Mardi 26 Juillet 2022, Rio negro, Amazonas, à bord du Commandante Gomes III
Nous nous réveillons avec le bruit du moteur car le capitaine a remis en route vers 5h30 pour aller au point de rendez-vous. Le soleil se lève à 6h30 et ce matin c'est ballade dans la jungle avec Deu et Boneco, notre guide local. Nous partons de la maison louée par Héliconia (une autre prestation que le bateau) vers 8h20. Un Ara rouge habite la ferme proche du départ. C'est la ferme du père de la personne qui nous a accueilli le premier jour. Pantalon, chaussures fermées et c'est parti pour une randonnée de plusieures heures. On démarre par la Forêt secondaire, là où les terres étaient exploitées jusqu'à il y a 30 ans. On voit que les arbres ne sont pas très hauts. Deu s'arrête souvent pour nous expliquer ce que sont les arbres et plantes, médicinales ou utiles. Préparer un feu avec de l'écorce de palmier et de la résine (démo à l'appui). Soigner les dents, la malaria, le mal de ventre, désinfecter. Deu nous dit qu'il en connaît lui-même qu'une infime partie par rapport à sa grand-mère. Et les guerrisseurs des villages en connaissent bien plus. Grâce à ces plantes,les gens vivaient longtemps en Amazonie. La grand-mère de Deu a vécu 110ans. On marche assez longtemps dans la forêt primaire. Boneco s'arrête de temps en temps devant un petit trou dans la terre. Il découpe une petite branche et l'agite dans le trou pour attirer une tarentule plus grosse que sa main ( on nous dira plus tard que ce sont des mygales)! Impressionnant ! Nous marchons dans la forêt primaire jusqu'à un grand arbre que nous prenons en photo avec toute la famille à son pied. Deu dit que l'arbre à plus de 400 ans, donc il était déjà là quand les colons Européens sont arrivés... Retour par un autre chemin, la ballade est longue, il est déjà 11h et les filles fatiguent. Enfin, vers 11h30, on retrouve la ferme et le bateau. Boneco a cueilli une grosse châtaigne rouge marron et la découpe. Deu gagne le pari du nombre de fèves : 14! Boneco découpe les fèves mais l'Ara est bien plus efficace et les pique presque toutes ! C'est bon, on dirait une noisette allongée. On joue un peu avec l'Ara, et le capitaine Sidney nous apporte une Caipirinha fraîche très bienvenue! On a beaucoup sué, du très chaud et les filles ont été super courageuses. Retour sur le bateau pour un repas et du repos bien mérités ! L'après-midi, nous partons pour une balade en pirogue dans les îles Anavilhanas. Plus de 250 îles dans cet archipel très protégé. Quelques habitations éparses, pas vraiment de village, que ça doit être particulier d'habiter ici! L'air frais de la vitesse fait du bien dans cette après-midi chaude. Nous rentrons à bateau pour nous préparer car ce soir, c'est bivouac dans la jungle ! Tout le monde n'est pas convaincu, mais Deu explique qu'on fixe les hamacs dans un bâtiment en bois, ce qui finit de convaincre tout le monde. Ceci dit, l'appréhension reste entière ! Nous amenons avec nous la torche que Maya a porté pendant presque toute la ballade du matin. Antonio, le guide pour le bivouac, nous amène au point de chute de notre soirée. Nous acceptons près de la maison d'un routier Australien qui vient ici 2 mois tous les 2 ans. Drôle d'idée ! Nous marchons 2 minutes et arrivons au 'carbet'. Antonio et Deu s'attellent à la tâche immédiatement pour fixer les hamacs, préparer le feu pour le BBQ, mettre la table avec des feuilles en tant qu'assiette! Arbuste à identifier car le nom m'échappe. Deu a même amené de quoi faire des Caipirinhas, glace comprise! Deu fabrique une autre torche et les filles les allument une fois la nuit tombée. Ambiance Koh Lanta et photos de groupes. c'est sympa! Le poulet grillé est prêt, cuit au feu de bois avec sel, poivre et une épice locale (Urucu). Il y a aussi une banane flambée, du riz et un ananas en dessert (abacaxi). Les filles sont fatiguées et vont bientôt au lit (enfin au hamac). Nous suivons rapidement après la 2eme Caipirinha, Antonio est déjà couché. Tout le monde est dans son hamac, quelle ambiance dans la jungle ! Pas où peu de moustiques, et beaucoup de bruits et cris différents. Les cigales sont très bruyantes. Quelques réveils pipi pendant la nuit, il faut faire 10 mètres à la frontale en regardant bien où on met les pieds. Quelques heures de sommeil entrecoupé plus tard, la jungle se réveille. Un singe hurleur matinal crie à 4h30! Puis les oiseaux prennent le relais et enfin les cigales de nouveau. Elles finissent de nous faire nous lever à 6h30. Le soleil est levé et le capitaine arrive juste nous chercher. On démonte le camp et on rentre au bateau pour un petit déjeuner bien mérité. Quelle expérience !!
