On prend le temps de se lever et de finaliser nos sacs. Aujourd'hui, nos chemins se séparent, puisque les parents retournent sur Hanoï pour y prendre leur avion de retour (via Bangkok puis Francfort... les courageux !). Le mois avec eux sera passé à vitesse grand V, et on ressent un léger pincement au cœur à l'idée de ne pas les revoir avant 7 mois.
Pour autant; on poursuit notre bonhomme de chemin, pendant qu'en France certains dressent encore de maigres bonshommes de neige à fin mars. Cette fois-ci, direction Hoi An, pour 4 heures de bus couchette (décidément, elles nous aiment bien ces couchettes). Le trajet passe très vite, et nous permet de profiter de la ville pour la fin de journée.
Hoi An est la première destination touristique du Vietnam. Son classement au patrimoine mondial de l'UNESCO en 1999 n'y est sûrement pas étranger, mais on comprend absolument pourquoi à l'arrivée : dès la nuit tombée, la ville arbore une quantité faramineuse de lampions, que ce soit sur les façades des bâtiments ou sous forme de guirlandes qui illuminent les rues. Le spectacle est tout simplement splendide ! Bon, le revers de la médaille, c'est qu'on a un peu de mal à se frayer un chemin dans la vieille ville... Ca grouille là-dedans !
Après une petite pause fraîcheur, nous nous sustentons dans un restaurant de rue. Pierre ne prend pas de risque en se commandant un bun thit (la tuerie culinaire en photo sur l'article de Hué), et Coralie tente le diable avec une spécialité locale, le cao lau, qui ne lui laissera pas de souvenir impérissable...
Le réveil est difficile (compliqué d'être en vacances, n'est-ce pas ?!). En "cause" : le lit king size et ultra-confortable de notre homestay, qu'on aura payé 44€ pour 4 nuits tout de même...
On rassemble finalement nos forces pour visiter Hoi An de jour. Et contrairement à un petit a priori de départ, la ville est tout aussi belle de jour que de nuit. Les maisons sont quasiment toutes peintes en jaune, ce qui n'enlève rien à son charme, et les rues étroites lui donne une atmosphère bien agréable. On commence par aller voir l'exposition du photographe Rehahn, dont le travail consiste à mettre en lumière les ethnies du Vietnam, et notamment leurs tenues traditionnelles (voir par ailleurs). Très très belle exposition, dont on sortira marqué par la beauté des portraits et paysages photographiés.
On continue notre tour en nous rendant dans une partie des 21 sites touristiques de la ville, dont un ticket d'entrée nous permet d'en découvrir 5. Bon on aura quand même mangé avant ça le meilleur banh mi que l'on ait trouvé au Vietnam, pour 70 centimes... Les sites constituent différentes attractions historiques de Hoi An, parmi lesquelles de vieilles maisons, des pagodes, des bâtiments communaux... Bon on a peu d'informations sur l'histoire même de ces lieux, mais ils restent tout de même très sympas à visiter.
On en profite aussi pour acheter quelques nouvelles cartes postales. La vendeuse nous fait bien rire : de Hué, on savait qu'une carte postale valait à peu près 5 000 dong (soit un peu moins de 20 centimes). Première demande, elle nous propose 20 000 (0,7€)... Bon... On commence doucement à partir, elle nous propose 10 000 (0,35€)... Le deuxième refus sera ponctué d'un "OK, how much do you want ?". On aura finalement nos cartes à 5 000 dong la pièce... Eh faut pas nous prendre pour des touristes... Que l'on est !
Un dernier petit tour de la vieille ville, on et s'installe dans un petite gargotte très bonne. Cette fois-ci, peu de risque culinaire : un riz safran au poulet chacun. Il sera accompagné d'un excellent thé glacé à la cannelle... Excellent !
Réhahn est un photographe normand qui a parcouru le Vietnam pendant 7 ans afin d'y rencontrer les 54 ethnies qui le composent. Son but : mettre en avant leurs coutumes, en particulier les méthodes de tissage de leurs habits traditionnels. Ceux-ci sont d'ailleurs exposés dans le musée, certains constituant la dernière pièce au monde (les savoirs-faire étant malheureusement délaissés par les jeunes générations...).
Il a en particulier reçu très récemment (le 21 mars) un prix spécial du Quai d'Orsay au sujet de cette même exposition. N'hésitez pas à vous intéresser à son travail, qui nous a émerveillé :
- site web : http://www.rehahnphotographer.com/
- Facebook : Réhahn photography
- Instagram : rehahn_photography
Quant à nous, on a eu beaucoup de mal à choisir les cartes de souvenir que l'on souhaite ramener en France... Et on a malheureusement dû faire l'impasse sur les photos grand format, qui sont encombrantes pour nos sacs à dos...
Réveil à 8h30, levé à 9h30, décollage à 10h30... Bon c'est vrai qu'on a encore un peu de mal à sortir du lit ! C'est pourtant une journée sportive qui nous attend, puisque l'on prend chacun un vélo (gentiment prêté par notre hôte) afin d'aller découvrir les extérieurs de Hoi An.
Sur recommandation de blogs que l'on suit (en particulier celui des Gros Sacs, qui est extrêmement bien fait et qui constitue une mine d'informations... On vous remerciera jamais assez !), on se rend sur l'île de Cam Kim, située à 5 kms de notre lieu de villégiature. C'est près, et pourtant on se sent très rapidement à la campagne (le peu de touristes explique probablement cette impression...). l'île est très agréable, car peu de circulation, et surtout des espaces verts de partout : rizières, cocotiers, palmiers, ... On croisera aussi quelques vaches et buffles qui se prélassent le long de la route. Endroit très très sympa !
On roule de nouveau en direction de l'île de Tra Que. Légèrement moins intéressante, elle reste quand même bien jolie, notamment grâce à ses jardins accessibles en vélo. Nous finissons la route 2 kilomètres plus loin, à la plage de An Bang, depuis laquelle nous dégustons un petit jus d'ananas. On essayera de nous carotter un parking de vélo alors que la plage est en total libre-accès... Toujours aussi filous !
Petit retour sous la chaleur qui nous casse un peu, et qui justifiera une activité très limitée pour la soirée (rentrés à 20h30 à l'hôtel... #petitsvieux).
Journée pépère pendant laquelle nous affinons notre itinéraire histoire d'anticiper un peu les prochaines destinations. Cette journée est aussi l'occasion d'aller voir des endroits de Hoi An que nous n'avions pas encore visité, notamment une partie de la presqu'île, derrière les quais (très touristiques !).
La visite se fait assez rapidement et ne nous laisse pas un souvenir impérissable non plus. Le temps de repasser un coup à notre homestay, et nous ressortons pour manger un bout. On se régale avec un très bon poulet au curry et un boeuf aux oignons et graines de sésame... Vraiment bon ! On se regarde interloqués lorsqu'à 20h, l'alarme de la ville retentit. On vérifie : nous ne sommes pas le premier mercredi du mois, et aucun tsunami n'est annoncé...
Toutes les lumières de la ville s'éteignent, et notre restaurateur notre explique que l'Hearth Hour - l'heure de la terre, donc. La même opération se fait également en France (les médias relaient l'info principalement via l'extinction des feux de la tour Eiffel pendant 1h), mais nous n'avons pas souvenir que cette heure soit si respectée chez nous... En tout cas, ils prennent ça très au sérieux au Vietnam, si bien que nous avons aperçu quelques personnes "faire la police" afin que tout commerce se plie à la règle.
Drôle d'ambiance à se balader dans la ville plongée dans le noir, alors même que ce se sont ses lumières la nuit qui font son charme. Mais contrairement aux autres soirs, la ville est beaucoup plus calme, ce qui ne nous déplaît pas, loin s'en faut ! A 21h, les lumières se rallument, les rues ne sont pas bondées, et l'on rentre tranquillement à notre homestay... Sauf qu'on rate un feu d'artifice lancé depuis l'endroit même où nous étions 15 minutes avant... La ville célèbre en effet les 10 ans de son changement de statut : de "city" (simple ville donc), elle est passée à "town" (communauté de commune), et fait péter les feux d'artifices pour l'occasion ! On arrive à en profiter un tout petit peu depuis notre balcon... Dommage !
Levés aux aurores ce matin, puisque nous participons jusqu'au milieu d'après-midi à un cours de cuisine vietnamienne. C'est à 8h30 que Huynh (prononcer "Hon") vient nous récupérer à notre homestay, afin de commencer la matinée par un tour dans le marché.
Ici, elle nous montre les principaux légumes utilisés pour la gastronomie locale : de la coriandre, du basilic, de l'ail, des oignons, du taro... Elle en profite pour nous donner quelques astuces afin de dénicher des produits frais de bonne qualité (regarder derrières les branchies des poissons, vérifier la couleur des crevettes que l'on achète, ...). Pendant ce temps, son mari remplit les cabas, et part un peu avant nous afin de prendre de l'avance sur la préparation de l'activité.
Nous en profitons pour faire un tour de bateau, nous regardons des pêcheurs en action (bien qu'ils n'avaient pas l'air de beaucoup travailler...), pour finir dans des embarcations en forme de noix de coco. A son bord, notre batelier nous confectionne des petits bijoux en feuille de palmier (bagues, colliers), et nous fait participer à une pêche aux mollusques et aux crabes... Bon on aura pas trop trop de succès avec ces derniers, ils ont été plus coriaces que nous...
Notre chauffeur nous dépose chez Huynh, ou du moins chez sa belle famille. Elle nous explique en effet que la coutume au Vietnam veut qu'une fois mariés, les couples habitent chez les parents de l'homme, afin de prendre soin d'eux. C'est en grande partie pour cela qu'il est beaucoup mieux vu de donner naissance à des garçons plutôt qu'à des filles... On est partagés entre l'admiration face au dévouement que les vietnamiens portent à leurs anciens et la difficulté que les femmes ont de "laisser" leurs parents. On n'a pas osé demander ce qu'il se passait pour les parents qui ne donnaient naissance qu'à des filles...
A l'arrivée, nous avons le droit à une petite séance de fish pédicure (de petits poissons qui viennent grignoter les peaux mortes de vos pieds). Ça chatouille pas mal, et c'est assez rigolo ! On se met enfin à table, et autant vous dire qu'ils n'ont pas fait les choses à moitié : elle est littéralement remplie d'ingrédients, d'ustensiles nécessaire à l'activité. Ça nous ouvre tout de suite l'appétit !
Au menu donc : rouleaux de printemps (frits et frais), pho (soupe typique du Vietnam), poulet à la citronnelle, banh xeo (crêpe de riz de curcuma) et poisson cuit dans une feuille de bananier. Le nombre de participants (8) est parfait, il nous permet d'échanger facilement... Et de copier sur le voisin si besoin ! Bref, on se régale, et finissons le repas le ventre bien bien rempli. Après 3h passées sur place, on se fait ramener à notre homestay, très satisfaits du moment passé.
En fin d'après-midi, nous nous faisons de nouveau récupérer, cette fois-ci pour embarquer à bord du bus de nuit nous conduisant à Da Lat, notre prochaine destination. On frôle la catastrophe quand, 10 minutes avant de partir, un italien trouvera la judicieuse idée de s'embrouiller avec le chauffeur, le tout pour une histoire de place. La discussion se terminera par un très classe "f**k you" de la part de l'italien, qui finira par aller s'asseoir à la place indiquée par le conducteur. Stupide individu ! Tout ça parce qu'ils ne sont pas qualifiés pour la Coupe du Monde... #rienàvoir