C’est un lac artificiel créé sur le fleuve Colorado par le barrage de Glen Canyon achevé en 1963. Long de près de 300 km, le lac se situe en Arizona et Utah. Les eaux du lac Powell sont très claires et il peut atteindre 170 mètres de profondeur. Le lac est devenu une zone de loisirs très fréquentée. On compte presque 100 canyons aux rochers ocre et rouges, des ruines indiennes, des îles et des formations rocheuses exceptionnelles. Le lac Powell a commencé à se remplir en mars 1963. Du fait des besoins en eau en amont et en aval, les sceptiques pensaient qu'il ne se remplirait jamais. Pourtant, en 1980, soit 17 ans plus tard, il était plein. À la suite d'une erreur de construction affectant les déversoirs et à plusieurs années particulièrement humides, il fallut même prendre des mesures nécessaires pour empêcher le lac de déborder du barrage en 1983 et 1984. Ce niveau maximum a laissé une marque blanche sur toutes les parois de roche, que les habitants de la région appellent « la marque de la baignoire ».
Le lac Powell tient son nom du major John Wesley Powell qui, en 1869, est le premier individu à descendre le mythique fleuve Colorado avec plusieurs hommes d'équipage dont moins de la moitié arrive jusqu'à l'océan Pacifique, au terme de ce périple décidément fou et meurtrier.
Retour à Page qui est une ville très récente puisqu’en effet, elle a été créée en 1957 afin d'héberger les familles des ouvriers qui œuvraient au barrage de Glen Canyon, le terrain ayant été acquis par un échange avec les indiens Navajos. Le soir nous assistons à un repas-danse navajo de fort bonne facture. Tomas Hunt jeune champion navajo de Hoop dance nous régale de son art.
Le Horseshoe Bend (« la courbe du fer à cheval») est le nom d'un méandre du fleuve Colorado situé à 6 km de Page et correspondant à un ancien plateau érodé. Il se trouve en aval du barrage de Glen Canyon et du lac Powell. Un point de vue situé sur l'U.S. Route 89 permet d'avoir une bonne vue d'ensemble du méandre.
Petit aller-retour d’à peine 3 km pour atteindre le dit point de vue qui surplombe le fer à cheval. Et là, c’est le grand choc. Le Colorado trace une courbe parfaite dans la roche rouge. Les falaises sont abruptes et le fleuve 300m plus bas. On est resté prudent pour les photos-chocs, ou le selfie le plus dangereux qui soit, on a déambulé parmi la foule (dont un camp d’adolescents qui piaffaient : « Mais qu’est-ce qu’on est venu fiche ici en tongs ? ») sur tout le site sans même trop prendre Horseshoe Bend sous toutes les coutures.
Antelope Canyon ou le canyon de l'Antilope se nommait Tsé bighánílíní dóó Hazdistazí en navajo « là où l'eau coule à travers les rochers ». C’est l'une des gorges les plus connues et les plus photographiées des États-Unis. C'est une jeune indienne navajo, en 1931, partie à la recherche d'un de ses moutons égaré qui (re)trouva par hasard cette gorge. A l’époque, Page n’existait pas encore, le lac Powell non plus mais il y a fort à parier que l’endroit avait déjà été visité par les indiens auparavant.
L'Antelope Canyon peut seulement être visité en excursion guidée. C’est donc Malcolm notre guide qui nous emmène en 4x4 en suivant le lit d'une ancienne rivière jusqu'à l'entrée de la faille à environ 5 kilomètres de la route 98. La visite dure environ une heure sur un petit kilomètre. Les bouches s’arrondissent d’ébahissement à chaque instant. Tout se photographie et magie de la technique il y a presque plus de reliefs sur les photos qu’à l’oeil nu – il est 17 heures la lumière du jour décline déjà-
Malcolm entonne un chant navajo qui résonne autour de nous et la Terre Mère ouvre un œil pour veiller sur lui. un mot : magique ! aucun superlatif n'y pourra grand-chose, on est sous le choc.
Nous
achevons la journée sur un BBQ d’enfer.