Encore une grosse journée qui nous attend ... Nous décidons cette fois de faire cap au sud-est, pour atteindre Matala et ses fameuses grottes.
Mais avant cela, plusieurs étapes, dont la première sera Spili !
Spili est le chef lieu du dème de Agios Vassilios. La ville est le siège d'un évêché orthodoxe : la métropole de Lambi, Syvritos et Sfakia, et, particularité, possède 6 églises orthodoxes (de la petite chapelle, à la plus imposante à l'entrée de la ville).
Elle est également connue pour sa fontaine, d'époque vénitienne, constituée de 25 bouches d'eau dont 19 en tête de lion.
Nous partons donc pour une visite à pied des lieux, en prenant le temps de flâner dans les ruelles du haut de la ville. Nous nous arrêterons quelques instants dans le musée du folklore crétois (gratuit), puis descendrons voire la fameuse fontaine.
Nous finirons par une montée nous permettant d'admirer un beau panorama de la ville.
Compte tenu de notre passage sur ce secteur, et au vu de notre visite appréciée de Knossos, nous décidons rapidement de faire un détour sur notre chemin vers le site de Phaistos.
Phaistos (en grec ancien Φαιστός / Phaistós) est une ancienne ville de Crète, située sur la côte sud de l'île, dans la plaine de la Messara, à quelques kilomètres de la mer.
Le site dégagé consiste essentiellement dans les vestiges d'un palais minoen et selon Guy Rachet « c'est avec celui de Cnossos le plus ancien des palais crétois ».
Contrairement au site archéologique de Cnossos, fouillé par Arthur Evans, qui a effectué des restaurations parfois discutées, le site est resté tel qu'il était lors de sa redécouverte par des archéologues italiens.
Phaistos, avec Cnossos et Amnisos, fait partie des noms qui ont permis à Michael Ventris d'élaborer les grilles ayant mené au déchiffrement du linéaire B.
Lors des fouilles du début du xxe siècle y a été trouvé le célèbre disque de Phaistos, objet de terre cuite qui a fait l'objet d'interprétations diverses et dont certains contestent la véracité.
Afin de captiver au mieux les enfants, Amandine nous concoctera une petite chasse au trésor en disséminant de ci de là des disques de Phaistos, qui ne sont pas sans me rappeler un passage du jeu Indiana Jones and the Fate of Atlantis :).
Le jeu sera l'occasion de les faire chercher, réfléchir et écouter l'histoire associée au lieu. Et la récompense sera appréciée de tous !
En pleine chaleur estivale, il travaillait dans la pièce principale du sous-sol d'un temple, lorsqu'il trouva un disque de terre cuite recouvert de craie et parfaitement intact, de 15 cm de diamètre et 1 cm d'épaisseur.
Les deux faces du disque étaient recouvertes de mystérieux hiéroglyphes, 241 au total, qui formaient une spirale allant du bord vers le centre. Sur les 45 glyphes répertoriés - ces figures symboliques gravées ou sculptées -, plusieurs représentaient des éléments du quotidien : homme, poisson, insecte, oiseau, bateau, etc.Ces symboles ont beau être facilement reconnaissables, leur signification n'a cessé d'intriguer les archéologues comme les cryptologues, depuis la découverte du disque il y a un siècle.Le problème, c'est qu'aucun autre vestige comportant une écriture similaire n'a été trouvé, ce qui laisse seulement 241 caractères comme base de travail pour qui voudrait les déchiffrer. Ce manque d'informations est d'autant plus frustrant que, de l'autre côté de la Crète, sur le site du palais minoen de Cnossos, les archéologues ont découvert des centaines de tablettes rédigées dans deux écritures anciennes, qu'on appelle linéaire A et linéaire B.L'écriture la plus ancienne, le linéaire A, n'a jamais été déchiffrée. Le linéaire B, en revanche, qui date des XIVe et XIIIe siècles avant J.-C., a été déchiffré dans les années 1950, lorsque l'architecte anglais Michael Ventris a découvert que les tablettes étaient rédigées dans une forme archaïque du grec ancien.Hélas pour ceux que le disque de Phaistos fascine, le texte ne serait pas assez long pour être déchiffré avec certitude…
Après ce passage culturel, et avec la chaleur toujours présente, nous ne dérogeons pas à nos habitudes, et nous partons rejoindre la plage !
Direction donc notre but initial : Matala.
Arrivée sur place, et afin de profiter d'un peu de quiétude, nous partons plutôt en direction de la plage de Red Beach, atteignable après un petit marche de 30 minutes, nécessaire pour passer une falaise (15 minutes de montée, 15 minutes de descente).
La vue du sommet, où nous nous attarderons quelques minutes, est magnifique !
La descente nous promet une plage orange / ocre elle aussi splendide, bordée de falaise blanche immenses, qui lui donnent un relief particulier.
Chose amusante, des kri-kri (chèvres locales) sont montées très haut sur ses falaises et offrent un spectacle et une énigme à tous les nageurs : mais comment font-elles pour monter / descendre dans tomber ??
Elle doit son nom à la couleur du sable. Moins fréquentée que la plage de Matala, cette plage surmontée de falaises est magnifique, surtout au coucher du soleil. La vue sur la baie de Matala et la plage de Kokkinos est superbe lorsqu'on atteint le sommet de la colline qui les sépare.
Nudisme possible.
Un hippie français y a séjourné plusieurs années, on voit encore ses sculptures dans les éboulis des anciennes grottes, en forme de poulpe, de sirène, d'hippopotame, de symboles de la mythologie égyptienne, etc.
Après quelques heures de baignade et autres jeux, nous décidons de plier bagages, et d'aller admirer le coucher de soleil sur la baie de Matala.
Pour terminer la journée, nous dînerons dans la géniale ambiance bateau / reggae du restaurant Hakuna Matata, avant de flâner dans les rues commerçantes du village.
Nous partirons tous avec le sourire aux lèvres, l'endroit étant très agréable !