Nous voici de retour en Arizona et au Canyon de Chelly. Ce canyon vit un peu dans l’ombre de ses prestigieux voisins que sont Monument Valley au nord et le Grand Canyon à l’ouest. Et pourtant même s’il est plus petit que ce dernier il se révèle être d’une beauté à la fois différente et très photogénique. En effet ce canyon long d’une quarantaine de kilomètres et profond de plus de 300 mètres est d’une beauté incroyable, sa couleur rouge-orangée rappelant bien évidemment l’ouest américain.
Ce lieu est situé en territoire Navajo et il est donc interdit (à l’exception d’une unique petite marche) de descendre dans le canyon sans être accompagné d’un guide. Nous avons donc dans un premier temps exploré le canyon de Chelly en 4X4 avec un indien Navajo au volant. Une plongée fascinante et enrichissante sur l’histoire de ce canyon, sur la façon dont vivaient les anciennes tribus Anasazis aux alentours des 12e et 13e siècles et sur celle dont vivent les Navajos depuis le 18e siècle. Les ruines situées dans les replis des falaises à plusieurs dizaines de mètres du sol sont particulièrement impressionnantes.
La seconde partie de notre exploration s’est déroulée au haut avec des points de vue de toute beauté, notamment le panorama le plus connu donnant sur le Spider rock et son imposant monticule rocheux de 250 mètres de haut.
Nous avons également pratiqué l’unique marche dont nous parlions plus haut, durant laquelle nous avons pu croiser plusieurs familles et aussi des enfants revenant de l’école. Imaginez que tous les matins et tous les soirs, en complément d’un long trajet en school bus, ces enfants montent de la vallée jusqu’en haut du canyon et le redescendent le soir… Soit au moins 01h30 tous les jours. Et dire que quand un métro parisien stationne en gare 2 min on entend la moitié du wagon râler…
Ces deux nuits dans ce parc en immersion dans la culture Navajo ont été vraiment merveilleux. Même si le statut de ces indiens fait aujourd’hui pas mal de peine (même si eux vivent encore sur leurs terres contrairement à la majorité des autres tribus d’Amérique du nord), ils sont tellement chaleureux, souriants, résilients et en harmonie avec la nature qu’ils forcent le respect.
C’était sûrement notre dernière étape « au calme » en dehors du circuit touristique classique et nous en avons extrêmement bien profité, jusqu’à un coucher de soleil seuls au bord du gouffre en admirant une nouvelle beauté façonnée par dame nature.