On se réveil difficilement à 4h30 du matin. Les sièges n'étant pas aussi confortables qu'un vrai lit, on a mis pas mal de temps à s'endormir. Rajoutez à cela pas mal de réveils liés à l'inconfort, et l'on vous laisse imaginer nos têtes de déterrés à l'aéroport.
Bref, on embarque tant bien que mal dans notre avion. Le premier trajet est surtout l'occasion de rattraper un tout petit peu d'heures de sommeil. A notre arrivée à Bangkok, qui constitue notre correspondance, une gentille dame nous attend avec pancarte à nos noms, pour être bien sûrs de ne pas louper le changement. Du coup, on ne le loupe pas, et c'est 2 heures plus tard que l'on embarque cette fois-ci pour Denpasar, l'aéroport international de Bali. Même topo que pour le vol précédent : on englouti un petit repas avant de retrouver Morphée... On voit pas grand chose du voyage, mais on se réveille en meilleure forme !
Arrivés à Bali, on s'étonne de la facilité à passer les douanes : pas de caméra, et des douaniers qui regardent à peine nos passeports... Peu importe, on a notre tampon pour les 30 prochains jours, ce qui nous suffit amplement ! Un retrait d'argent plus tard, on l'on saute dans un taxi pour rejoindre Ubud, ville située à une quarantaine de kilomètres de Denpasar. Facile, me direz-vous ! Et bien non !
Bon premièrement, on négocie fermement notre course, annoncée à 26€ (450 000 roupies indonésiennes), et ramenées à 19€ (320 000). Il faudrait pas non plus nous prendre pour des jambons ! Ensuite, les 40 kilomètres de route sont loin d'être une formalité : la circulation étant bien bien compliquée, on met pas moins d'1h30 pour arriver à destination !!! A cette heure-ci, il est 19h passées, on a à peine plus de 5h de sommeil emmagasinées, et un trajet de 11h dans les pattes... On commence à être bien usés.
Heureusement, la fin de journée est salvatrice : en plus de ne pas coûter grand chose (10€/nuit pour 2), notre homestay est particulièrement agréable. Situé au bout d'une allée aux premiers abords pas rassurante, c'est en réalité un immeuble sur 2 étages, et dont les chambres, et surtout la salles de bains, sont bien grandes, avec petite terrasse bien sympathique. La tenante des lieux nous propose un petit repas, qui finira de nous réconcilier avec notre journée. Extinction des feux à 22h.
Sommeil réparateur. On dévore notre petit déjeuner, avant d'aller faire un tour dans Ubud. Premier arrêt : le marché central. Les temples aux alentours étant très à cheval sur les tenues, il nous faut nous acheter un sarong, vêtement traditionnel balinais qui permet de couvrir les jambes. Les vendeuses jouent le jeu de la négociation avec le sourire, et même si on est pas sûr d'avoir exactement le juste prix, c'est quand même plutôt agréable.
Le marché est aussi l'occasion de croiser des objets un peu plus insolites, en témoignent ces ouvre-bouteille en forme de pénis. Après les savons en phallus croisés à Bangkok, c'est désormais les décapsuleurs... On a hâte de voir le prochain objet phallique ! On continue de déambuler dans Ubud, l'ambiance de la ville nous plaît beaucoup, les gens y sont très sympas, ce qui change un peu de la Thaïlande du Sud... On marque notre premier arrêt culturel au temple Saraswati. L'architecture change pas mal de celle qu'on a pu voir dans les pays bouddhistes, le temple est entouré d'un plan d'eau avec nénuphars. C'est reposant et très sympas !
On continue notre cheminement un peu plus loin, en direction de la Campuhan Ridge walk, et là, l'émerveillement commence. A 5 minutes à pied du centre ville, nous accédons à un chemin qui grimpe un peu, et qui nous amène très rapidement en pleine campagne. Nous sommes entourés par une végétation très très luxuriante. C'est vert de partout, c'est magnifique ! On s'autorise une petite pause au bout du chemin, avec vue sur la vallée verdoyante. Sur le chemin du retour en direction de la ville, nous faisons un second arrêt qui doit cette fois-ci nous emmener vers des rizières. Et là non plus, on n'est clairement pas déçus : les rizières en veux-tu en voilà ! Qu'elles soient en terrasse ou plates, c'est vraiment superbe et le chemin que nous empruntons les traverse en plein milieu, ce qui nous permet de se sentir complètement immergés dans le paysage.
La journée se termine dans un petit resto qui a pignon sur rue. On se régale des plats balinais, que l'on partage, et on se dit que, pour dernière destination sud asiatique, y a quand même bien pire. On est absolument ravis !
Journée scooter en perspective. On sort tant bien que mal de la ville (la circulation est toujours bien compliquée), mais dès que l'on rejoint la campagne, le même émerveillement de la veille refait surface.
Premier stop à un temple où il y a personne, et entouré là aussi d'une végétation grandiose. Nous montons les 196 marches qui partent du temple pour mener à... Un autre temple ! On fait un petit tour, c'est pas extraordinaire mais on se sent vraiment bien dans cette ambiance. Alors que nous partons, nous croisons 3 petites filles espiègles qui prendrons la pose devant l'objectif. Le principe est assez rigolo : elles ne veulent pas trop être photographiées, nous les shootons, elles regardent, et explosent de rire quand elles voient les photos.
On continue notre chemin. Pierre a du mal à se concentrer sur la route : les paysages autour sont vraiment magnifiques, et on a parfois du mal à y détacher notre regard. Nous enfilons notre sarong pour la prochaine visite, à savoir la source de Tirta Empul. Il s'agit d'une source sacrée créée par le Dieu Indra (d'après la légende) dans laquelle les pèlerins viennent se purifier. Il s'agit en gros d'un Lourdes local, les eaux y passent pour avoir des pouvoirs de guérisons et de survie. On y croise aussi un bassin rempli de poissons sortis tout droit de la région de Tchernobyl... Certains y mettent leur doigt pour les attirer, on a plutôt peur qu'ils nous entraînent au fond de l'eau.
Quelques kilomètres plus loin, nous nous arrêtons à la seconde visite culturelle, le temple Gunung Kawi. La particularité de l'endroit sont ses immenses pagodes gravées dans la pierre, qui dateraient du Xème siècle ! Légèrement plus loin, un monastère assez étrange et à l'atmosphère mystique nous attend : creusé dans la roche, couverte de mousse végétale, il s'y écoule une eau sacrée qui rend le lieu étonnant.
Mais, on ne va pas vous mentir, le scooter est aussi et surtout un moyen de nous rendre aux rizières de Tegallalang. Le spectacle est tout aussi magnifique que sur les cartes postales (nombreuses) en vente à Ubud : un nombre impressionnant de rizières en terrasse, le spectacle est incroyable ! Tout est vert, encastré dans la vallée, ... C'est vraiment très très beau. On se paye le luxe de se prendre une bonne bière devant le spectacle, afin d'admirer le paysage de ouf qui s'offre à nous.
Bon clairement, on est là depuis tout juste 48 heures, et y a pas un jour sans que l'on se soit émerveillés. Ce soir, c'est coucher tôt, puisque demain, on grimpe. On nouvelle occasion de voir un sacré spectacle...
Le réveil nous sort du lit à 1h30. Très clairement, ça pique : on avait beau eu se coucher à 21h la veille au soir, on ne s'est pas endormis avant 22h30, et du coup, on subit un peu les 3 petites heures de sommeil.
Un pick-up vient nous récupérer à 2h30, et on embarque avec une dizaine de personne en direction du Mont Batur, un volcan situé de nouveau à une quarantaine de kilomètres d'Ubud. Dans le van, on ne disserte pas avec les autres marcheurs, tout le monde est encore à moitié endormi. Première pause café/thé, avant de repartir pour arriver au pied du volcan. Il fait nuit noire, on ne voit pas grand chose, et c'est pas plus mal (vous allez savoir pourquoi).
Après nous avoir distribué un (léger) petit-déjeuner, on commence à marcher sur un bon petit rythme. Les 45 premières minutes se font plutôt facilement, ça monte gentiment et jusque-là, rien de bien insurmontable. Par contre ça bouchonne pas mal : nous ne sommes pas les seuls sur place, et le chemin est quand même bien emprunté. Les 45 dernières minutes, en revanche, sont nettement plus rigolotes : ça commence à monter sec, il faut bien vérifier où l'on met ses pieds (on est sur de la roche volcanique, ça agrippe un peu mieux), mais nos fronts commencent à suer sacrément. L'avantage, c'est que l'effort nous fait complètement oublier la fatigue ! A 6h du matin, et après 1h30 d'ascension, on arrive en fin à notre point d'arrivée : le cratère du Mont Batur.
Depuis le point de vue, on admire le lever du soleil, accompagné de quelques nuages éparses qui rendent le tout très agréable (Evelyne Deliat, sors de ce corps !). Il pèle, on ne regrette pas d'avoir pris nos parkas, et c'est donc très satisfaits que l'on assiste au lever du soleil. En contrebas, le lac reflète les couleurs du ciel, ce qui rend le spectacle encore plus singulier ! Nous sommes encore une fois ultra-satisfaits du déplacement (ça commence à faire, sur ces 3 derniers jours). Notre guide nous montre le cratère, depuis lequel s'échappent des vapeurs d'eau. Aucun doute sur l'activité géologique sous nos pieds. La dernière éruption de ce volcan date de l'an 2000 (l'année de naissance de notre guide... lol), la montagne est alors passée d'une altiture de 3 000m à 1 717m. En contrebas, on aperçoit ce qui semble être des restes de coulées de lave de l'époque...
Au bout d'1h30 sur place, on reprend le chemin en sens inverse. La descente est parfois plus dure que la montée : il faut faire attention à ne pas glisser, et bien s'assurer de nos points d'appuis. Coralie en profite pour prendre un cours d'indonésien/balinais avec l'une de nos 2 guides, moment très sympas et très marrant pendant lesquels elles échangent des bribes de phrases. A 9h, on reprend le van, qui nous dépose 1 heure plus tard à notre auberge.
Le temps d'engloutir notre petit-déjeuner, et on termine la courte nuit effectuées 8h plus tôt. Il est 11h... On se réveillera à 16h30.
Pour notre ultime journée sur Ubud, nous décidons de louer de nouveau un scooter afin d'aller jeter un coup d'oeil aux lieux alentours non encore explorés...
Partis tranquillement vers 11h, on fait un premier arrêt à la cascade Tibumana. L'escalier qui nous y mène est plutôt bien pentu, et on subira les effets de la marche de la veille quand il faudra les remonter. L'endroit est plutôt joli, on y reste pas des heures non plus...
On continue par une autre cascade située un peu plus loin, plus jolie et plus impressionnante cette fois-ci ! Le chemin emprunté est très sympas, on se croit un peu dans la jungle, avant d'arriver au point d'eau. Dans celui-ci, les gens se baignent (pas nous, on n'a pas nos maillots...), la baignade est même surveillée... Assez improbable ! En retournant à nos scoot', on croise une belle araignée bien grosse au dessus de nos têtes... On fait pas les malins u moment de passer dessous...
Pour le repas du midi, on s'arrêter à un warung (nom des restaurants balinais) très simple mais très bon. Faut dire qu'on est plutôt conquis par la bouffe locale depuis notre arrivée : c'est simple, assez bon, pas cher et pas tellement épicé. Les forces emmagasinées, nous reprenons notre 2 roues pour retournées aux rizières en terrasse visitées l'avant-veille. La magie opère moins, notamment dû au fait que l'on choisit un spot différent, et rempli de touriste, dans lequel on nous demande au moins 3 fois des donations ("Pour prendre soin du site" qu'ils nous disent, on a vraiment du mal à y croire...).
Sur le chemin du retour, Pierre aura la drôle d'idée d'emprunter des voies de vélo en scooter, pour admirer le coucher de soleil sur les rizières alentours... Au final on n'en profite à peine, trop concentrés à ne pas se casser la gueule et/ou tomber dans le ravin qui longe la route. On rend notre moyen de locomotion bien soulagés.
Fin de notre séjour à Ubud. On recommande à fond : c'est très très joli, peu touristique (bon, faut dire qu'on y est allés en avril, ça doit être compliqué en juin), les gens y sont très sympas ! Vraiment, un coup de cœur !