. Pour parer à toute éventualité, prévoir un adaptateur pour prises électriques de type américain à fiches plates.
Nuit à l'hôtel Velasco à MATANZAS. L'Hôtel Velasco a été construit en 1902 par Luis Zorrilla Velasco et restauré en 2011, sur la Place des Armes. La Place rebaptisée Plaza de la Libertad de Matanzas, est au milieu de son centre historique. L'architecture éclectique de l'hôtel avec des éléments néoclassiques remarquables, avec le marbre, le granit et des bois précieux, fait de lui un des bâtiments les plus importants de la vieille ville historique. Le décor Velasco rappelle l'atmosphère des salons et des maisons des premiers jours du vingtième siècle, dominé par des couleurs chaudes sur des murs et des plafonds. Les chambres ont des lampes datant des années 1920 au plafond.