La vallée d'Harau, un Eden tropical

Ah la vallée d'Harau, un vrai coup de coeur pour nous. A vrai dire, pas grand-chose à y faire, à visiter mais nulle part ailleurs nous n'avons ressenti avec autant d'intensité cette gentillesse des Sumatrais. Sourires, rencontres et photos bien sûr vont rythmer ces deux jours passés ici.

Nous sommes hébergés au  Orau Inn homestay,. Le jeune propriétaire a construit de ses propres mains deux bungalows avec des matériaux locaux, très mignons. Ici, pas de wifi, seuls les chants et les appels à la prière de la mosquée toute proche troubleront notre sommeil...

La vallée d'Harau est encore un joyau préservé mais pour combien de temps encore ? A l'entrée, un parc de monuments reproduits en miniature a été construit. Tour Eiffel, moulins de Hollande; le kitsch et le mauvais goût se sont installés. Beaucoup d'habitants commencent à construire leur propre gîte, attirés par la promesse d'un maigre revenu. Mais, pour la plupart, ces guesthouses sont loin d 'être remplies.

Une journée pleine de sourires

Nous décidons de louer un vélo pour faire le tour de la vallée. C'est pratique, il n'y a qu'une toute petite route, qui se transforme vite en chemin. Elle revient au point de départ. Pas de risque de se perdre. Le paysage est magnifique, reposant avec les rizières que surplombent d'immenses falaises couleur ocre. Nous nous laissons entrainer dans la vague des "Hello Mister", des photos à prendre avec les locaux qui nous interpellent.

En approchant d'un petit hameau, un bruit régulier nous pousse à aller voir plus loin. En fait, c'est une école qui répète un morceau de percussions pour ce qui doit s'apparenter à une fête de fin d'année. Ca ne rigole pas ! le rythme doit être maîtrisé et les chefs de choeur sont là pour veiller au grain.

Plus loin, nous demandons le chemin de la cascade à deux personnes tenant un minuscule boui-boui vendant trois fois rien, au bout du bout de la vallée. La journée s'égrène pour eux, de rares visiteurs comme nous rompant leur quotidien et leur apportant un maigre revenu. En chemin, nous entendons le chant puissant des gibbons, sans réussir à les voir...

C'est au retour que nous faisons notre rencontre la plus improbable. Alors que de jeunes militaires qui étaient en manoeuvre dans la vallée nous doublent en scooter, soudain  tout le monde freine, descend de sa monture et vient nous voir, fusil en main mais grand sourire sur le visage. C'est juste pour une, enfin des photos...On imagine la même situation en France...

La rencontre des collégiens

Ah on avait oublié ! dans la liste de nos belles rencontres de ce jour. Nous apercevons près des cascades un groupe de collégiens qui semblent jouer ensemble. Enfin, ensemble pas tout-à fait, les garçons d'un coté et les filles de l'autre. On s'approche et, comme d'habitude, nous sommes accueillis avec intérêt et curiosité et,après la photo obligatoire (en levant les pouces !!) on essaie de comprendre les jeux auxquels ils s'adonnent. Les garçons ont des bâtons qu'ils tiennent par  deux et un des leurs essaie de marcher sur le maximum de bâtons. A chaque fois, deux élèves se remettent derrière pour rajouter un bâton; Sorte de jeu d'équilibre;...Les filles quant à elles jouent à se faire passer une sorte d'élastique avec une paille qu'elles tiennent dans leur bouche. Tout cela est encadré par des sortes de monos qui veillent évidemment à la bonne séparation des genres...