Dans notre remontée vers San Francisco qui sonne hélas la fin de notre mégamaousskosto boucle estivale, nous avons prévu de nous arrêter à Monterey pour dénicher les loutres de mer qui séjournent en pagaille dans les eaux du coin. Nous sommes comblés de notre initiative d’aller faire du canoë à Moss Landing car nous pagayons au beau milieu des loutres dans des envols de pélicans ! Magique !
Les animaux sauvages se sont installés à des lieux stratégiques pour eux et facilitent l’approche de nous, touristes. Autant les phoques que les loutres ou les pélicans : tout est visible d’assez près !
C’est un pur bonheur d’être au ras de l’eau pour observer tout ce petit monde-là.
Pour les loutres de mer, qu’elles soient en train de batifoler dans l’eau, d’écraser un coquillage avec une pierre ou de faire un brin de toilette avec leurs pattes agiles, elles ne semblent pas être trop importunées par les regards de ces drôles de monstres en plastique jaune qui flottent mieux que les algues géantes dont elles raffolent. Au début des années 1900, on a cru que la chasse avait eu raison de l’espèce, mais heureusement, en 1911, on découvrit un petit groupe de 50 loutres à Big Sur, en Californie. En 2006, on a estimé qu’il y avait près de 3000 animaux sur 400 km de côte.
Les forêts de kelp sont de véritables forêts d'algues géantes pouvant mesurer plus de 30 m de long. Ces algues sont ancrées sur le sol et flottent jusqu'à la surface grâce aux flotteurs qui se trouvent à la base des feuilles. Ces forêts sont un habitat privilégié pour les loutres de mer qui s’enveloppent dans les feuilles flottant en surface, le kelp les protège des tempêtes et des courants et trouve grâce auprès des loutres de mer par l'abondance de la nourriture qui s'y trouve.
un site pour les voir par webcam interposée (attention penser au jetlag) : http://seaotters.com/live/
Les pélicans, eux, ont un vol lourd et patient. Placides, ils frôlent l’eau et leurs ailes battent avec calme. Être survolés par des pélicans nous est une chance et une discrète émotion nous fait lâcher les pagaies pour regarder, bouche bée. C’est magique.
Ne surtout pas oublier d’y aller faire un tour ! D’abord car elle est toute proche de Monterey alors pourquoi s’en priver : 4 miles, ce serait mesquin et ridicule !
Puis parce que Carmel-by-the-sea est un véritable repaire de millionnaires ultra-protégés
Et enfin peut-être car Clint Eastwood en fut le maire de 1986 à 1988 (dans sa politique pro-petits commerces, il a supprimé l’ordonnance qui interdisait la vente de glaces dans la rue.)
Non, vraiment cette petite ville est toute mignonne, entourée de ravissantes collines couvertes de pins, de cyprès et d'eucalyptus qui descendent jusqu'à l'océan, soulignées d'une plage.
On a déniché de trop jolies boîtes aux lettres, perdues dans la végétation : il n’y a pas de numéro devant les maisons ; la plupart des rues sont étroites et en pente, sans trottoir. Tout est fait pour préserver l’intimité… Le village se dit d’inspiration européenne, il y a quelques restos et salons de thé à la française. C’est un village d’artistes, mais pas vraiment du genre bobos désargentés, non !
Parmi les fun facts de la ville : une loi remontant aux années 20 interdit de porter des talons hauts, il n’y a aucune chaîne de fastfood dans la ville, et pas de Starbucks : le côté authentique est jalousement préservé !