Départ pour le parc naturel de Topes de Collantes. A bord d'un camion militaire, traversée de la Sierra de l'Escambray et découverte de la cascade de Guanayara au milieu d'une végétation luxuriante où de beaux panoramas s'offrent à nous.
La route qui mène à "Topes de Collantes" est à couper le souffle, d’une part à cause de la beauté naturelle des paysages, mais surtout par l’aspect abrupt des dénivelés et des précipices qu’elle propose. Il y a intérêt à avoir de bons freins et un bon moteur ... Après une demi heure à serpenter la montagne, nous arrivons enfin à « Topes de Collantes ».
Ces montagnes abritent de nombreux parcs naturels provinciaux et nationaux et des réserves qui regorgent de grottes, rivières, lacs et forêts, et qui servent d'habitat à la faune et à la flore tropicales. L'arbre roi de Cuba est le palmier royal, qui symbolise la force avec son tronc lisse et élancé (40 mètres).
Nous découvrons une végétation luxuriante et variée. Après avoir croisé des bananiers, nous découvrons des Iris des Alpes, qui se sont adaptés au climat. C'est également une réserve pour la faune et la flore. On y trouve plus de 40 espèces d'orchidées indigènes et 100 espèces de fougères, le plantain et le bananier sauvage, le jasmin, le bégonia, plusieurs représentants de la famille du gingembre et environ 40 espèces de caféiers.
Puis nous marquons un arrêt devant un arbre du socialiste. Il est ainsi appelé car il planifie sa production… comme un socialiste ! Il s’agit du mamei, d’un intérêt gustatif limité…
Nous découvrons l’arbre à touriste, l’almacigo… un arbre à l’écorce rouge ainsi appelé car comme le touriste, il pèle au soleil…
Aux bois précieux comme l'acajou, le cèdre, le bois de fer, il faut ajouter les arbres fruitiers : manguiers, goyaviers, pamplemoussiers, avocatiers. Cuba posséderait en outre plus de 70 millions de palmiers, soit la plus forte densité du monde. La forêt tropicale a largement été décimée, laissant la place aux cultures. On la trouve intacte et en bonne condition dans les sierras. Les marais cubains sont de loin les plus étendus de l'ensemble des Antilles. Les pins géants de 40 mètres de haut, côtoient l'eucalyptus, l'acajou des Antilles et le magnolia.
Lors de la montée à la Sabina, nous poursuivons notre découverte de la flore de Cuba : les caféiers qui s’installent sous des caroubiers pour profiter de l’ombre attirent notamment notre attention. Le caroubier fonctionne comme le mimosa pudica : les feuilles se ferment quand on les touche. De nouvelles « belles-mères » sont également là, des fleurs très jolies mais toxiques. Elles sont appelées ainsi car les cubains s’en servaient pour empoisonner les dames en question…
Cette forêt tropicale abrite des espèces animales endémiques comme le todier de Cuba, une sous-espèce rare de pic à bec ivoire, des colibris uniques et le trogon de Cuba, qui est l'oiseau national de Cuba. Cuba est reconnue pour son imposante faune aux 354 espèces dont 232 y vivent en permanence et 25 sont originaires de l’île. Vous pourrez voir le passereau, perroquet, zunzuncito ou colibri, ainsi que le tocororo qui est l’oiseau national en raison de son plumage bleu, blanc et rouge. Le colibri irisé, de la taille d'un bourdon, virevolte d'hibiscus en mariposa, la fleur symbole de l'île.