Enfin, au coeur du pays. Au programme 280km de piste et un peu de goudron.
Pour rejoindre Waterberg camp, notre 1er camping, nous traversons d’immenses contrées désertiques. Cette route défile sa droiture à l’infini et accompagne ces platitudes de pierres et de maigres végétations. Les rares pluies redonneront vie à ce désert, mais quand ?. Puis se sera la piste en terre avec un pilotage tout en surf sur la tôle ondulée et le sable, glissades, gros chocs, gros nuage de poussière, On tient le cap à 100 /120 km/h. A cette allure et dans ces contrées sauvages, les liaisons téléphoniques et GPS n’existent plus et personne à l’infini. Alors pour trouver le camping et ben, ce fut pas facile.
Soudain, à un détour de nuage de poussière, des cabanes attirent notre attention. Alors on stop et on découvre des sculpteurs sur bois. Le travail se fait à la ponceuse et sous le peu d'ombre que distribue chichement les arbres. Dans un paysage de copaux, troncs d'arbre et de disques abrasif usés, le bruit sifflant des disqueuses repousse les nuages de sciure.
A l'étape, le soir, dans le silence du désert , c’est tout plaisir de déguster un barbecue et son crépitement de braises, la tête dans les étoiles de l’hémisphère sud. La fraîcheur de la nuit nous pousse, sans résistance, dans nos duvets, avec délice.
Le lendemain matin, 6h00, petit déjeuner avec omelette au bacon et café.
La randonnée du jour va nous amené tout la haut, sur le plateau, ça va pas être facile surtout que le soleil tape déjà fort et la température monte plus vite que nous. L'instabilité des pierres nous force à la prudence. Mais la magnifique vue sur la plaine sera notre récompense. Pour la décente le « saute rocher » fait mal aux cuisses, mais nous l’avons fait.
