Premier passage par la capitale, Oulan Bator.

Publiée le 01/09/2014
1ère journée à Oulan Bator

Prélude

Pour l’anecdote, il était au départ question de faire un beau voyage dans la ville de New York, vivre pendant un temps l’expérience américaine, ses gratte-ciels, son mode de vie et bouffer un max de burgers, l’american way of life quoi… et puis, finalement… changement complet de cap. En recherche d’authenticité et de découvertes, il était désormais question de vivre une aventure, et de se séparer pour un temps de cette culture occidentale et de sanitaires, pour miser sur une échappée orientée rencontres et découverte d’un mode de vie jusqu’alors totalement inconnu.

Il m’était indiqué avant mon départ que la pratique équestre faisait partie intégrante de la vie des éleveurs mongoles. Pendant 3 mois, je me suis entraîné à l’équitation, afin d’être à l’aise aux trois allures, pas, trot et galop, comme recommandé. Sans déconner, c’était pas gagné : sur un cheval, il y 3 mois, j’étais autant à l’aise qu’une prostituée à l’église. Bref, avec la précieuse aide de cavalières aguerries et après moulte soirées très fraîches à s’entrain… à essayer de ne pas tomber du canasson, il était l’heure de préparer les bagages et de partir à l’aventure.

Ceci est le récit d’une quinzaine de jours dans le pays de Genghis Khan, mes ressentis et mes expériences. J’espère d’avance que tu m’excuseras quant à l’ingénuité de mes propos : l’Asie m’était totalement étrangère, la vie des cavaliers mongoles encore plus, probablement que certaines de mes impressions et perceptions seront mal retranscrites, et que mon ignorance masquée sous une volontaire légèreté de rédaction te fera parvenir au moins une partie de l’immense quantité d’émotions que ce voyage m’a apporté.


Première journée à Oulan Bator, la capitale.

Après 14h de trajet (Lyon – Istanbul – Bichkek - Oulan Bator) (et 6heures de décalage horaire), il est enfin temps d’arriver sur l’incontournable passage par la capitale mongole. En effet, Oulan Bator (Ulaanbaatar) possède le seul aéroport international du pays. Avant d’atterrir, nous pouvons déjà contempler l’immensité vallonnée des steppes mongoles, de couleur marron au mois de mai.

Survol à l'arrivée en Mongolie
Façade de l'aéroport d'Oulan Bator

La ville d’Oulan Bator s’étend sur une vingtaine de kilomètres, plus d’un million d’habitants y habite, c’est à dire plus du tiers de la population globale du pays ! UB, comme surnommée par les mongoles, est associée à quelques idées pas forcément flatteuses. En effet, UB est souvent décrite comme la capitale la plus froide du monde (avec -38°C en janvier, j’pense pouvoir avancer que le beach volley n’est pas le sport national), mais aussi comme la capitale la plus moche du monde… Pour continuer sur les choses qui fâchent, Oulan Bator est classée seconde ville la plus polluée au monde.

De part nos premières impressions, on dirait que cette ville n’est qu’une immense zone de bricolage, où rien n’est terminé : clôtures approximatives, câblage électrique chaotique, routes délicates, beaucoup de tas de terres et poussière omniprésente. Cependant, la Mongolie possède un très haut taux de croissance ( > 17% en 2011), la ville qui semble être bancale est aussi en chantier aux quatre coins : barres d’immeubles, commerces, infrastructures. En 2011, l’exode rural qui dépeuple les steppes à poussé vers la capitale plus de 500 000 (!!) personnes, on comprend pourquoi la ville semble débordée.

quartier d'Oulan Bator
quartier d'Oulan Bator
quartier d'Oulan Bator

Les infrastructures routières, elles, sont assez difficiles pour nous, européens. Il faut savoir que le réseau routier est à l’origine conçu pour subvenir aux besoins de 300 000 habitants (pour plus d’1 million d’habitants !). On comprend mieux les embouteillages monstres que rencontrent les habitants de cette ville quotidiennement. Dans notre petit fourgon qui est venu nous récupérer à l’aéroport, nous pouvons constater que la conduite en périphérie ferait même pâlir un taxi marseillais : nids de poules, obstacles, dépassements hasardeux. Dans cette masse, pour exister, il faut klaxonner. En Mongolie, nous roulons (normalement) à droite, bien qu’un tiers des véhicule ait le volant à droite, qu’un autre tiers ait le volant à gauche. Pour le dernier tiers des véhicules, au vue de la conduite incertaine, je n’ai pas réussi à déterminer s’il y avait même présence d’un volant. Mise à part un centre ville plus « occidental » avec présence de grandes enseignes multinationales, la capitale reste un vaste territoire bétonné (souvenirs de l’époque soviétique) d’une part, et de cahutes de bois et de taules d’autre part, toujours enchevêtré de câblage électrique douteux.

Le monastère de Gandan

Après un rapide passage à l’hôtel, admis comme bon établissement en capitale (mais où la présence d’eau chaude reste incertaine), nous retirons un peu d’argent (rappel : 1 MNT = 0.0005 EUR), et nous nous dirigeons vers le monastère bouddhiste de Gandantegchinlin (construit en 1809) du style tibétain (son nom signifie en tibétain « la Grande place de la Joie complète« ). Plusieurs centaines de moines y résident encore actuellement.

Monastère de Gandan
Monastère de Gandan
Moines devant une partie du monastère de Gandan
Monastère de Gandan
Monastère de Gandan
Des prières rédigées sur des bandes de papier sont enroulées à l'intérieur. Il est d'usage de faire tourner les moulins pour demander à ce que la prière enroulée à l'intérieur soit exhaussée.

A l’intérieur, une statue de 26,5m de haut y est présente. Cette statue géante faite de cuivre avait été érigée en 1911 puis démantelée en 1937 par les troupes soviétiques (les morceaux auraient été utilisés pour faire des munitions lors du siège de Leningrad). A la chute des régimes communistes, elle fut de nouveau construite (en 1996) avec l’aide de dons d’or provenant du Népal ainsi que du Japon. Cette statue ornée d’or et de 2286 pierres précieuses pèse plus de 20 tonnes et est recouverte de près de 100kg de vêtements en soie.

Grande statue de 26,5 m de haut
Statue de la représentation d'un bouddha
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