rangko cave

Publiée le 12/01/2019
En ce dimanche, c'est l'effervescence. Ici la religion catholique est dominante. Un catholicisme proche des missions évangélistes mais teinté d'animisme où les ancêtres et les traditions tiennent une grande place. Aldinho est originaire de Bajawa.

En ce dimanche, c'est l'effervescence. Ici la religion catholique est dominante. Un catholicisme proche des missions évangélistes mais teinté d'animisme où les ancêtres et les traditions tiennent une grande place. Aldinho est originaire de Bajawa. Dans la partie ouest de l'île, on applique les coutumes Manggarai. Bon nombre ont quitté les villages pour profiter de la manne touristique. Pour les hommes, c'est souvent guide ou chauffeur, pour les femmes, serveuses ou femme de chambre dans l'un des nombreux établissements qui jalonnent la ville. Les événements religieux sont souvent fêtés en grande pompe pour ne pas dire avec extravagance. A la manière de mariage à l'Américaine, les chaises sont alignées a l'extérieur et de banderoles sont suspendues à l'entrée des maisons. Ajoutez y une sono qui crache à tue tête des mélodies locales et vous obtenez une cacophonie proche de la fête foraine. Mais de cela nous ne verrons rien. Nous allons dans la banlieue de Labouan, ce qu'on pourrait appeler les favelas dans d'autres pays. Un ensemble de cabanes faites de brics et de brocs où chacun s'organise comme il peut. Des familles entières logées de façon précaires. Nous y sommes accueillis à bras ouverts par le patriarche et son épouse puis leurs enfants puis les enfants de leurs enfants puis les amis, les amis des amis. Au final une bonne vingtaine de personnes unies par un point commun, ils sont tous Manggarai. Pour eux, pas de grosse cérémonie mais un pique nique à Ranco Cave. Tout ce petit monde embarque donc avec gamelles, paillasses, une rizotiére de 10kg et bien assez d’arak pour tenir trois jours et deux nuits à bord de tous les véhicules dispo. Auto, mini bus, scooter et moto. Après une petite heure de route, nous arrivons sur la côte nord. À Ranco. Un village de pêcheurs isolé. Les pirogues alignées le long d'un ponton de plusieurs centaines de mètres me laisse présager de la suite des événements. Comme je m'y attendais, nous grimpons tous à bord d'une frêle embarquation (En réalité le bateau fera 2 tours) et contre toute attente, après 40 minutes de traversée, nous arrivons vivants à destination. La Ranco Cave. Tout est déchargé sous le carbet prévu à cet effet puis nous partons à la queue leu leu pour une petite rando qui nous mène à l'entrée d'une grotte. Une échelle en bambou permet d'entrer dans le gouffre d'aspect plutôt sombre. Une fois à l'intérieur, nous sommes en arrêt devant le spectacle. Des stalactites tombent du plafond et se reflètent dans une eau turquoise. En quelques minutes tout le monde est à l'eau. Elle est la température de la mer (28) et un peu plus salée. Pendant plus d'une heure nous barbotons au milieu des rires, des cris et des sauts des enfants. Une vraie piscine municipale. Il est 16 heures passé et grand temps de se mettre à table. En temps qu'invités nous devons nous servir en premier. Les plats sont alignées. Riz, poisson, poulet, légumes. Les fondamentaux de la cuisine Indonésienne. On se sert autant de fois qu'on veux, on mange assis où debout, avec des couverts, où pas. Le repas se termine, entre hommes par le traditionnel arak, un alcool de palme qui peut être très fort. Celui que nous buvons ne dépasse pas 25 degrés. Le soleil commence à tomber. L'espace est jonché de gobelets et de bouteilles plastiques. En Indonésie, pas d'eau potable au robinet, on boit l'eau au galon, en bouteille, où la pire solution, au verre conditionné. Une vraie plaie. J'en ramasse quelques uns pour les déposer dans la poubelle installée à proximité. Je sens bien le regards perplexe de nos hôtes. Ici pas de ramassage. Il y a donc fort à parier que les déchets finissent à la mer. L'option prise alors est expéditive, on regroupe tout en tas et on y met le feu. C'est peut être la moins pire des solutions? La place est propre et la marée basse. Le bateau ne peut accéder à la plage, je me retrouve avec un petit sur le dos et tenant un autre par la mains pour traverser le lagon et enfin monter à bord du canot pendant que Nath se charge d'un autre enfants tout en essayer de ne pas laisser une cheville dans les rochers affleurants. Nous rentrons au village au soleil couchant. La nuit est tombée et nous sommes invités par la famille à la party du soir. Des restes, il y en à. La sono est installée dans le patio et nous sommes initiés aux danses locales. Des pas qui font parfois étrangement penser aux cérémonies tribales vues dans les reportages TV. Le patriarche sort alors un gericcan d'arak (appelée aussi holy water) mais nous passerons notre tour. Nous rentrons au milieu de la nuit et j'ai appris que la soirée c'était bien terminée sauf pour le gerrican.

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coucher de soleil rangko cave
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