Ranakpur - Temple jaïn d'Adinath

Publiée le 15/08/2017
Nous prenons un petit déjeuner copieux sur un rooftop de la ville d'Udaipur avant de partir vers Ranakpur, puis Jodhpur. .

On nous sert des crêpes appelées pancakes, des croissants pas mal du tout et un excellent jus d'ananas frais "without water, without ice, without sugar". Il faut savoir qu'ils ajoutent une quantité de sucre aberrante dans leurs jus de fruits pressés... sacrilège ! Et puis sans eau ni glaçons, c'est pour spécifier qu'il n'y a pas d'eau du robinet - qui nous rendrait malades. 


Il est déjà 9.00, c'est l'heure à laquelle nous devions partir. Nous allons voir si le tailleur a ouvert ses portes. Oui ! Les chemises sont donc essayées, validées, payées ; nous pouvons y aller. On retrouve Khan notre chauffeur, et on démarre; il est 10h. 


Khan est un prénom musulman, mais en réalité notre chauffeur est hindou. Il nous explique avec humour qu'il s'appelle Singh, mais que lorsqu'il portait la barbe, tout le monde le prenait pour un musulman et c'est pour cela qu'il a été prénommé Khan. Sachons que Singh équivaut à Dupont, en France. C'est pas plus mal de se distinguer. 


Nous allons visiter le temple de Ranakpur, le plus imposant temple jaïn d'Inde, sensé représenter sur terre une demeure céleste. La route traverse des montagnes où la verdure foisonne. On se croirait dans un paysage japonais, une estampe où seules manquent les pagodes. Mais Non. On sait qu'on est en Inde au moment où on double une moto transportant deux hommes et quatre chèvres. Puis plus loin, un autre homme seul au guidon de sa moto, mais avec une cinquantaine de chaises de toutes les couleurs empilées derrière lui. Comme dirait Pm, il transporte la salle des fêtes. En même temps, aujourd'hui c'est le jour de l'Indépendance de l'Inde, il faut bien qu'ils s'organisent.


La route est ainsi parsemée de rencontres improbables, de rivières dans lesquelles les familles se baignent et lavent leur linge, de singes et de croisements impossibles avec des bus sur des routes à flan de montagne pas plus larges que 2.50m. On finit malgré tout par arriver au temple. Il s'est construit en 50 ans pour le compte d'un riche marchand (comprenez vendeur d'opium).. 

Pour mieux cerner de quoi il est question ici, quelques chiffres : 1 500 m2, 33 m de hauteur, 24 dômes, 84 chapelles, 1 444 piliers, 20 moines, un seul matériau: le marbre. Voilà. Et avec tout ça, on ne se sent pas oppressé par tous les détails sculptés ni par la forêt de piliers qui soutient les dômes. Je dirai meme qu'il s'agit d'un 3e Palais du roi Louie, dans Le Livre de la Jungle, mais vous allez trouver qu'il y a redite. C'est splendide, c'est calme et comme nous sommes pieds nus il y fait presque bon. J'ai oublié de vous dire qu'à Udaipur nous avons commencé à avoir du soleil, et que depuis deux jours (malgré la petite pluie du matin) il y a de la vraie lumière et de la vraie chaleur. Et donc à Ranakpur, c'est le cagnard et ça rigole pas. D'ailleurs, Jodhpur où nous allons ensuite est aussi appelée Sun City : elle a seulement 18 jours sans soleil dans l'année.  


Nous reprenons la route pour Jodhpur la bleue, où nous ne resterons qu'une nuit. Il y a 5h de voiture. Nous arriverons vers 20.00, donc nous pourrons visiter dans la soirée cette ville d'un million deux cent mille habitants et faire le marché le lendemain matin, avant de repartir pour Jaïsalmer la jaune. D'ailleurs, pourquoi Jodhpur la bleue? Deux possibilités de réponse : certains disent que ce sont les maisons des Brahmanes (prêtres) qui sont peintes pour être différenciées des autres. D'autres que c'est pour éloigner les moustiques et autres nuisibles. Oui, le bleu éloigne les insectes. Minute culturelle du jour, bonjour. 


Tous ces noms de ville définissent donc vraiment une ambiance. Autre exemple, Jaïsalmer la jaune est aussi appelée Golden City ; c'est en réalité une ville dans le désert. 


(Photos à venir dès notre retour. Elles sont sur l'appareil photo et impossibles à transférer en cours de voyage).

Lac à crocodiles sur la route du Temple
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