Du Serengeti au Ngorongoro
Ce matin, départ du Sérengéti.
La nuit a été un peu plus agitée que la précédente, il y avait sur le camp la présence d’une petite troupe de buffles, l’un des animaux les plus dangereux d’Afrique, qui tue chaque année près de 400 personnes, ils étaient accompagnés d’une famille de lions qui eux s’étaient installés à quelques centaines de mètres de là et que nous avons entendu rugir une bonne partie de la nuit, et au cours de la nuit le passage d’un groupe d’hippopotames, carrément le numéro un en matière d’animal dangereux, le serial killer de la savane, avec plus de 500 morts annuels à son actif !!
Au matin le calme était revenu, et après le petit dej nous avons pris la route du cratère du Ngorongoro, qui n’est pas un parc national mais une zone protégée, ou plus exactement une aire de conservation.
Ce statut un peu spécial fait de cet endroit un endroit unique au monde.
Il y a le cratère, un sublime endroit, qui m’a fait penser au Jardin d’Eden ! Si celui-ci a existé un jour, il est ici !!! Ce cratère est interdit à toute présence humaine, en dehors des visiteurs autorisés, accompagnés de guide, et des rangers qui surveillent et protègent cet endroit incroyable. Le centre du cratère est occupé par un lac alimenté par des ruisseaux, une savane verdoyante entoure ce lac jusqu’aux parois du cratère, le long desquelles grimpe une forêt tropicale dense. Tout cet écosystème, unique et fragile, couvre environ 600 kms carrés.
Sur l’autre versant des parois, la zone protégée s’étend jusqu’au Sérengéti et couvre près de 3000 kms carrés.
Cette zone à ceci de particulier, qu’y cohabitent des tribus Maasais, leurs troupeaux, et la faune sauvage. On peut ainsi voire régulièrement tout au long de la route, des animaux sauvages, zèbres, gnous, antilopes, paitre au milieu des vaches ou chèvres Maasais, en profitant de la surveillance de ces pasteurs, qui gardent cependant leurs bêtes en tenant à la main une redoutable lance Maasai, capable de clouer au sol un lion adulte !
A notre entrée dans le cratère, c’est un choc !! Des animaux à perte de vue, dans la plaine, le long des berges du lac, sous les arbres de la forêt, une vision idéale du Jardin d’Eden, tous vivant en parfaite harmonie ou presque !
Bien entendu, les prédateurs jouent leur rôle, et nous assisterons même au déjeuner d’une famille de lions, ou plutôt de lionnes et de leurs bébés, dévorant une femelle buffle.
Nous aurons même la chance de voir, de loin, un des rares rhinocéros noirs vivant dans le cratère.
Au nombre de trente, ils sont protégés par les rangers grâce à des moyens technologiques, afin de lutter contre es braconniers, et de sauver une espece qui a failli disparaitre, et n’est pas encore tirée d’affaires !
Ce soir, nous nous remettons de ces émotions intenses dans un lodge dans la ville de Karatu, à quelques kilomètres du cratère.
A DEMAIN