Au parc de Torres del Paine (TDP) on va faire une boucle de 8 jours de randonnée. Le parc est a moitié privé bien que ce soit un parc national et les campings sont donnés en concession à des agences privées. Il est fortement conseillé de reserver les campings à l'avance car le trek est très prisé (on a fait nos réservations début Février en Nouvelle Zélande et les premières dates disponibles étaient début mars, quand la saison touche à sa fin. En plus la réservation est galère, il faut jongler entre plusieurs agences). Nous embarquons la nourriture pour l'ensemble des huits jours, on sera en autonomie (les prix pratiqués par les campings ne sont pas en accord avec notre budget). C'est la première fois que l'on part pour autant de jours avec toute notre nourriture en plus de notre matos de camping.
La randonnée commence gentillement, on en a besoin pour s'habituer à notre nouveau packtage. Le soir au campement on fait nos premières rencontres. On sera presque les huits jours avec les mêmes randonneurs, des gens d'un peu partout (pas mal de Chiliens mine de rien, dont certains que l'on reverra à Santiago plus tard, des Européens mais aussi des Américains, un couple d'Australiens super sympas...). Le fait de se voir comme cela au fil des jours, de manger le soir et le matin ensemble crée des liens. Certains randonneurs sont avec un guide et porteurs (il y a même un groupe de porteuses, on se dira plusieurs fois que leurs sacs sont énormes et qu'elles sont super fit) , mangent dans les refuges et dorment dans des tentes pré-installées (ou en refuge suivant les infrastructures disponibles). La plupart sont quand même comme nous et portent tout leur matériel.
Au premier camp on nous prévient que des rongeurs s'en prennent à la nourriture et qu'il est conseillé de la mettre en hauteur pour éviter les mauvaises suprises. On s'exécute. Pendant la nuit pourtant on entend des bruits. Le lendemain cela se confirme, le bâton de rando d'Alex à été légèrement attaqué, tout comme un livre, une semelle de chaussure, la bâche de la tente et même nos matelas gonflables ! Mais non, pas les matelas quand même... notre nourriture qui elle était en hauteur est sauve, c'est déjà ca.
Le lendemain la randonnée nous donne une premère vue sur un glacier. Le campement est proche d'un lac, dans la prairie paissent des chevaux. On discute avec nos voisins de tente et leur explique nos mésaventures de la nuit, ils ont du patch pour réparer les matelas gonflables. Nickel !!! On dormira bien cette nuit là, sans attaque de rongeurs et sur un matelas bien gonflé.
La 3ème étape est un peu plus longue et difficile que les deux premières. On commence à monter et le campement est dans la forêt. Peu avant, on passe par le glacier Los Perros.
4ème jour de randonnée et une sacrée journée au programme: une bonne montée dans la forêt puis dans la caillasse jusqu'au col John Garner, la découverte du magnifique et gigantissime glacier Grey, puis une descente jusqu'au camping Grey. Une vingtaine de kilomètres au total, 1200m de dénivelé positif et 1700 m de descente... mais quel paysage ! C'est parti pour une bonne tripotée de photos du glacier Grey ;)
La 5ème journée nous emmène au campement Paine Grande. Sur le papier l'étape est plus cool mais on la sentira quand même bien passer.
Sur le chemin on rencontre les personnes qui font des randonnées à la journée ou font le circuit W. Cela nous fait un peu drôle, nous qui connaissions presque tous les randonneurs sur le circuit O. Nous remarquons aussi le sacré décalage avec les randonneurs à la journée...
Le soir au campement, qui est vraiment venteux, on hallucinera un peu sur le nombre de personnes à la salle commune. On rigolera bien aussi en rencontrant deux Français étant vraiment à l'arrache. Les zouaves ont des boites de raviolis pour manger mais rien pour les chauffer ;). On leur prêtera notre réchaud et leur trouvera une bouteille de gaz pour les prochains jours (enfin il faudra quand même trouver un autre réchaud).
Pour cette 6ème journée on se fait une double ration. On rejoint le camp Francès avec notre sac sur le dos. Puis on monte notre tente et dépose nos gros sac. On rebrousse chemin pour rejoindre dans un premier temps le "Mirador Francès" et comme on aime ca on pousse jusqu'au "Mirador Britanico". 10 km avec nos gros sacs et 14km sans, avec plus de 2'000 m de dénivelé positif et négatif. Le soir on est sur les rotules mais contents.
La 7ème journée on monte jusqu'au campement Chileno. On fait une partie de la ballade avec 3 chiliens faisant aussi le "O". C'est leur première grande randonnée et ils avaient enmené beacoup trop de nourriture. Merci encore pour les barres céréalières ;).
Le soir, arrivés au campement chileno, on apprend que les seules places dispos pour les tentes sont des plateformes ; on est donc obligé de clouer notre tente sur la plateforme, puisqu'elle n'est pas auto-portante ...
Le dernier jour, on se lève très tôt pour faire l'ascencion vers les fameuses Torres avant de redescendre tout en bas pour prendre un bus et rentrer à Puerto Natales. On est heureux de voir qu'il ne pleut pas en nous levant, on nous avait prédit une horrible météo la veille au soir.
Le lendemain, on part en bus pour Punta Arenas, plus au Sud. On y reste qu'une journée avant de prendre un avion pour Santiago, pour partir à la recherche de notre futur van aménagé, une nouvelle aventure qui commence !
Punta Arenas est une ville bien plus jolie que Puerto Natales, on aurait pu y rester d'avantage sans souci. La ville est beaucoup plus riche, du fait des exploitations pétrolifères très proches.