A la découverte asséchée de la Death Valley

Publiée le 04/08/2017
3ème jour du road trip familial. Pas question d'échapper à cette vallée mythique, dussions-nous nous y lyophiliser...

Chaud Chaud Chaud

La température tutoie allègrement les 50 degrés. Aucun point d’ombre en vue, le soleil brûle, l’air est suffocant… Pour survivre à cette journée à travers la vallée de la mort, ne pas oublier de prendre de l’eau ! Au moins 4 litres par personne, minimum. Au volant de notre Van Grand Caravan climatisé (aucune envie de tomber en panne ici), nous entrons dans le plus grand parc national des Etats-Unis devant le Yellowstone (excepté l’Alaska hors concours), situé à un peu plus de 200 kilomètres de Las Vegas.

espaces désertiques

Le désert des Mojaves

Pour le visiter, c’est « easy » car les différentes étapes sont très bien indiquées sur la carte. Suffit juste que le réservoir soit bien plein, les stations-services  sont  rarissimes dans le parc, ah en fait non , il n’y en a pas ! La Death Valley est une vallée du désert des Mojaves faisant partie du parc national de la vallée de la Mort. Pour les férus de géologie, sachons qu’il s'agit d'un rift endoréique de forme allongée et orienté nord-sud. 

Son point le plus bas, Badwater, est, avec 85,5 mètres sous le niveau de la mer, le point le plus bas des États-Unis. On n’a pas eu le temps de s’y arrêter. 
La température la plus élevée enregistrée sur Terre l'a été le 10 juillet 1913 à Furnace Creek avec 56,7 °C.

les 49ers version actuelle

Les 49 pionniers

En 1848, de l’or a été découvert en Californie, et tout le monde se rue à la conquête de l’Ouest. Les premiers pionniers à partir, « les 49 premiers » partirent de Salt Lake City, en Utah, et se retrouvèrent, après déjà moult péripéties et itinéraires hasardeux, en plein cœur de ce qu’ils nommeraient ensuite la Death Valley, car elle allait coûter la vie à un membre de l’équipée, et aux ânes de leur caravane dont ils se sont repus pour survivre.

le sable est brûlant, les semelles fondent à vue d'oeil...

Mesquite Flat Sand Dunes

Le sable est chaud, non incandescent, brûlant, intouchable… Les semelles des chaussures sont traversées de fulgurances, on marche dans les dunes de sable blanc au milieu des montagnes désertiques en snobant les éventuels scorpions, serpents à sonnettes ou autres veuves noires assoupis à cette heure déjà chaude. 

L’accès aux dunes est facile, des films comme Star Wars y ont été tournés.

Zabriskie Point

Zabriskie Point

Zabriskie Point offre un beau point de vue sur les formations multicolores du parc. L’érosion a créé des sillons sur les flancs de ces montagnes. Dans la matinée, lorsque le soleil est en pleine action, on n’y traîne pas trop même si le panorama est superbe ! 

C'est Antonioni qui, en 1970, y a tourné un film du même nom, Le film illustre la contestation étudiante américaine durant la fin des années 60, ainsi que la libération sexuelle propre à ces années.. Très contesté par l'Amérique puritaine - ce qui occasionne pendant le tournage de nombreux incidents avec des militants pro-Nixon - le film est mal accueilli par la critique, La bande originale est notamment composée, en partie, par le groupe Pink Floyd

Artist's Palette

En roulant sur une superbe petite route sinueuse à sens unique, l’Artist’s Drive, on arrive à Artist’s palette, c’est un lieu magique. Tout comme sur la palette d'un peintre, les nuances les plus délicates et plus ou moins intenses d'ocres, de rouges, de bleu, de vert. Des camaïeux version naissance de la Terre nous en mettent plein la vue ! Même un daltonien peut y savourer l’alchimie visuelle qui s’organise éternellement ici. A même les flancs de la montagne, des gisements de minéraux ferreux se sont teintés sous l’effet de l’oxydation : le fer devient rouge, le mica devient vert et le manganèse, violet. Le silence asphyxie nos yeux, assèche nos langues, nous restons là éberlués de cette rare beauté.

Artist's palette
Artist's Palette
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