Cela fait maintenant deux heures que nous déambulons à travers les expositions de la Tate, à l’affut de tout élément créatif. Nous décidons de sortir du musée pour marcher sur les quais de la Tamise, avant de nous diriger vers le British Museum où nous avons rendez-vous avec le groupe du PIC.
À la sortie du musée, nous découvrons un diffuseur de brume, en arc de cercle où des enfants s’amusent. Ce sont sûrement les enfants des visiteurs du musée qui passent le temps pendant la pause déjeuner. C’est beau et agréable !
Nous marchons ensuite en direction des bords de la Tamise où nous contemplons les ruines d’un ancien pont perdu au beau milieu de building de la City. Ce mélange de Renaissance, passé industriel et bâtiments en verre actuels nous intrigue.
Sur la route, nous nous arrêtons sur des marches très originales, face à la Tamise.
Il est 13h, vite nous devons rejoindre nos camarades au British Museum. Nous sautons dans le premier métro et marchons d’un pas vif retrouver nos amis. Cette fois-ci, nous devons passer un portail de sécurité. Mais l’attente dans la queue est de courte durée.
Une fois le contrôle effectué, nous nous installons sur un muré face au musée. Un food truck sur la gauche permet au public de se restaurer près des marches du bâtiment. À L’intérieur, l’entrée pour visiter l’incroyable collection du musée est gratuite. Pour se financer, le musée fait principalement appel aux dons à l’entrée du musée et propose une exposition payante qui parle à tous sur les « super-héros » pour se renflouer.Le hall central est animé par les boutiques et les stands d’information du musée. Nous nous avançons vers une jeune femme staff du musée qui nous invite à la discussion avec un grand sourire. Elle nous explique que des actions sociales sont mises en place pour faciliter la réinsertion des détenus dans la société ou encore la mise à disposition de lunettes « magnifying » pour les visiteurs mal voyants.
Au centre, une map est posée au sol et témoigne de l’interaction du musée avec le jeune public. Cette volonté pédagogique est également visible grâces aux « family guides » vendus sur place pour rendre la visite du musée plus attractive.
Il est 16h30, nous rejoignons deux anciennes étudiantes du PIC au Vagabond, une célèbre chaîne de bar à vin à Londres, pour parler de leur parcours ainsi que de leurs projets. Nous terminons la rencontre par un cours de dégustation de vin. Contrairement aux bars à vin français, ceux de Londres regorgent de vins internationaux provenant d’Amérique du Sud, d’Afrique du Sud ou encore d’Océanie.
Après cette rencontre plus qu’enrichissante, nous décidons de rentrer à l’auberge nous préparer pour la soirée. Nous nous amusons sur la balançoire et parlons avec un Australien qui loge dans le même dortoir que nous. Nous échangeons sur nos cultures différentes.
Lundi 10 avril, 20h30
Pour le dîner, nous rejoignons l’équipe du PIC qui mange au célèbre Fish & Chips Poppies dans le quartier de Shoreditch. Nous commandons une formule « Cod » qui comprend un filet de Cabillaud fris avec de grosses frites. L’adresse est réputée pour son meilleur Fish and Chips de tout le Royaume Uni et affiche fièrement sur sa vitrine ses certificats de premiers prix.
L’intérieur du restaurant est très rétro et kitch : les nappes sont à pois, sur les murs sont accrochés des poissons parlants et des photos de marins pêcheurs. Les serveurs sont habillés en matelots. C’est bon, nous sommes charmés et transportés dans l’univers d’un Londres authentique.
Il est 22h30, il est temps pour nous de partir à la découverte des Drag Queens. Direction le plus célèbre des clubs gays pour une soirée haute en couleurs : le Heaven. Il y a déjà une longue file de clubbeurs quand nous rejoignons l’entrée de la boîte de nuit. La population est incroyable. À côté des vigiles, une immense Drag Queen portant un décolleté à paillettes prend la pause, nous nous sentons déjà transportés dans l’ambiance du club !
Une heure plus tard, nous atterrissons enfin dans la boîte. Nous nous sentons un peu perdues au milieu de toute cette population si décomplexée. Nous allons prendre un verre au bar et discutons avec un abonné du club qui se plaint de la trop grande présence d’hétéros en ce lundi soir et nous demande si nous sommes des « lipstick lesbians ». Devant notre air décontenancé, il comprend que nous ne sommes pas de la maison, et prend le temps de partager avec nous sur son expérience au Heaven.
Cette boîte de nuit est ouffissime : tout le monde danse sans complexe sur de la musique électro. Même les toilettes sont à décrire : laque, vernis à ongle, brosse à cheveux, faux-cils,… on trouve de tout sur les rebords de l’évier. Une drag queen garde la porte des toilettes, et te tend une serviette chaude pour t’essuyer les mains avec un langoureux « please darling ». On se sent chouchoutées et privilégiées !
Cette expérience au Heaven fut riche en émotions. Nous sommes heureuses d'avoir pu découvrir cet univers de la nuit qui nous était jusqu'à présent inconnu et que nous garderons en tête pour encore longtemps ! On vous recommande le club fortement.
PS : pensez à prendre une pièce d'identité avec vous, sinon l'entrée peut vous être refusée.