On se fait récupérer à 9h30 à l'auberge de sorte à se retrouver à la gare de bus pour 10. Un peu déçus à l'arrivée : le bus "VIP" que nous devions prendre ne sera pas spécialement plus confortable qu'un minivan... Pour autant les 4h30 de voyage passent assez vite. On est plutôt subjugués devant un passager occidental qui parle lao avec le chauffeur... Sacrée performance !
En arrivant, le temps de prendre possession de notre cellule
de prison chambre d'une petite dizaine de m2 sans fenêtre, nous
allons nous balader sur la jetée le long du Mékong. Pierre se ravise à vouloir
prendre une photo devant une statue du roi Anouvong - qui a régné au début du
XIXè siècle sur le Laos -, de peur de finir menotté et emprisonné. Et nous
découvrons le marché de nuit, qui propose principalement des articles textiles,
mais nettement moins sympas que ceux vus à Luang Prabang, au grand désarroi de
Coralie qui se mord les doigts de ne pas y avoir fait ses emplettes...
Le soir, nous ne sommes pas déçus de l'adresse indiquée dans le Routard (restaurant Han Sam Euay Nong) pas cher et bien bon... Sauf pour les boulettes de viandes à la texture gélatineuse pas fameuses fameuses. En rentrant, on croise pour la 4ème fois au Laos Marina et Surya, 2 jeunes françaises qui se sont rencontrées sur plac et qui ont fait le même itinéraire que nous. Une occasion de plus pour aller boire un verre.
Ce jour-ci, on décide de mettre le réveil, et allons voir un peu plus à quoi ressemble la capitale laotienne... Et à vrai dire, on y fait relativement vite le tour. On n'est moins déçus que ce que nous avaient dit les voyageurs rencontrés au fil de notre périple, mais sans que la visite soit pour autant inoubliable.
Au programme, donc : un tour aux alentours du monument Patuxai, un bel Arc de Triomphe datant des années 1960 et commémorant les morts des différentes guerres, un petit détour par le Palais Présidentiel. La journée sera surtout marquée par la visite de l'ONG COPE (pour Centre Orthopédique et Prothétique et je ne me rappelle plus du E), qui fabrique des prothèses et propose des soins aux personnes victimes des munitions non explosées (voir par ailleurs).
On terminera cette longue journée (12 kilomètres de marche) dans un petit restaurant de rue bien bon et pas trop cher. Sympas comme tout !
Bien que non impliqué dans la guerre du Vietnam, le Laos a été bombardé plus de 500 000 fois durant 7 ans - soit l'équivalent d'un bombardement toutes les 8 minutes sur cette même période...
Une bonne partie de ces bombes n'ayant pas toujours explosées, il existe encore de nombreuses victimes (morts ou décès) auxquelles la COPE vient en aide, que ce soit via la confection de prothèses ou l'accompagnement hospitalier.
N'hésitez pas à aller faire un tour sur le site internet de l'ONG afin de voir leur travail et, pourquoi pas, les soutenir dans leur combat : http://copelaos.org/
Rebelote de la journée précédente, avec une visite de certains lieux non découverts la veille. On retourne à l'arc de triomphe visité la veille afin cette fois ci de monter dessus (nous étions arrivé trop tard la veille) et prenons notre courage à deux main afin de tirer jusqu'à le stûpa That Luang, qui constitue la résidence du chef suprême du bouddhisme laotien..
Nous repassons à l'auberge quelques heures le temps de se protéger de la chaleur étouffante, et ressortons pour le coucher de soleil... Qui sera gâché par les nuits... Bah bravo ! Le temps de profiter une dernière fois du marché de nuit, nous nous sustentons à notre restau de rue de la veille.
Au final, nous restons plutôt mitigés concernant Vientiane, puisque l'on nous avait prévenu que c'était une ville morte et qu'il n'y avait rien à faire. La première affirmation est plutôt fausse, sachant qu'il y a quand même de l'activité (même si c'est clairement moins le cas qu'à Luang Prabang), mais la deuxième est nuancée : certes il y a quelques lieux à visiter, sans pour autant qu'ils soient incontournables, loin de là...
Depuis le début de ce blog, pays bouddhiques obligent, nous vous parlons beaucoup des temples, des stûpas, des pagodes, ... Mais au fait, quelle différence entre ces trois-là ?
La réponse est plutôt simple : les pagodes - ou stûpas, c'est la même chose -, sont des monuments dédiés aux divinités (à Bouddha, quoi !) alors que les temples sont quant à eux voués aux génies, c’est à dire des personnalités historiques qui se sont illustrées par leur dévouement au service du village ou de la nation...
Voilà, vous savez tout !