Après une bonne nuit de repos (le bateau, combiné à la chaleur, ça fatigue !), nous changeons de bon matin d’auberge de jeunesse pour une nouvelle dans laquelle nous resterons 4 autres nuits. La journée sera consacrée à diverses tâches non-touristiques (lessives, recherche d’activité, rédaction du blog… Vous commencez à connaître la chanson !). On en profite pour retirer 250€, soit… 2,5M€ de kips. On a l’impression d’être millionnaires !!
En fin d’après-midi, une voiture nous emmènera à l’aéroport pour récupérer M. et Mme Brachet père et mère, qui sont officiellement en vacances pendant 1 mois tout pile en Asie du Sud-Est avec nous. Bon nous arriverons quand même à les faire patienter pendant 40 minutes au terminal, la faute à un avion en avance (oui, ça existe !), et à notre retard…
Les bises effectuées et les chambres investies, ils nous ramènent un petit cadeau que nous attendions impatiemment : du fromage accompagné de saucisson !! Heureux, nous dégustons notre premier « vrai » apéro depuis plus d’un mois, avant d’aller manger en ville le long de la rivière Nam Khan, un affluent du Mékong.
Première vraie journée visite à Luang Prabang. On décide de partir pour une bonne journée de marche dans la ville et ses proches alentours, afin d’y découvrir les différents temples, la colline Phou Si et la partie de la ville située de l’autre côté de la Nam Khan.
Les parents étant arrivés avec un guide du Routard tout neuf, on en profite aussi pour en apprendre plus sur les différents lieux visités et l’histoire de la ville. On apprendra ainsi pourquoi les moines se drapent de toges couleurs ocre (voir par ailleurs), ou bien que la ville de Luang Prabang a longtemps été la capitale du Laos jusqu’en 1563. On commence à constituer une solide base linguistique de laotien : sabai dii (bonjour), khop chai (merci), khop chai lailai (merci beaucoup) ou encore la kone, qui veut dire au revoir (n’ayez pas l’esprit mal tourné, messieurs dames !).
Enfin, on termine la journée en se baladant le long du Mékong, à la recherche désespérée d’un restaurant qu’on ne trouvera pas… Pour finalement retourner dans celui de la veille. Coralie aura la merveilleuse idée de se prendre un barbecue laotien, composé de viandes à faire chauffer à même l’ustensile, et d’un petit réservoir permettant de faire mariner différentes légumes dans l’eau… Un régal (à défaut d’avoir pris une photo du plat, je vous laisse le déguster des yeux en cliquant ici).
Les règles monastiques stipulent que la robe doit être teinte à l’aide d’une matière la moins onéreuse possible et facilement trouvable par un moine itinérant sans ressources. A l’époque du bouddha, la teinte safran ou d’autres tons proches de la terre, était la plus facile à se procurer.
Réveil en pleine nuit provoqué par une plus diluvienne qui s’abat sur la ville. Premières gouttes depuis notre départ de France, il fallait bien que ça arrive… Et le ciel n’y est pas allé de main morte ! On abandonne rapidement l’idée de récupérer nos chaussures restées dehors, avant de tranquillement se rendormir.
Le matin, on regrette d’avoir mis nos réveils : les trombes d’eau qui se sont abattues la nuit provoqueront l’annulation des activités prévues pour la journée (à savoir la visite des Kuang Si waterfalls et de la grotte Pak Ou), reportées au lendemain. Et on occupera la journée autrement, principalement via un peu de lecture (le père a eu la bonne idée de ramener L’Equipe de Lyon-Villareal de la semaine dernière, et un numéro de Society, dont la lecture et la diversité des articles sont toujours un plaisir).
En fin d’après-midi, nous nous rendrons à une agence de location de scooters. Les prix sont prohibitifs par rapport à ce que l’on a déjà pu voir (11€ la journée par scooter, c’est quasiment 3 fois le prix de ce que l’on a payé à Pai). La balance sera faite lors du repas du soir, au marché de nuit de Luang Prabang : 15 000 kips l’assiette à volonté, soit 1,5€… On finira la soirée complètement plein par l’achat de milk-shakes ananas-mangue et surtout… Oreo-banane #grossacs
Nous récupérons notre scooter à 8h30 pétante pour un départ au Khuang Si waterfalls. On privilégie d’abord ce site, car étant la principale attraction touristique du coin, cela nous permet d’éviter les hordes de visiteurs pour l’après-midi. On en profite également pour vérifier ce que l’on avait pas mal entendu avant notre arrivée au Laos, à savoir que les routes locales sont complètement cabossées. Et v’la que j’évite un nid de poule, et v’la que la moitié de la route est en travaux… Les 26 kms qui nous séparent du site n’auront pas été les plus faciles que nous avons eu à faire.
En revanche, dès l’arrivée, nous sommes plus que conquis. D’abord, avant l’accès aux chutes, un sanctuaire aux ours nous permet d’en apercevoir pas mal, certains en train de se chamailler, d’autres en train de faire la sieste (la plupart, en réalité !). Ensuite, nous accédons à la partie basse du site, et d’ores et déjà, de superbes chutes d’eau se dressent devant nous. On prend un petit chemin un peu moins touristique que le chemin « classique », et grimpons en haut de la plus grosse cascade (une centaine de mètre, soit autant de déniveler à monter). En redescendant, on enfile nos maillots de bain et, hop, à la baignade ! Nous repartons du site une heure plus tard, en emprunter le chemin touristique cette fois, ce qui nous permet d’en admirer les nombreuses chutes… Bref, attraction génialissime !
On enchaîne ensuite une grosse distance de 60kms en direction de la grotte Pak Ou. Les 10 derniers kms étant en travaux, on galère encore plus pour s’y rendre… Les paysages rencontrés sont en revanche magnifiques ! On y croise rizières, champs, vaches, buffles et même quelques éléphants. On est par contre assez déçus de la visite de la cave en elle-même, assez petite et qui n’arrive pas à la cheville de celles visitées en Birmanie… Le retour sera nettement plus rigolo : les scooters loués n’étant pas vraiment de dernière génération (c’est un euphémisme !), le pot d’échappement des parents va littéralement se décrocher du reste du scoot’… La faute à la rouille, qui avait bien entamé les tuyaux… Retour assez bruyant, donc, mais sans trop d’accroche, le loueur constatant sans trop de difficulté l’état du matériel…
On se remet de nos émotions autour d’un petit repas occidental : un bon vieux burger-frites !