Nous voici à bord d'un "bus" qui doit nous amener à Mazunte.
Beaucoup préfèrent prendre les bus des grandes compagnies car ces derniers évitent les routes sinueuses des montagnes. Mais nous voulions vivre cette expérience.
Ce n'est pas un bus à proprement parler, mais plutôt un mini bus avec une quinzaine de place à bord.
Certes le prix est 50% moins cher mais on ressent la différence de prix dans le confort. Benjamin n'a pas la place pour étendre ses jambes, son fauteuil "côté couloir" n'a pas d'accoudoir ni de repose tête ; ce qui fait qu'à chaque virage du mauvais côté il a peur de tomber.
Les locaux l'utilisent aussi comme moyen de livraison, nous partageons donc notre voyage avec des locaux mais aussi avec on ne sait combien de poussins qui piaillaient à chaque ralentisseur.
Petit cadeau de la providence, nous voyageons assis devant une mère et sa fille de moins de 4 ans. Et elle n'a pas trop compris pourquoi elle devait patienter 6h dans un mini bus...
Notre périple se termine donc à Mazunte vers 4h30-5h. De là, il nous faudra marcher normalement 30min pour trouver notre auberge "El recinto del viento" dans le petit village côtier de San Agustunillo.
Après ces 30min qui se sont transformées en 1h15 car on marche dans la nuit avec des back packs de 15kg chacun et les différents détours que l'on a empruntés, nous arrivons à l'auberge qui est compte tenu de l'heure fermée.Pour patienter, nous nous installons tranquillement sur la plage où nous piquons un petit roupillon, bercés par le bruit des vagues. Enfin on dit tranquillement mais nous constatons qu'à cette heure il fait déjà bien plus de 30°C et ressenti bien supérieur dû à l'humidité du lieu.
Vers 8h30, nous voici rentrés dans l'auberge et accueillis par la propriétaire qui nous fait la visite des lieux.
L'auberge est un vrai petit coin de paradis perchée sur la colline. Elle est certes situé au bout d'une grande montée mais l'ambiance à l'intérieur est vraiment détendue et relaxante avec deux hamacs dans les parties communes.
Après notre première douche, nous allons faire un tour dans le village. Il est à l'instar de cette auberge, calme et détendu. Fatigués, nous nous arrêtons à un restaurant pour un vrai petit déjeuner : salle de fruit/yaourt/granola pour Benjamin et Chipoquiles pour Agathe. Elle craque également pour le cookie maison chocolat-noix de coco. Un des meilleurs qu'elle ait mangé selon elle (et elle en teste beaucoup...).
En nous baladant dans les rues, nous rencontrons un certains Jacob qui nous propose un tour en bateau le lendemain matin pour aller voir les tortues et les dauphins (les raies ne sont pas encore là).
En rentrant à l'auberge pour faire une sieste et essayer de rattraper la nuit, nous en parlons à la propriétaire qui donne le contact d'Efren qui lui aussi fait des tours et avec qui nous prenons donc rendez-vous pour le lendemain matin. Désolé Jacob...Nous nous rendons ensuite à la coopérative « Servicio Ecoturistico La Ventanilla » avec qui nous visitons la mangrove et l'île qui s’y trouve pour y voir oiseaux, crocodiles, iguanes et autres animaux. Coup de chance pour nous, une des participantes à la visite est américaine et donc nous fais la traduction des commentaires.Cette mangrove est une mangrove blanche, nom dû à la couleur des arbres la composant, et c'est grâce à ces mêmes arbres que l'eau y est douce malgré l'océan que l'on voit à quelques centaines de mètres. Les arbres ne sont pas les classiques arbres de mangroves que l'ont voit dans les documentaires et qui poussent sur leurs nombreuses racines, ces "racines" sont en fait les branches de l'arbres qui une fois l'eau touchée s'arrête de grandir et puise les nutriments et sels minéraux dont l'arbres a besoin.
On y aperçoit de magnifiques oiseaux (dont les noms nous ont échappés) notamment un pélican ainsi que les fameux crocodiles.
Après quelques coups de pagaies, on nous dépose sur l'île centrale qui a été transformée en réserve pour les animaux recueillis. Nous pouvons nous approcher de très près de crocodiles, mais aussi de nourrir les cervidés se trouvant sur l'île ainsi que la population d'iguane vert qui vit sur cette île.
Ils ont également une sorte de bassin "pouponnière" pour les bébés crocodiles.
La visite se termine par un rafraichissement où nous tentons pour la première fois la fameuse noix de coco verte avec une paille. C'est très bon et désaltérant et surprise à la fin, on nous la découpe afin de pouvoir la manger mais en l'assaisonnant de "Chile" et de citron vert. Vraiment, le mix piment et citron vert fait toujours son effet !
Cette dernière propose en fonction de la saison de participer à un relâchement de bébés tortues marines et, coup de chance, nous sommes seul avec le guide pour relâcher une partie des tortues.Sur le chemin du retour, on nous amène à une plage de sable noir qui doit sa couleur à sa haute teneur en fer, afin de prendre quelques petits bébés tortues.
Nous les relâchons sur la plage à quelques mètres de l'eau. Il ne faut pas le relâcher directement dans l'eau car sans cette étape de marche, la tortue une fois adulte ne saurait pas retrouver cette plage et donc ses semblables à la saison de reproduction.
Nous nous réveillons ce matin là très tôt car la sortie en mer prévue débute à 8h30 sur la plage.
Nous y retrouvons notre guide Efren qui prépare son bateau et quelques minutes plus tard nous sommes en mer direction le rocher blanc.Ce rocher est ainsi nommé à cause des deux espèces d'oiseaux marin qui y nichent qui colorent ce rocher de leurs multiples excréments. Multiples car le rocher est l'endroit privilégié d'une centaine d'oiseaux. Ce début de navigation nous permet également de découvrir la côté de San Agustinillo depuis la mer.Nous partons ensuite plus au large pour trouver les tortues marines.
Il y a longtemps, les pécheurs des alentours pouvaient pêcher jusqu'a 1500 tortues par jours. De nos jours elles sont protégées et nous avons ainsi pu les voir.Lors de notre balade, nous arrivons facilement à en voir. D’autant plus que c’est la journée reproduction pour ces dernières. Nous observons donc des couples de tortues à la surface de l’eau sans trop s’en approcher pour ne pas les perturber.
Et maintenant, partons à la recherche des dauphins. Il ne nous faut pas très longtemps pour les trouver. Certains plongent à l’eau pour nager avec eux mais le temps qu’Agathe saute, ils étaient déjà partis, contrairement aux dizaines de méduses qui heureusement ne sont pas trop urticantes.
Nous avons ensuite continué au large à rechercher d’autres dauphins pour les observer mais la balade s’est écourté (au bout de 2h quand même sur les 3) car une passagère est malade depuis le début et ne va vraiment pas bien à la fin.
Nous nous arrêtons toujours au même endroit pour manger cette fois du des quesadillas Popeye pour Benjamin et pour Agathe du chilaquiles Verdes et toujours le fameux cookie chocolat-noix de coco ! C'est à croire qu'elle veut imprimer ce goût dans sa mémoire...
Nous avons ensuite profiter de l’après-midi pour lézarder à l’auberge dans les hamacs. En discutant avec Aurélia (une suisse installée au Mexique depuis 4 ans et depuis janvier à San Agustinillo dans l’auberge) de notre projet d’aller voir le coucher de soleil à Punta Cometa, elle nous apprend qu’avant ce fameux point de vue il y a une petite plage facile d’accès où des amis à elle font un concert de percussion le soir-même : Playa Mermejita.
Par contre, c’est le spot où tous les touristes se retrouvent pour le coucher de soleil. Nous allons donc à contre-courant de la mini-marée humaine pour aller sur le plage de Mermejita. Un mexicain très gentil nous arrête d’ailleurs avant qu’on tourne à gauche pour la plage plus discrète, très surpris que nous repartions avant le coucher du soleil et nous demandant si nous avions le moindre problème. Une fois expliqué que nous préférions éviter la masse et profiter de la petite plage, il nous confirme le passage vers ce coin plus discret.
Le groupe se met ensuite à jouer et ce n’est pas uniquement des percussions mais un groupe de 15 femmes accompagnées de percussion. L’ensemble est magnifique et entrainant. Nous restons donc jusqu’à la fin du concert pour repartir à pied à notre auberge à la lumière des téléphones en passant par Mazunte et ses rues éclairées et animées. Cela nous a d’ailleurs conforté sur notre choix d’habiter à San Agustinillo, moins festif mais relaxant.
Ce matin, nous repartons en tour de bateau avec cette fois-ci Jacob pour voir si nous avons plus de chance pour voir des dauphins de près. Nous croisons encore quelques tortues restant à la surface pour reprendre un peu de chaleur mais pas de reproduction aujourd’hui.
Par contre, nous ne regrettons pas notre choix d’avoir tenté une deuxième fois. Nous rencontrons plusieurs groupes de dauphins qui suivent le bateau à l’avant et tombons finalement sur un immense groupe de 30-40 dauphins joueurs qui virevoltent dans les airs et restent près de notre bateau à l’arrêt.
Cette fois-ci, en sautant à l’eau, beaucoup moins de méduse et l’immense plaisir de nager près de dauphins en toute liberté. Agathe réussira même à voir une tortue avant qu’elle ne replonge. Cela restera graver dans nos mémoires pour les jours à venir.
L’après-midi et ses chaleurs sont consacrées à nouveau à la détente dans l’auberge. Nous finissons la journée par une baignade écourtée par la puissance des vagues. Nous préférons rester sur la plage plutôt que de risquer un accident avec le courant. Benjamin se crée un fauteuil dans le sable pendant qu’Agathe s’essaie à la peinture en voyage.
Le lendemain, les vagues étant moins fortes, nous passons une grande partie du temps dans l’eau à s’éclater dans les vagues et finirons par une noix de coco dans un bar en bord de place avec hamac bien méritée. Nous pensons tous les deux qu’avec un budget un peu moins limité, l’option hôtel avec hamac en bord de plage aurait été notre choix pour profiter de l'air de l'océan.
Nous avons ensuite rejoint Pochutla pour prendre notre bus vers San Cristobal.