En arrivant en début d’après-midi dans la petite ville de Samara, on pose directement nos affaires à l’auberge. Notre chambre donne sur la rue passante du village (clairement c’est super bruyant), entre les camions, les scooters… bon, on repassera pour le sommeil de qualité. Il fait très lourd, l’atmosphère est électrique et on est moite alors qu’on ne fait pas grand chose.
Il nous faut à peine 10 mn pour nous rendre à la plage, pas de bol il se met à pleuvoir et on doit rentrer manger notre Tupperware à l’auberge.
On attend que la pluie cesse pour retourner nous balader face à l’océan. La plage est très belle mais il nous manque le soleil pour admirer son côté paradisiaque.
On marche mais la pluie revient… zut. Max décide de rentrer, moi j’ai envie d’aller un peu « en ville », de voir si la boulangerie est ouverte pour acheter du pain pour le petit déjeuner. Et là… une drache nous tombe dessus comme jamais : la puissance des trombes d’eau, le vacarme du tonnerre.J’attend au moins 40 mn sous une tonnelle mais en vain… l’orage ne semble pas vouloir cesser. Les rues sont quasi inondées, je manque de tomber plusieurs fois sur la route avec mes tongs en rentrant à l’auberge.
On passe la matinée à la plage, le temps est nuageux mais on se baigne dans les vagues, l’eau est bonne. On retourne déjeuner à notre auberge et on passe l’après-midi à organiser et rechercher des logements pour les USA. Il pleut une bonne partie de l’après-midi.
A notre auberge, on rencontre une dame d’environ 50 ans qui vit en Espagne. Son but était de passer ses vacances au Nicaragua et de revoir ses amis sauf que … la police n’est pas d’accord. Elle ne peut pas revenir dans son pays (elle y a vécu presque 15 ans). Elle ne peut pas revoir ni ses amis et ni une partie de sa famille car le gouvernement n’accepte pas qu’elle revienne. Elle est considérée comme une ennemie de l’état. Cette femme faisait partie d’une association pour les droits des femmes il y a quelques années.
Le peuple du Nicaragua a subi des violences extrêmes, une atteinte à ses libertés en 2018 (des milliers de morts suite à des manifestations, beaucoup de jeunes disparus…). Le pays est une vraie dictature déguisée selon elle et tous les habitants sont en danger s’ils veulent manifester, contester les idées du « président »… ça donne envie de visiter ce pays dis donc. Cette femme risque sa vie si elle franchit la frontière, elle serait arrêtée en peu de temps. Elle reste au Costa Rica, bloquée à Samara, tout en essayant de voir si elle pourra visiter ses proches le temps d’une journée à la frontière …
Ce matin, on décide d’aller jusqu’à la plage Carillo, à 1h de marche plus au sud. Sur le chemin, on rencontre Jean-Louis, un suisse d’environ 40 ans. On sympathise et on passera une bonne partie de la journée en sa compagnie. Il a vécu 2 ans en Colombie et maintenant, il souhaite voyager un peu en Amérique centrale. Le Costa Rica n’est qu’un pays de passage pour lui, sa vraie destination c’est le Nicaragua (on lui raconte l’histoire de cette dame à notre auberge, il n’a pas l’air très étonné). On apprend que son père a une maison près de Nyons et qu’il connaît bien ce coin (coucou Corine et Jean-Philippe!).
Il fait lourd, on a bien chaud malgré le temps nuageux. Bien évidemment, premier coup de soleil… La plage de Carillo n’est pas plus belle que celle de Samara mais il y a moins de gens et on a bien aimé s’y baigner.
On propose à Jean Louis de se revoir pour dîner ensemble. On passe l’après midi à la plage, à se baigner et profiter de cette météo agréable.