Après notre voyage en lancha, nous arrivons à Panajachel et nous dirigeons vers un bon restaurant pas trop cher. On profite et on discute avec des Français assises à la table voisine. Voyant l'heure défiler, nous nous rendons à notre auberge.
On prend ensuite du temps dans le marché artisanal à proximité mais une partie a l'air "Made in China" et nous préférons voir ce qu'aura à nous proposer le marché de Chichicastenango.
Le marché de Chichi n'a lieu que les jeudi et dimanche. Nous avons planifié notre venue pour le dimanche car il y a également des personnes venues prier à l'église située dans le marché.
Pour s'y rendre, il faut soit passer par une agence avec heure de départ et de retour avec choix limités soit prendre plusieurs camionettas. D'abord de Panajachel à Solola puis de Solola à Los Encuentros (gros carrefour pour de nombreux bus) puis de ce dernier à Chichicastenango. Et ca passe relativement vite finalement !
Nous commençons donc par l'église principale dont les marches d'accès sont recouvertes d'offrandes. Une procession commence avec des figures sortant par la porte principale puis portées dans les allées du marché. De temps en temps, la procession s'arrête et des hommes allument des mortiers. En effet, au Guatemala, les locaux adorent célébrer leur joie grâce à des "bombas" lors des cérémonies religieuses. On entendait régulièrement ces petites explosions à San Pedro. On s'y habitue rapidement finalement.
On fait un premier tour du marché au hasard des allées. C'est très coloré mais on est alpagué de partout donc on ne reste pas sur des stands en particulier.
On passe rapidement dans un petit musée qui montre des tissus brodées de différentes zones autour de Chichi et des vestiges retrouvés dans les montagnes alentour.
Nous nous éloignons ensuite du marché qui occupe une grande partie de la ville pour rejoindre le lieu de culte maya "Pascual Abaj" en passant par un musée sur les masques cérémoniels.
On trouve d'abord une fabrique de masque où Agathe se fait intimider par un chihuahua en partant. L'enfant du magasin est d'ailleurs sorti avec un balai pour la "défendre" quand il a vu le niveau de panique de notre brave Agathe !
La boutique nous explique gentiment que le musée sur les masques est juste à côté. En fait, le musée n'est vraiment pas indiqué depuis la route. Le musée est très petit mais après avoir payé, le fils du propriétaire des lieux nous expliquent la fabrication des masques, leur signification et l'évolution au fil du temps.
A la fin de la visite, il nous explique également l'évolution du culte de "Maximon". En fait, Rilaj Maam était un guerrier maya qui s'est battu pour la liberté et pour la paix de son peuple. Il s'est peu à peu mué en Maximon, un martyr qui est mort pour sauver son peuple et qui est toujours célébré à Santiago Atitlan. Enfin, la religion chrétienne et les espagnols voulant mettre un terme à son culte, ils l'ont occidentalisé en Santo Maxime avec des traits caucasiens et un costume occidental.
Le chemin vers Pascual Abaj part du musée. Il n'y a évidemment pas besoin de payer et les propriétaires indiquent avec plaisir la direction même sans payer le musée. C'est un petit chemin à travers une forêt clairsemée. En montant, des gens redescendait donc leur cérémonie était finie. En arrivant, il n'y avait donc pas grand chose de particulier. Une dame sur place nous expliqua les différentes significations des zones du lieu de culte. Le lieu est assez isolé de la ville. On peut donc avoir une belle vue sur la ville et son cimetière.
On redescend pour ensuite se diriger vers le cimetière. Le cimetière est très grand et très coloré. Etant très bien entretenu par les familles, il est magnifique. On observe des locaux faire des offrandes près des tombes mais surtout près de grands foyers. On se balade donc aux milieux des tombes en prenant notre temps.
On prend ensuite notre temps dans l'immense marché pour se perdre tranquillement mais nous n'achetons finalement rien aujourd'hui.