La nuit fut courte. Les couchettes du bus de nuit ne sont pas bien longues (enfin,sauf pour Coralie ^^), et encore moins larges. Ajouter à cela une conduite bien bien sportive, et la fâcheuse tendance de notre chauffeur à klaxonner à tout va., et vous avez là tous les ingrédients pour obtenir une nuit compliquée.
C'est donc la tête enfarinée que l'on débarque à Da Lat sur les coups de 7h. On se fait déposer à notre auberge de jeunesse. La chambre n'étant pas encore prête, nous profitons de la matinée pour avaler un petit-déjeuner et boire un premier cappuccino/jus de citron.
Les batteries rechargées, nous nous rendons à la Maison folle, ou Crazy house (toujours aussi bon en anglais, on vous le confirme). Cet endroit est absolument insolite : il s'agit d'une maison d'hôte construite par Đặng Việt Nga, inspirée du travail entre autre d'Antoni Gaudi et donc construite d'architecture et de formes, dirons-nous originales... Entre escaliers qui passent un peu de partout, pièces sans angles réels et bâtiments avec des formes ondulatoires, le résultat est vraiment curieux ! On quitte les lieux très agréablement surpris par le lieu.
Bon, on est cependant pas mécontents de reprendre la direction de l'auberge, afin de s'octroyer une sieste bien méritée. Le soir, nos hôtes nous offrent le dîner, que l'on partage entourés de la grosse dizaine de personne qui passent la nuit ici (pour 7 nationalités différentes, quand même). Le repas est succulent, et les shots d'alcool de riz s'enchaînent tout le long du repas. Ils continuent ensuite, puisque le gérant nous propose un jeu assez marrant : un karaoké international de chaque langue (ex-ministre de la culture hahaha), chaque chanson étant clôturée par un shooter (pour la petite anecdote, on a choisi du Stromae pour représenter la francophonie).
On finit la soirée dans le Maze Bar. Endroit tout aussi insolite que la Crazy house visitée, on se perd dans des dédales de chemins plus tortueux les uns que les autres. On se dit qu'on peut rapidement se perdre dans l'endroit avec quelques verres de trop dans le nez (ce que nous n'avions évidemment pas !!). Fin de la partie à 00h, extinction des feux à 1h.
Atteints d'une grosse flemmingite aiguë, on met pas mal de temps à émerger (dire que les collègues danoises et hollandaises avaient activité canyoning aujourd'hui...). On prend malgré tout notre courage à 2 mains pour aller visite la ville.
On commence par le marché, immense bâtiment assez vilain dans lequel on vend beaucoup, beaucoup de textiles, et tout plein de babioles plus ou moins intéressante. On continue un peu plus loin, le long du lac Xuan Huong. Celui-ci est plutôt sympa, on regrette juste qu'il soit entouré de routes plutôt fréquentées, ce qui ne participe pas à rendre le coin paisible. Nous finissons enfin devant la gare ferroviaire de Da Lat, bâtiment assez joli d'époque coloniale. On y fait rapidement le tour pour autant.
Journée qui ne sera pas à marquer d'une pierre blanche : de nos premières impressions, la ville n'est pas spécialement belle, et on garde espoir qu'il y ait plus de choses à voir dans les environs de la ville.
Une fois n'est pas coutume, on se lève (volontairement) tôt, puisqu'une journée bien sportive nous attend. Le réveil sonne donc à 7h30, et nous partons à 8h45 pour la montagne de Liang Biang, située à une trentaine de minutes en scoot'.
Sur le chemin, on est impressionnés par le nombre de serres qui entourent la ville, ce qui s'explique entre autres par le fait que la ville de Da Lat est connue pour sa production de fraises... A l'arrivée, on paie nos 30 000 dongs de droits d'entrée chacun (+ 5 000 pour notre monture), et c'est parti !
Nous passons la première partie du trajet à marcher le long d'une route empruntée par des Jeep, elles-mêmes remplies de touristes coréens. Il faut dire que la montagne en question a en réalité 2 sommets : un premier à 1915m, et un second (le "notre") à 2167m. Le premier étant accessible par véhicule, on a le droit à tout plein de coucous des passagers... Pendant qu'on en bave déjà pas mal.
Au bout d'une heure de marche, une bifurcation nous permet d'emprunter un chemin piétons nettement plus sympa, Sur le premier tronçon, on se croit en Provence : des pins de partout, leurs épines au sol, et un secteur plutôt aéré qui est bien agréable. Et en plus, ça monte plus trop... On en profite!
Le deuxième tronçon est en revanche un peu plus compliqué. La clairière devient une petite jungle, et les 460m qui nous séparent du point culminant nous paraissent être une éternité : un chemin qui grimpe sec, et sur lequel on fait quelques pauses histoire de pas trop se cramer...
Après 2h20 de marche (pauses comprises hein !), on arrive enfin en haut ! Petit panorama à 360° sur les alentours, on regrette pas d'être montés, mais on dévore quand même les sandwichs achetés le matin même. On a vu pire comme coin pour prendre un pique-nique !
Au bout de 3/4 d'heure, on plie les gaules et c'est reparti dans le sens inverse. C'est plus rapide, mais les amortisseurs (genoux, chevilles) subissent pas mal. A la jonction, on fait en sorte d'éviter la route pour prendre un chemin, plus sympa mais également bien raide. On se dit qu'on a bien fait de ps le prendre à l'aller celui-là... ! 1h30 plus tard, nous arrivons sur les rotules, mais extrêmement content de la (petite) performance. Nous vérifions malgré tout le dénivelé englouti sur la journée : 680m... Pas dégueu !
Bon le retour à l'auberge est moins glorieux : après une bonne douche, on s'affale littéralement sur nos lits. On ne ressortira que pour s'engloutir 2 bonnes pizzas qui passent crème ...
Last day in Da Lat. On enfourche notre fidèle destrier - notre scooter, quoi ! - puisque c'est journée cascade qui nous attend.
Nous commençons par la plus éloignée, la Pongour waterfall. Les 60 kms qui nous séparent d'elle ne sont pas tout à fait une formalité, on met 1h30 pour y aller... Nos fessiers, déjà bien meurtris par la grosse balade de la veille, sont mis à rude épreuve. Mais le spectacle de l'arrivée vaut le déplacement : une belle cascade d'une cinquantaine de mètres de haut, et assez large. On prend quelques photos et vidéo. En revanche, impossible de se baigner... Petite frustration du coup. On assiste à un tournage d'une série TV vietnamienne (probablement le Plus belle la vie local) et, sur le retour, on croise un groupe d'anglais à qui l'on souffle quelques astuces et coin sympas à aller voir dans le nord du pays (ils montent, quand nous on descend).
Après 1h30 sur place, nous reprenons le scoot', direction l'Elephant waterfall. On s'arrête sur le chemin manger le pire banh my mangé jusqu'à présent au Vietnam... Nous ne le finirons même pas tellement la "viande" à l'intérieur nous repousse. Les chutes par contre, sont encore plus belles que celles visitées plus tôt. Moins larges, elles sont encore plus hautes et donc bien impressionnantes. On trouve un petit chemin nous permettant de nous rendre un peu derrière. Douche assurée !
Le travail sera correctement fini vu qu'on se prend la pluie sur le chemin du retour, à 10km de notre arrivée... La douche chaude n'aura jamais été aussi agréable ! Le soir, un nouveau repas préparé par nos hôtes nous attend. Nous sommes bien contents de ne pas avoir à ressortir pour manger... Bon par contre on se fait arroser en alcool de riz comme à leur habitude. Soirée toujours aussi... gaie !