L'arrivée à Ténérife et la découverte de Garachico, premières impressions
Le voyage!
Vous êtes vous déjà interrogés sur le fait qu'une quantité incroyable d'éléments aussi divers que fragiles, doivent fonctionner de façon parfaitement coordonnée, pour qu'un avion puisse voler?
Ajoutez à cela les divers contraintes liées aux éléments naturels, vent, pression atmosphérique, humidité etc etc, ainsi que la condition physique des pilotes, et vous avouerez qu'il faut être sacrément motivé pour s'enfermer quatre heures durant dans une boite de plusieurs tonnes suspendue à 10 kms du sol.....
Bon, ça doit venir du ait qu'on a pas pris d'avion depuis longtemps.....................!!!!!
Sinon le voyage s'est parfaitement bien passé, avec un avion à moitié vide, des contrôles sanitaires sans problèmes, et même 20 minutes d'avance à l'atterrissage.
Le temps de récupérer la voiture et en route.......
Un grand Merci!
Avant toutes autres choses, je tiens à remercier Louise de l'agence Altaï Canarias, sans qui rien de tout ceci n'aurait été possible.
Elle a su dénicher les beaux endroits, les hébergements insolites, bref faire de ce voyage un enchantement!
Merci Louise
Vers la côte ouest
Nous quittons vite vite la zone sud de Ténérife, c'est une caricature de ce qui se fait de pire dans le tourisme de masse à l'espagnole, des zones commerciales entourées d'immeubles résidentiels gigantesques, des clubs de vacances et des resorts de plus en plus immenses, certains integrent même des parcs d'attractions!!!!
Bref, nous prenons l'autoroute qui dessert le sud de Ténérife pour nous éloigner rapidement et rejoindre l'ouest de l'île de Ténérife.
Nous quittons l'autoroute, et nous devons franchir plusieurs massifs montagneux, la route grimpe de plus en plus, un panneau annonce 1560 mètres d'altitude, les nuages s'accrochent aux pins et dévalent les pentes des vallées encaissées, le paysage disparait puis réapparait dans une brume qui transforme les immenses pins canariens en sentinelles fantomatiques le long des crêtes, c'est absolument magique!
Nous redescendons par des routes tellement à pic que je dois grader le frein enfoncé tout le long de la descente, je n'ose pas imaginer ce qui se passerait si je croisais un camion sur ces routes très étroites!!!
Puis nous retrouvons la côte, nous sommes à l'ouest de Ténérife, dans une zone côtière coincée entre une côte rocheuse où les vagues de l'Atlantique viennent se fracasser avec violence, et des falaises à pic .
Au loin on aperçoit la silhouette parfaitement conique du volcan Garachico, qui en 1909 à englouti une grande partie de la ville du même nom, là où nous allons nous installer....
Nous nous installons dans un hôtel qui n'en est pas tout à fait un, c'est une plantation de bananes, et l'hôtel est en fait une maison coloniale âgée de plus de 500ans, puisqu'elle a été bâtie en 1507.
Et chose incroyable, elle est toujours entre les mains des descendants du colon bâtisseur, Cristobal de la Ponte, qui fut également le fondateur de la ville voisine de Garachico.
Arrivé sur Ténérife avec les premiers conquistadors en 1494, il obtient en concession pleine, un territoire immense sur lequel il plantera des bananiers, qui ravitaillerons les navires espagnols en route vers le Nouveau Monde, et qui garantira sa fortune.
La maison et ses dépendances sont encore chargées de souvenirs, et on se sent bien loin des hôtels modernes et sans âme, ici chaque endroit à une histoire à vous raconter, chaque parcelle de cette maison à vu défiler des vies, chanter pour des naissances et pleurer des morts.
On ne dort pas à l'hotel, on se sent comme invités .
La preuve, dans une petite dépendance charmante, les propriétaires ont installé un frigo remplie de boissons, des machines pour faire son café ou son thé, et tout un bar rempli de bouteilles d'alcools divers.
Ici on ne commande pas au room service, on va se servir soi même, et on note sur un carnet ce que l'on consomme avec son numéro de chambre. On marche à la confiance, comme à la maison.
Demain première rando du séjour, on part à la découverte des deux plus "jeunes" volcans de l'île, le Chinyero 1707, et le Grarachico, 1909.
