En route vers l’ultime parc au sud du pays : le Corcovado
Lunes 1 de Augusto : Bahia Drake
On n’a pas d’information concrète sur l’horaire exacte du bus qui se rend à Nauyaca. J’ai demandé sur le groupe Facebook du village (on fait comme on peut), un mec nous a répondu : « vers 10h30 mais vaut mieux y être avant mais parfois il est en retard aussi», soit. Notre proprio nous dit qu’il passe à 11h30. Qui croire ? On y va vers 9h45 et on verra bien. Le bus arrive à 10h38.
Premier arrêt à Palmar. On y mange un Casado en attendant l’autre bus pour Sierpe à 14h30. De là, on prend un bateau à 16h afin d’arriver à Bahia Drake. Bref, encore une jolie journée transport. Il a beaucoup plu depuis notre arrivée à Palmar (un gros orage qui a bien duré 2h). On nous a prévenu, c’est ici la région la plus humide du Costa Rica. On a hâte de vérifier cette théorie. La pluie nous accueille mais aussi le concert tonitruant des perroquets du coin qui se réunissent à la tombée du jour, sur les arbres très hauts, à côté des bungalows.
Il pleut, il pleut … depuis notre arrivée hier en bateau et le vacarme des perroquets nous réveillent. On passe la journée entre la rue principale de Bahia Drake, notre hostal, un restaurant et la plage (une éclaircie nous permet de se dégourdir un peu les jambes l’après-midi, ouf). La propriétaire de notre hôtel nous a surclassé. On a la droit à un bungalow privé avec une petite terrasse et une salle de bain. Grand luxe.
Miercoles 3 de augusto : CORCOVADO
Aujourd’hui, c’est notre fameuse excursion dans la réserve Corcovado (la raison pour laquelle on est à Bahia Drake), la plus grande du Costa Rica, mondialement connue par les amoureux de la nature et de la biodiversité.
Ce parc est décrit comme un zoo à ciel ouvert. Sachant qu’on a déjà bien profité du pays et des différents parcs, on espère être un peu ébloui encore par cet endroit préservé si convoité et plus coûteux que les autres. C’est simple, tu y vas déjà en bateau (1h15) puis un guide est obligatoire pour entrer dans la réserve, on ne te laisse pas vraiment le choix en venant de Bahia Drake. Avant, l’accès était libre mais franchement, venir marcher ici sans guide, c’est clairement une aventure. J’aurai peur de me perdre.
On se sent chanceux car il ne pleut pas aujourd’hui ! Ça y est, on embarque à 6h30. Lors de notre traversée, on tombe sur une baleine et son bébé ainsi que des dauphins. On nous avait dit que c’était possible mais on est super heureux de pouvoir les observer par hasard, un vrai cadeau de la nature (sans payer une excursion baleine en plus). L’océan est bien agité mais rien à voir avec les Galápagos. Cependant, on est soulagé de toucher la terre ferme, il ne m’en fallait pas plus.
Notre guide est une femme d’environ 40 ans, elle nous paraît moins investie que notre guide à Cahuita. On dirait qu’elle fait ce boulot un peu par dépit et que si elle pouvait être ailleurs, elle n’hésiterait pas. Tant pis, ça ne nous gâchera pas notre moment dans le parc et elle connaît plein de choses.On rencontre une famille de Marseille (dont le fils part étudier sur Lille à la rentrée) et un papa et sa fille de Santa Barbara (Californie). On papote bien ensemble. En parlant un peu plus avec notre guide, je me rend compte qu’elle fait ce travail depuis seulement 4 ans, elle a passé son concours pour devenir guide mais qu’elle n’a pas travaillé pendant presque 10 ans pour ses enfants. Maintenant, elle est séparé de son mari. Elle travaille parfois tous les jours, plusieurs semaines de suite sans repos. Elle varie entre le parc et les sorties baleines. Je comprend un peu mieux son manque d’entrain.
Des animaux en veux- tu en voilà
Une fois un petit briefing par la guide, on marche les 3/4 de la matinée dans la boue et dans… l’eau (avec nos baskets). Il a tellement plu hier… Ce n’est pas très agréable. Je comprend mieux pourquoi certaines personnes ont des bottes. Plusieurs groupes se succèdent et se croisent tout au long du parcours. On trouve qu’il y a beaucoup de touristes quand même ! Malgré notre présence, on observe plusieurs espèces de singes (hurleurs, capucins) mais aussi les singes araignée qu’on n’avait pas encore vu depuis notre voyage au Costa Rica. On observe des crocodiles de très loin, des aras, des gros sangliers, un tapir, un fourmilier le haut d’un arbre, des oiseaux géants de la taille d’un paon.
On revient vers 14h à Bahia Drake, notre guide mange avec nous dans un petit hostal du coin (on aurait pu s’en passer car le casado était très basique et l’échange avec notre guide assez limité).
En conclusion, on a aimé cette excursion mais peut être qu’on avait beaucoup d’attente par rapport à ce qu’on nous a raconté. En ayant déjà vu beaucoup de belles réserves dans ce pays, il est vrai que celle-ci ne nous a pas ébloui plus que ça. Mais je comprend les voyageurs qui n’ont pas le temps de faire les autres parcs et qui font que celui-ci car ils peuvent voir beaucoup d’animaux différents en très peu de temps. On peut même y dormir et faire des visites très tôt le matin sans les autres touristes (comme nous à la demi-journée). De plus, la forêt est immense par rapport aux autres réserves (même si on ne visite qu’une infime partie). A refaire ? Je ne pense pas mais on était super content de voir les baleines, ça nous a amorti notre dépense on va dire (217€ gloups).
Petit entorse à la règle. Pas de casado ce soir mais des plats … très étonnants. Des pâtes carbonara servies avec des toasts beurrés, du riz sauté aux crevettes avec des frites … pourquoi pas? On rencontre un couple de lillois super sympas (normal) qui sont en vacances pour 2 semaines. On passe une belle soirée à papoter et déguster…ces mets délicieux.
