6500 Kms - Gasoil : o, 62€ - monnaie : Tugruk - Religion : Boudhiste - Habitants : 3 M
Russie : l'Altay
Nous remercions l'agence "Russieautrement", http://www.russieautrement.com/ spécialiste des voyages en Russie, pour tous ses conseils et sa réactivité quant à nos nombreuse questions sur les visas pour la Russie. Elle nous a effectivement orienté vers les bons choix à des tarifs intéressants!
Juste pour quelques jours de transit entre le Kazakhstan et la Mongolie. Mais on se souviendra longtemps de notre passage à la frontière avec la Mongolie : 5 heures interminables. Voir "coup dur" .... c'est incroyable !!!
A peine passé la frontière Mongole, notre motivation première est de passer quelques jours au sein d’une famille Mongol, dans une yourte et surtout trouver un lieu isolé dans les steppes.
C’est par hasard dans la rue que nous allons rencontré Ika qui est en train de monter sa propre agence d’organisation de Trips dans des familles choisies par ses soins.C’est décidé nous serons ses premiers clients, sa motivation est communicative …Nous voilà donc avec son frère Daulet comme chauffeur et un 4 x 4 des années Soviétique.Un véhicule qui passe partout mais …. sans aucun confort !Direction les montagnes, à la frontière de la Chine, pour 5 jours. Nous allons passé ces quelques jours au sein d’un mini village de Yourtes (même famille).Nous ferons l’apprentissage de la traite du lait (yak, chèvre etc), la decouverte des Aigles et cascades etc.Se sera aussi la decouverte de la cuisine locale (qui ne restera pas dans nos mémoires tellement l’alimentation est pauvre …)Le quotidien d’Eva ? Les animaux et encore les animaux ! Rien d’original !Un matin elle va passer beaucoup de temps avec un chevreau (jeux, câlins). Que du bonheur en somme !Le soir sera organisé un repas en notre honneur avec tout le village.Il nous explique que ce n’est qu’en de grandesoccasions qu ils sacrifient une de leur bête en guise de repas.Le restant de l’année étant plus riz et légumes …Nous sommes gêné mais aussi honoré !Le repas arrive et là cela va être un grand moment de solitude …Je m’explique. Nous pensions voir de la viande grillée ou plutôt bouillie mais ce ne fut pas le cas !Un grand plat est déposé au milieu de nous tous. Au milieu de ce plat orne une tête de chèvre.Et pour le reste se sera de la matière blanchâtre bouillie a l’odeur forte.Quoi est ce ? Tout simplement la panse, les intestins et les boyauxLa chèvre c’est comme le cochon « tout est bon » clame t’il !Ouah !, Daulet comprendra rapidement que s’en est trop nous … nous nous contenterons de manger la viande des joues de la chèvre mais pas au-delà …Mais à l’inverse nos hôtes vont se jeter sur les entrailles … même les yeux sont une gourmandise.Les enfants se régalent … C’est un dur moment car Daulet nous explique que c’est le chevreau avec lequel Eva avait passé du temps durant la matinée. Pire c’était la tête de ce dit chevreau avec laquelle un enfant s’amusait durant l’après midi.Je ne peux m’empêcher de demander ou est passé la viande.Et l’explication est d’une logique implacable.Il faut savoir que nous sommes en été (environ 20 degré et que l’hiver il peut faire -40 degré)Et donc lorsqu’ils tuent une bête durant l’été il conserve la viande, la font sécher (comme nos jambons) pour la couper en morceaux et la mettre dans de la soupe durant l’hiver.L’hiver ils ne disposent pas de légumes et de fruits, uniquement du riz.Donc pour travailler ils leurs faut de la force, c’est donc la solution unique qu’ils ont !Pas de bol nous sommes chez eux en été … mais bon l’hiver à -40 degré c’est un autre challenge !Ce fut une drôle expérience mais que de souvenirs merveilleux a leurs cotés ...
Lors de la préparation de notre tour du monde, nous avions envisagé des trips pour découvrir des tribus encore présentes dans les différents pays prévus. Comme les Mentawai en Indonésie, ou encore une des dernières tribus « d’éleveurs de Rennes » dans la partie nord de la Mongolie (à la limite de la Sibérie Russe)…. Les Tsaatan !
C’est avec la présence de Jean-pierre (père d’Eva) et Jean-Claude (père de Philippe), venus durant un mois et demi en Mongolie, que nous allons essayer d’organiser cette découverte. C’est pas chose facile ! Déjà chercher un guide compétent et trouver les Tsaatan dans une surface égale à la moitié de la France !Mais une fois encore la chance nous sourit. C’est dans la rue d’une petite ville que nous allons rencontrer Anuka. Elle commence par écouter nos attentes et par la suite nous explique que sa famille vit au pied des montagnes où nous pouvons éventuellement découvrir les Tsaatan. Et que même si elle n’est pas professionnelle, elle veut bien , avec son père, nous aider pour vivre cette expérience. A savoir qu’elle l’a déjà fait pour d’autres personnes mais de manière ponctuelle.Nous commençons par être tout excité mais aussi un peu stressé à l’idée de l’inconnu qui nous attend.L’organisation est en place … Ce sera dans 48 heures. Nous faisons les courses pour 3 jours, achetons des cadeaux pour les enfants et sans oublier la Vodka pour notre hôte du moment.Mais nous n’avions pas trop mesuré le trip qui nous attendait !Ce fut 11 heures de 4 x 4 en forêt et montagne, sans compter les traversées de rivières et les enlisements … Nous arrivons en pleine nuit dans la maison de famille perchée dans les montagnes à côté d’un lac (le calme absolu). La maman et le petit frère d’Anuka nous attendent. Il est prévu d’y passer la nuit car le lendemain le plus dur nous attend. A la fraîche, des amis d’Anuka arrivent avec des chevaux … oui ! Ce sera l’unique moyen de locomotion pour aller à la découverte des Tsaatan car l’accès est impossible autrement.Ouah ! Ce ne sera pas une ballade en poney ! mais 8 heures de cheval avec une seule pose pour déjeuner car il faut tenter de les trouver avant la nuit …Mais pour des personnes comme nous pour qui le cheval reste un ami, il n’est surtout pas le moyen de locomotion que nous utilisons tous les jours ! Ce sera dur physiquement !Le plus en souffrance sera Jean-Claude … nous passerons les détails sur l’état de ses « fesses » !Grace à quelques infos durant le trip, nous allons les trouver sur une plaine à quelques kilomètres de la frontière Russe.Pour info, la vie des Tsaatan est organisée en nomade. Le groupe est composé d’une cinquantaine de personnes, sans chef. Leur religion est « Animiste ». Leur guide est avant tout la nature et le climat. Ils élèvent, montent et s’occupent de la traite du lait des Rennes. Leurs seules habitations sont des tipis (comme ceux des Indiens d’Amérique).. Ils changent de lieu tous les 21 jours en laissant les bois des tipis (qu’ils fabriquent à chaque camp de leurs déplacements). Nous avions la chance de les découvrir en été car l’hiver c’est -50 degrés !!! La tradition veut que nous soyons reçus par notre hôte qui nous héberge, de son nom Gambat. Dans son tipi, autour du feu de bois, buvant du thé au lait de Renne … salé ! sous les conseils d’Anuka, nous leur posons des questions sur leur quotidien, leur travail etc.Mais là … au bout de quelques minutes je prends conscience que son visage m’est familier !Impossible ! Où ? Comment ? Je cherche dans ma mémoire. Un doute m’envahit … c’est dans un documentaire de télévision en France probablement !Après quelques heures, j’ai enfin élucider l’énigme ! C’est dans l’émission « Rendez-vous en Terre inconnue » présentée par Frédéric Lopez ... Il avait pour invité, l’actrice Belge Virgine Efira. Qu’elle coïncidence !Mes questions, alimentées par ma curiosité, fusent : « Quel souvenir en avez vous ? Avez vous des nouvelles ? ». Avec un grand sourire, il nous explique que le tournage date de 10 ans, que Frédéric Lopez et Virgine Efira avaient été adorables avec la tribu. Il nous explique que l’équipe de tournage est revenue l’année suivante pour leur montrer le documentaire. Sûr qu’ils gardent cette expérience comme un bon souvenir. J’aurai voulu poser une question plus personnelle : « Avez vous été indemnisés pour le tournage » mais je n’ai pas osé par peur de les offenser.Vouloir poser cette question n’était pas innocent de notre part car « bémol » de ce trip … la tribu a bien compris qu’elle pouvait tirer partie financièrement de la visite d’étrangers. Il faut savoir que quelques fois ils descendent à la ville pour acheter des vivres, outils, vêtements et autres. Donc l’argent, même si ce n’est pas la base de leur vie, leur est nécessaire. La vente du lait en est un moyen …Suite à ce changement de mentalité, notre hôte va nous proposer d’acheter des souvenirs faits à base de corne et fourrure des Rennes (bijoux, sacs etc). Passe encore, nous jouons le jeu … mais c’est la demande d’argent pour faire des photos lorsque l’on demande à monter les Rennes, qui nous met mal à l’aise !Une fois encore, nous sommes confrontés aux « vices et vertus » que le monde moderne a créer.D’un coté, nous avons gagné en confort, de l’autre nous avons perdu en partage et valeurs.On ne peut pas leur en vouloir mais il est certain que sa vision du monde devait être plus simple et saine auparavant !Malgré cela, pour des citadins comme nous, ce fut une expérience incroyable durant 4 jours …Anuka et sa famille furent parfait ! Dans l’organization mais surtout dans la chaleur humaine que l’on a vécu ensemble ! Nous sommes toujours en contact trois ans après … Et c’est avec joie que l’on a appris qu’elle s’était mariée, avait eu un bébé et …. avait créé sa propose agence de guide touristique pour aller à la découverte des Tsaatan.Merci à toi Anuka ...
La mongolie ... un nom qui fait rêver les aventuriers comme lorsque l'on site le Népal ou le Tibet. 3 fois la france en superficie 20 fois moins d'habitants. C'est comme si on nommait une ville francaise de 300000 habitants comme capitale le restant du pays serait de 700000 habitants. Cela résume bien la Mongolie. Ce qui fascine c'est l'immensité ... mais les animaux ne sont pas en reste (20 fois plus d'animaux que d'habitants). Pour le reste on y découvre un développement à 2 vitesses : U.B et le reste du pays. Avec la similitude des autres pays emergeants, c'est à dire un développement "anarchique" et pas forcément judicieux pour l'avenir. Le positif c'est que l'état reste conscient qu'il est important de garder les éleveurs "nomade" ainsi que les Tsaatan. Des aides sont mises en place pour cela afin que les jeunes générations ne désertent pas les campagnes pour le "miroir aux alouettes" de U.B. Avec nos excuses aux Mongols !!! Mais notre souvenir de la nourriture typique Mongol, ne restera pas gravé dans nos mémoires (viande bouillie, fromage, thé et pas ou peu de légumes et fruits). C'est d'ailleurs une des raisons des carences alimentaire des nomades.
