Nous voici arrivés à Bacalar très tôt dans la matinée (~ 3h du matin). Nous trouvons rapidement notre auberge mais elle est bien évidemment fermée.
Pour patienter, Agathe dort sur un mini canapé puis sur le sol (c'est quasiment plus confortable...). Un petit chaton viendra d'ailleurs la réveiller vers 6h du matin. Réveil dont elle ne sera pas ravie...
Benjamin de son côté ne fermera pas l'oeil de la nuit.
Après avoir été accueillis (on nous précisera que des hamacs en haut étaient en libre service donc nous aurions pu passer une fin de nuit bien plus agréable), nous essayons de rattraper un peu de sommeil mais discutons vite avec les personnes logées à l'auberge. Nous nous dirigeons ensuite vers le bord de la lagune de Bacalar.
Etant fatigués par la courte nuit, nous nous laissons tenter par une visite de la lagune en bateau à moteur avec d'autres touristes. Deux-trois arrêts sont prévus pour pouvoir nager à différents endroits.
Nous découvrons donc successivement les Cenote Negro et Esmeralda, l'île aux oiseaux (sans oiseau car ce n'est pas la bonne période) et le canal des pirates. La balade nous permet de nous rendre compte des changements de couleur de cette lagune entre le bleu très clair, le bleu profond, le bleu-vert et toutes leurs nuances possibles. C'est un vrai festival de couleurs sous nos yeux ! Par contre, les deux arrêts nous permettent de réaliser que cette lagune n'est pas très poissonneuse. Sous l'eau, ce n'est que sable blanc et petits escargots (coquilles vides pour celles rencontrées).
Point positif pour les frileux ou amateur d'eau chaude : en se baignant dans l'eau peu profonde des balnearios (accès publiques à la lagune qui sont rares), l'eau est vraiment chaude. On y rentre absolument sans difficulté malgré la chaleur extérieure !
Avant le tour, nous avions négocié une heure de kayak après la balade. Nous voici donc parti pour ramer et rejoindre à nouveau le canal des pirates. Nous passons alors à côté des fameuses stromatolites.
Les stromatolites sont des structures organiques sédimentaires. Elles ont deux atouts : elles libèrent de l'oxygène dans l'atmosphère et assainissent la lagune. Elles se forment en partie à partir des coquilles d'escargots présents. Malheureusement, il suffirait de les toucher pour les faire mourir donc leur protection est primordiale.
Les derniers stromatolites sur Terre ne se trouvent qu'en Australie et à Bacalar au Mexique.
Nous ne savions pas cela avant de venir et nous sentons chanceux d'avoir pu voir cela avant sa détérioration possible par le tourisme de masse qui croit depuis quelques années à Bacalar.
Sur le retour, Agathe se laisse tenter par une Marquesita au Nutella (sorte de crêpe roulée croustillante fourrée au fromage râpé et ce que vous voulez de sucré). Malgré l'aspect peu ragoutant, c'est en fait très bon !
Nous prenons ensuite la direction de notre auberge en faisant un arrêt course où un ananas nous faisait de l'oeil...
Missions de cette journée : aller au Cenote Azul et en profiter pour aller faire du kayak presque gratuitement au Maracuya (astuce donnée par notre coloc de dortoir) !
Nous nous mettons donc en route et traversons toute la partie centrale de Bacalar. Nous longeons ensuite la lagune (à quelques mètres près car l'accès à la lagune n'est possible que par des maisons, hôtels, etc).
Nous arrivons devant le Maracuya mais celui-ci n'ouvre qu'à midi et il est 10h30. Décidément, nous n'arrivons pas à nous faire aux horaires mexicains ! Ce n'est donc que partie remise et nous continuons notre marche jusqu'au Cenote Azul.
Contrairement aux précédents, le Cenote Azul n'est pas dans la lagune et ressemble plus à ce que nous nous représentions d'un cénote : un trou d'eau douce au milieu de la jungle.
Ce cénote est très grand ainsi que très profond. Après quelques victuailles (et le droit d'entrée payant évidemment...), nous nous prélassons dans cette eau. Nous découvrons alors l'amour des mexicains pour les gilets de sauvetage. En effet, seuls les touristes nagent sans gilet et tous les mexicains portent des gilets qu'ils louent sur place.
Nous discuterons d'ailleurs avec une famille mexicaine après que l'une des femmes soit époustouflée/choquée après avoir vu Agathe plonger. Au Mexique, malgré une belle proportion de côtes, les mexicains ne sont pas coutumiers de la nage.
Cela a aussi ses avantages : un grand fil avec flotteurs traverse le cénote et nous permet de faire nos faignants pour atteindre l'autre rive.
Après avoir bien nagé, s'être bien reposé puis bien nagé ... (vous avez compris le principe), nous sortons pour nous mettre en route vers Los Rapidos Benjamin en short et Agathe en maillot avec une serviette de bain comme jupe.
Sauf que... le ciel bleu fait tout de suite place à un ciel gris accompagné de sa pluie. Nous nous réfugions dans un arrêt de collectivo mais nous n'avons pas une bonne visibilité de la route alors Agathe va faire des rapides coups d'œil pour apercevoir un collectivo dans la bonne direction. Malheureusement, rien à l'horizon et nous savons que pour atteindre Los Rapidos une petite marche nous attendra car le collectivo dépose sur la route principale qui est éloignée de l'entrée.
Un taxi s'arrête à notre hauteur et après négociation, nous nous mettons d'accord pour qu'il nous dépose à l'entrée de Los Rapidos. Nous ne regretterons pas ce choix dicté en grande partie par la fatigue car la "petite marche" s'est avérée assez longue depuis les sièges arrière du taxi.
Los rapidos s'ouvrent à nous après "quelques" pesos (décidément, il y a eu une bonne inflation des prix à Bacalar depuis quelques années...). Ce sont des canaux rejoignant la lagune avec des stromatolites sur les côtés. A l'entrée se trouvent des endroits où se poser (compris dans le prix) et des casiers (non inclus). On peut y louer des kayaks et des gilets de sauvetage ( LOUER OU GRATUIT ?).
Nous nous lançons contre le courant et celui-ci est parfois assez fort alors que lorsqu'on regarde depuis l'extérieur, l'eau semble s'écouler tranquillement. Pour les gens qui s'y rendent, pensez à prendre des chaussures spécial mer car le début est sur des cailloux très peu agréables pour la plante des pieds ! Après avoir bien remonté, nous faisons le retour en nous laissant porter par la courant. Repos bien mérité !
Nous nous prélassons sur les transats mis à disposition, la flemme du retour nous accrochant bien le postérieur au fond.
Nous décidons de partir un peu après 17h car nous ne savons pas quand circulent les derniers collectivos. Mais par chance, nous repérons deux touristes embarquant dans un véhicule 4 places. Agathe les accoste pour savoir si ils peuvent nous déposer jusqu'à la route principale et ils nous offrent de nous ramener à Bacalar et même jusqu'à notre auberge. La journée n'aurait pas pu mieux se terminer que dans le luxe d'une voiture propre, climatisée jusqu'à chez nous après la longue marche de ce matin !
Ayant fini notre journée sans effort, nous visitons le balneario peu connu près de notre auberge. Celui-ci est magnifique. On y voit quelques oiseaux passer et des nénuphars bordent le ponton pour accéder à la lagune. Il se trouve collé à une réserve de la lagune d'où la présence plus importante d'oiseaux.
Ce matin, nous sommes décidés à nous lever tôt pour voir le lever du soleil depuis le balneario de la veille. Nous nous levons en même temps qu'un groupe de filles faisant une excursion sur la lagune avec un guide pour ce même lever du soleil. Malheureusement pour elles et nous, ce lever de soleil est un peu nuageux mais reste tout de même magnifique et très reposant depuis ce ponton vide. Un magnifique moment à deux avec quelques oiseaux de passage...
Nous passons la matinée à échanger avec le groupe de filles rencontrées le matin (faisant le circuit inverse de nous au Mexique) et nos colocs de dortoir. L'un d'eux nous conseille un petit boui-boui tenu par une vieille dame où nous irons mangé le midi-même. Et quel plaisir de pouvoir manger de la cuisine locale qui sort des tacos/quesadillas/guacamole des restau de touristes !
L'après-midi nous retentons notre chance au Maracuya, ouvert cette fois. En fait, ce lieu est un rassemblement de plusieurs foods-trucs très différents. Dès que l'on quelques chose sur place, on a accès gratuitement aux kayaks sur place. Après que Benjamin goûte à son tour à une marquesita avec confiture et Agathe une glace vegan, nous profitons des kayak pour nous balader librement dans la lagune. Nous y rencontrerons d'ailleurs les touristes hollandais de la veille qui faisaient une balade en voilier (hors de notre budget de backpacker...).
Par contre, pas d'arrêt baignade car Agathe a trop peur que nous n'arrivions pas à remonter sur le kayak...
De retour, Agathe se laisse séduire par les appels de l'Happy hour (2 cocktails pour le prix d'un !!!) et ceux qui connaissent Agathe savent qu'elle a pris.... UN MOJITO (enfin deux du coup) pendant que Benjamin prend une agua de fruta. Après s'être délecté, Agathe se rappelle un peu tard que boire de l'alcool sans avoir quasi bu d'eau de la journée fait monter l'alcool bien plus vite à la tête. Nous décidons donc de reprendre la route car il reste un peu moins d'une heure avant d'arriver à l'auberge.
Le déluge s'abat alors sur nous avant même que nous ayons quitté le lieu. Nous sortons nos ponchos de pluie et c'est parti ! Le ressenti n'est pas du tout le même pour les deux protagonistes.
Benjamin est sobre. La tong lui a arraché une partie de la peau et l'eau fait adhérence. Le trajet retour lui semblera interminable.
Agathe est bien au-dessus de pompette. Elle chante dans la rue et s'extasie des rivières d'eau qui lui permettent de se laver les pieds salis par la rivière précédente. Le trajet retour sera un super souvenir pour elle.
Cela aura été notre première expérience de la "saison des pluies". En effet, la saison des pluies est caractérisée par des averses en fin d'après-midi et non des pluies continues sur la journée.
Nous prenons ensuite la route vers Tulum en prenant un bus ADO. La reine des neiges 2 nous permettra même de réviser notre espagnol pendant le voyage. Merci ADO !