Après une escale plus courte que prévue à Dubaï (l’avion de Lyon est parti avec 1 heure de retard, soit 1h30 d’attente à Dubaï = nickel !), on pose nos pieds sur le sol Birman en fin d’après-midi. Le temps de remarquablement passer la douane et de récupérer dans la foulée nos bagages (et faire un peu de change), on se fait littéralement assaillir par les taxis qui nous proposent tous un aller vers le « downtown ». On accepte de se faire prendre en charge : 10 000 Kyats (prononcer « tchiatte ») l’heure et demie de taxi, soit… 6€ pour 2. Uber n’aura qu’à se rhabiller. Le temps de faire le check in de notre auberge, de se doucher, on va manger un bout au Night Market (= marché de nuit), qui constitue un premier dépaysement en bonne et due forme, en plus de la circulation non-stop. Aucun doute, nous sommes bien de l’autre côté du monde. On est bien contents !
Nuit compliquée : le décalage horaire nous empêche un sommeil profond, et, plus embêtant, on se fait littéralement fusiller par les moustiques… En même temps à ne pas prévoir de répulsif sur notre douce peau, fallait s’y attendre… Au total, une grosses vingtaine de piqûres pour Pierre, moitié moins pour Coralie… On saura à quoi s’en tenir pour les prochaines nuits. On passera la journée dans le centre-ville de Yangon (et non plus Rangoun, qui est l’ancien nom – tout comme la Birmanie qui est devenue le Myanmar), à marcher le long des grands boulevards, du marché Bogyoke et surtout de la pagode Sule, la première d’une (très) longue liste. On aura la mauvaise idée de tirer jusqu’à la pagode Botahtaung, qui non seulement était en rénovation, mais en plus se situe en pleine zone portuaire… Le retour dans notre auberge a été accompagné par les yeux ronds des passants qui devaient se demander ce qu’un couple d’occidentaux faisait dans les parages. Le soir, on a un petit moment nostalgie en préparant le repas préféré de notre nièce : des pâtes au ketchup…
C’est « la » grosse journée de notre séjour à Yangon, car nous allons visiter la pagode Shwedagon, la principale attraction touristique de la ville. Et pour cause : il s’agit de la plus grande du pays (99m de hauteur), accessible par 4 escaliers plus majestueux les uns que les autres. La pagode est entourée d’autres éléments sacrés, tels que des arbres, d’autres pagodes, l’empreinte de pieds de Bouddha et ses représentations, … Les chants bouddhiques qui accompagnent notre visite nous feront penser à une certaine scène du film OSS 117, Le Caire nid d’espions mais, respectueux des traditions, nous ne sommes pas « allé faire taire » le moine en question. Le couché de soleil sur la pagode aura définitivement eu raison des 3h30 passées sur place.
Last
day in Yangon. La journée du jeudi ayant été particulièrement sportive (16km de
marche), nous décidons d’être plus raisonnables et de n’en faire que 14,
histoire de reposer les jambes… Après avoir hésité entre se rendre à Dala,
ville peu touristique séparée par la rivière de Yangon qui nous a été
recommandée, et faire un tour de train sur la Circle Line, nous choisissons
sans aucun regret cette dernière option. A bord d’un wagon datant des années 30
(d’après nos impressions), et roulant à 30km/h, on profite des lieux plus
calmes de Yangon (la ville est saturée de voitures !) et de la verdure aux
alentours. On se fait toujours autant dévisager par les birmans, qui restent
ultra-bienveillants et serviables dès qu’on leur adresse la parole. Le soir, notre chauffeur se croit dans Fast&Furious pour nous amener à la gare routière (la voiture et la sérénité en moins), située à près de 2h du centre-ville, afin de prendre le bus de
nuit qui nous emmènera à Mandalay.