Nous voici reparti pour un trajet de nuit en bus. Nous arrivons aux environ de 8h à Palenque et le hasard fait que notre chemin croise à nouveau celui d'Isabelle et François rencontrés à San Cristobal (merci à eux d'être plus réveillé que nous pour nous voir).
Nous prenons un taxi pour aller jusqu'à notre auberge qui loue des cabanes dans la jungle.
Arrivée à la réception, nous faisons la connaissance de Chocolate (un chiot Chihuahua) qui nous fait bien rire.
Notre petite idéalisation de ce séjour en cabane en prend un petit coup quand on se rend compte qu'elle est à l'entrée (à moins de 20m de la réception) et qu'il n'y a pas de cuisine. Mais une fois dans la cabane, notre petit rêve se regonfle. Elle n'est pas incroyable mais il y a juste que ce qu'il faut un lit double et un lit simple (on prend de la place), un ventilateur, une douche , des WC et une vue sur la jungle.
Et surtout nous croisons le chemin d'un Dasyprocta (ou Agouti ou Sereque) en plein milieu du chemin, qui est sur la liste des espèces en danger. Au début, un peu pétrifié, il a vite filé avant que nous sortions un appareil photo mais c'était un moment hors du temps porté par le hasard.
Maintenant que nous avons pris nos quartier dans la cabane, en route pour les ruines de Palenque. En effet, la ville et le site portent le même nom et c'est un peu perturbant pour Benjamin.
Le collectivo pour les ruines passe près de notre auberge, donc nous nous installons sur le trottoir pour l'attendre. Là, un guide maya nous interpelle et nous propose ces services. Après une grande victoire de négociations (nous sommes absolument nuls et nous le savons), il nous accompagne sur le site archéologique.
Les ruines sont un complexe archéologique immense estimé à 25 km² dont moins de 10% ont été explorés d'après les estimations. Il y a environ 1400 structures et seulement une dizaine sont découvertes et explorées. Les autres sont recouvertes par la jungle.
Le guide commence la visite par nous expliquer la culture maya notamment l'agriculture. Les mayas avait compris les cycles solaire et lunaire et en fonction de la plante que vous voulez voir pousser, ils s'appuyaient sur l'un ou l'autre. Le maïs est par exemple associé au soleil et la tomate à la lune, donc il faut planter le maïs lors du cycle fort du soleil et la tomate celui de la lune (cela correspond à la lune croissante). Il utilisait également les plans de mais pour permettre aux cultures d'haricots et de tomates de grimper.
Avec un schéma, il nous explique le système de jachère maya. En fonction de quel solstice on vient de passer (indiqué par le soleil avec différents temples), les mayas plantaient d'un coté ou de l'autre de la cité par rapport au temple du Soleil et du temple de la Lune.
Nous continuons la visite et nous nous rendons compte que le guide ne va pas nous parler de vie de la cité de Palenque mais de la culture maya.
Il continue ses explications sur le fonctionnement d'une maison maya avec un système de récupération de l'eau de la montagne pour alimenter la salle de bain, cuisine et les toilettes en dernier (avec filtre carbone et argile avant la consommation et un autre filtre avant le rejet dans la nature).
Le Palais est construit sur le même principe, les ingénieurs mayas vont jusqu'à placer des grosses fenêtres sur les flans les moins exposés au soleil et des petites fenêtre sur les autres, ou encore utiliser la circulation de l'eau jusqu'au salle de bain et toilette afin de rafraichir la première partie du palais.
Les mayas faisait des sacrifices humains mais c'était des sacrifices "gentils" car ils mangeaient des légumes contrairement aux méchants aztèques qui mangeaient de la viande (oui notre guide est maya). Preuve qu'ils étaient gentils, ces sacrifices n'étaient pas montré sur la place publique. Les mayas préféraient régner par ignorance de leur peuple et non par peur.
Etaient sacrifiés les gagnants du jeux de la balle, les célibataires sans enfants.
Le guide termine la visite du site par un petit parcours dans la jungle où il nous montrera les plantes qu'utilise/utilisaient les mayas que ce soit pour la médecine ou la cuisine. Il nous montrera aussi un singe noir (que nous arriverons à voir cette fois-ci) et un petit ruisseau dans lequel nous avons pu boire. Il n'y a pas l'eau potable au robinet dans le Mexique mais dans la montagne oui !
Il nous parlera également de plat et boisson typiques de la cuisine maya.
La visite étant terminé nous partons pour Palenque pour manger notre repas du midi (en suivant les conseils de notre guide).
Benjamin essaiera le chapay cuisiné à la mexicaine et Agathe la crème de chipilin avec comme boisson du tazcalate.
Au début, nous avons cru avoir mal été compris par le serveur car le chapay a vraiment une texture proche de la viande. C'est vraiment très bon.
Le chipilin est une plante vivace verte que le guide nous avait montré lors de la visite. La soupe est très bonne et nous rappelle un autre goût déjà connu mais impossible de faire le lien.
Le tazcalate est une boisson chocolatée faite d'un mélange de chocolat, de pignons de pin broyés, de roucou (achiote en espagnol), de vanille et de sucre roux. Comme le pozol, il y a autant à boire qu'à manger dans cette boisson et cette fois-ci, cela est moins à notre goût.
Le ventre bien remplie, nous voilà à la recherche du collectivo pour les chute de Roberto Barrios, une cascade qui nous avait été recommandée.
Nous arrivons un peu tard après avoir profité de la vue sur la jungle depuis le collectivo et découvrons sur place que le dernier collectivo pour le retour passera dans un peu plus d'une heure. Il est 15h quand nous arrivons et le dernier passe à 16h. Décidément, nous n'arrivons pas à nous caler sur les horaires mexicains... On est toujours trop matinaux ou pas assez.
Nous nous dépêchons donc d'arriver à la première cascade où nous piquons une tête. Étonnamment l'eau est très froide mais après la matinée dans la jungle et les ruines plus le collectivo, une fois rentrés nous ne voulons plus en sortir. L'endroit est idyllique d'autant plus qu'étant arrivés plutôt tard nous sommes les seuls dans ce premier bassin
Après cette petite baignade, nous rentrons à Pallenque par collectivo.
Ce premier soir est consacré au repos. N'ayant ni internet ni cuisine, le programme se résume à se faire à manger une petite salade de poivrons et se coucher.
Ce que nous ne savions pas jusqu'à présent, c'est que dans cette même jungle il y a deux bar/restaurant qui font office de boite de nuit au vu du niveau sonore auquel il mette la musique. Encore une autre déception pour la cabane dans la jungle... Nous n'aurons donc pas les bruits de la jungle pour nous bercer.
Nous nous levons cette fois au sons des oiseaux et autres animaux de la jungle et nous mettons en route pour la découverte de la cascade Agua Azul réputé pour ses eaux turquoises.Après un petit périple en collectivo (notre grande passion), nous voici arrivés à la cascade.
Notre première impression : c'est un site très touristique. Sur les premiers mètres, nous ne voyons pas d'eau mais que des petites boutiques de souvenirs ou de nourritures.
Mais dès que nous arrivons au premier point de vue pour voir la première cascade, le spectacle est magnifique. L''eau est réellement turquoise et l'autre côté de la berge est resté intacte donc de la jungle et de la jungle.
Nous découvrons avec joie que le site ne se résume pas à ces boutiques et cette magnifique cascade mais une rivière sur quelques kilomètres.
Nous avons beaucoup de chance d'avoir vu le site avec ses plus belles couleurs car étant en fin de saison des pluies, nous aurions pu avoir les mêmes cascades mais avec une eau marron.Nous nous mettons en marche pour remonter le courant. Le site est vraiment magique et il faut s'armer de détermination car au bout d'un moment nous ne croisons ni touriste ni boutique.
Nous trouvons un endroit propice à piquer une tête sans trop de courant et sans touriste (les autres n'ayant pas eu le courage d'arriver jusqu'ici). Nous avons juste avec nous une petite famille mexicaine qui restera finalement sur la berge.
Une fois avoir bien joués dans l'eau et rafraîchis nos corps, nous partons pour rejoindre le collectivo.
Sur le chemin, nous nous laissons tenter par une eau de coco suivi par la coco con Chile. Petite surprise avec la deuxième préparation, celle-ci a une autre texture : ce ne sont pas des morceaux durs de noix de coco mais des "lambeaux" mous de coco dans un mélange de Chile, salsa Roja et jus de citron. Agathe a du mal avec la texture mais cela n'a pas l'air de déranger Benjamin qui finira tout !
Toujours sur le retour, nous goutons au cacao le fruit. Qu'ils servent soit nature soit au Chile et citron.
Conseil important si vous parlez aussi bien espagnol que nous, il ne faut pas croquer mais sucer. Le fruit en lui-même est ouvert et à l'intérieur on trouve les graine de cacao enrobé d'une "chair" blanche. C'est cette chair qu'il faut sucer.
Information si cela vous intrigue, le goût de la graine de cacao n'a rien à voir avec le cacao pour le chocolat si ce n'est que c'est extrêmement amer (et elle est violette).
Par contre, la partie blanche autour est sucrée et un peu acide. Une vraie bonne découverte pour nos papilles !
Nous arrivons à prendre le collectivo pour Palenque. Chose amusante, il s'agit du même conducteur qu'à l'aller et il nous reconnait immédiatement.
Nous partons donc pour Palenque avec l'intention de nous arrêter à la cascade de Misol-ha.
Sur le chemin, nous avons la preuve que l'erreur est humaine car le conducteur du collectivo bien que faisant ce trajet plusieurs fois par jour n'avait pas vu un ralentisseur. Nous avons donc pu vivre l'expérience d'un freinage très sec suivi d'un ralentisseur mexicain pris à trop grande vitesse. Après avoir vérifier que tout le monde allait bien, nous nous remettons en route pour Mizol-ha, le conducteur se fait un peu charier sur cette erreur et tout le monde en rigole.
Après quelque minutes de trajet, nous voilà à l'entrée de Misol-ha ("chute d'eau" en ch'ol, une langue maya). Mauvaise nouvelle, cette cascade se trouve à 15min de marche sous le soleil.
Ce n'est pas ça qui va nous décourager et nous faisons donc le trajet jusqu'à la cascade. Nous arrivons devant cette cascade bien différente d'Aqua Azul. C'est une seule cascade d'une trentaine de mètres de haut qui tombe dans un bassin de 25m de profondeur.
Nous nous apprêtons à nous y baigner mais des baigneurs nous informe que quelqu'un est venu les prévenir que la baignade n'était plus possible dans moins de 5 minutes...
Nous y tremperons simplement les pieds et profiterons de son spectacle avant de rentrer par à nouveau le dernier collectivo.
Ce soir nous nous arrêtons au restaurant où nous avons pris le petit déjeuner (n'ayant pas de cuisine) et nous y prenons des pizzas se révélant très bonnes (5€ la pizza super bonne, les prix parisiens vont faire très mal à notre retour...). Nous profitons du groupe de musique de la première partie de soirée mais quand ils ont augmenté le volume avec de la musique type techno, nous ne nous sommes pas éternisés.
Nous voilà à notre 3ème jour sur Palenque et notre bus vers Tulum part le soir.
Pour occuper notre journée, nous décidons de visiter le zoo se trouvant à 30min à pied de notre hôtel.
Le zoo Aluxes est en fait un mélange entre zoo et sanctuaire pour les animaux. Certains animaux sont enfermés dans des cages mais une petite moitié est en semi-liberté. Aluxes n'achète pas d'animaux mais récupère les animaux maltraités ou saisis suite à des achats illégaux. Ils ont également permis la réintroduction de l'ara rouge ou Ara Macao dans la région.