Vers la région centre, celles des Volcans, des fincas, de la canopée

Publiée le 24/09/2022
Et du chocolat !

Sabado 16 de julio

Réveil 4h, ça pique. On doit prendre un bateau d’1h pour se rendre à La Favona pour essayer d’avoir le bus de 6h qui se rend à Cariari. Tout dépend de ce bus en fait. En effet, en découle une longue matinée de succession de bus, depuis Cariari jusqu’à Guapiles, Puerto Viejo, San Carlos et La Fortuna (5 bus en tout).

Notre périple se réalise aussi grâce à la gentillesse des conducteurs et des passagers des bus qui nous aident volontiers. On arrive vers 14h30 à destination accompagné de Roxanne et Lise. Elles sont vraiment courageuses !

On déjeune ensemble dans un petit boui boui fréquenté par les locaux. Il fait super chaud. On essaye de capter du wifi par-ci par-là afin de réserver un BnB pour la nuit. On ne voulait rien réserver au cas où on aurait eu un soucis avec les bus. On trouve à la dernière minute un logement. On changera d’ailleurs le lendemain pour un autre avec une cuisine. 

Domingo 17 de julio

On profite de la matinée entière pour faire des recherches sur notre future destination. Un sentiment d’urgence s’installe depuis quelques jours (alors inconnu pour nous depuis le début de notre périple). En effet, si on veut passer 3 semaines aux USA il faut TOUT prévoir à l’avance. Alors tout pour nous, c’est au moins les logements mais qui dépendent du programme forcément. Et organiser un voyage dans l’ouest américain en plein mois d’août en dernière minute, c’est un beau challenge. Tous les logements bons plans sont pris, les voitures aussi …

Organiser 1 mois de voyage alors qu’on est en voyage en ce moment même et qu’on a rien prévu du tout pour le Costa Rica, c’est assez fun. Max s’occupe des vols et de la location de voiture, il y passe un temps fou pour essayer d’avoir les meilleurs plans. De mon côté, j’organise notre séjour ici mais aussi celui en Polynésie. Et oui, là encore, on ne peut pas réserver vraiment à la dernière minute (les avions, les logements…).  En gros, on se retrouve à organiser à l’avance 2 mois 1/2 de voyage. C’est un joli défi finalement pour un voyage qui se voulait pas du tout organisé, enfin du moins, qu’on pouvait organiser un peu au jour le jour pour ne pas être « bloqués » par des impératifs d’avion, de réservations. C’est comme si on changeait de voyage, de dynamique.

Max change d’avis toutes les 10 minutes selon les tarifs des avions, des locations de voiture… il jette son téléphone, dépité, toutes les heures… Bref, il adore. C’est dur de voyager hein mon chéri? Il se découvre une passion à lire les bons plans sur les groupes Facebook des français à Los Angeles, San Francisco, aux USA.  


Bon, il est temps de tout remballer, de changer de logement et d’aller manger un énième Casado. On se rend en début d’après midi, in extremis, dans une « finca » pour visiter des plantations de cacaoyers et le processus de fabrication du chocolat.  L’endroit est plutôt un «atelier » du chocolat. Les arbres ont été planté dans un but touristique uniquement, le cacao n’est pas utilisé pour faire du chocolat, c’est une ferme pour touriste en fait. C’est pas « grave » mais ça retire un peu le côté artisanal de la visite je trouve.

Notre jeune guide est super dévoué, il parle très bien espagnol (il articule très bien) et on comprend tout. Parfait.

Dans le jardin de la finca
La toute petite fleur du cacaoyer
Une cabosse

A la découverte des cabosses

On y apprend l’histoire du cacao (on l’avait déjà lu à Cuzco au musée du chocolat). On admire les cabosses des cacaoyers du jardin puis on observe le processus de fermentation des fèves, qui sèchent, puis la torréfaction, le concassage et le broyage (mon étape favorite…le goût est incroyable en y ajoutant une pincée de sucre roux). La fabrication du chocolat tout beau tout lisse c’est grâce au malaxage - broyage - conchage - tempérage. On a pu déguster à plusieurs reprises le chocolat avec différents épices (vanille, cannelle, piment…), bref, on ne sait pas laisser prier pour faire différents essais.


Un pur moment de bonheur pour nos papilles. Je craque pour une tablette en fin de visite fabriquée dans une finca pas très loin. 

Max s’essaye au broyage
Il est l’heure de déguster tout ça
On se régale par ici

Pour la petite histoire

Ceux sont les Olmèques - Mayas - Aztèques qui adoraient le cacao, l’elixir était réservé aux personnes de haut rangs. Les colons ont débarqué pour l’emmener dans leur poche en Europe puis l’ont planté en Afrique (à la différence du café, qui lui, provient d’Afrique). Le chocolat était connu  en boisson. Bien plus tard, les entreprises ont commercialisé le chocolat solide en grande distribution. Le capitalisme aidant, on a commencé à séparer les composants du chocolat : l’huile de cacao est vendue très chère en cosmétique. On vient ajouter d’autres huiles à bas coup en complément.

Derrière les étiquettes de nos plaquettes, se cachent le travail d’enfants (beaucoup en Afrique), le salaire quasi inexistant de milliers de personnes, des ajouts d’huiles autres que celle du cacao lui même… 

Le chocolat issu du Costa Rica se veut l’un des plus « honnête» de la planète, le travail des enfants y est interdit. C’est vraiment une fierté pour cette finca.

Au détour de la rivière

Sur le chemin du retour, on s’arrête au spot du coin pour sauter à l’aide d’une corde dans la rivière. Maxime se lance.. on admire entre filles les sauts des locaux mais aussi des touristes tout en profitant de la fraîcheur de la rivière. En revenant sur le bord, on s’aperçoit que les baskets de Roxanne ont disparu … On a eu de la chance pour nos affaires. C’est la première fois qu’on est surpris par un vol en pleine journée, des baskets quoi!  Je lui prête mes tongs puis elle achète une nouvelle paire en rentrant à la Fortuna.

Une petit fille qui se lance !
La baignade est rafraîchissante
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