Derniers instants en Tanzanie
Après notre dernière visite, au Tarangire, Mandela et Seki nous ont déposés dans un petit hôtel sympathique, tenu par un Français de Paris, et comme toujours avec une équipe ultra souriante, ultra sympathique, attentionnée et décidée à nous faire plaisir à chaque instant.
Nous avons échangé nos contacts, numéro de téléphone, adresses mails et postales, et nous sommes tous bien décidés à rester en contact.
Mandela nous promet de venir en France nous rendre visite, et il sera chez nous chez lui, notre maison lui est ouverte.
Mais ce sera compliqué, le voyage est très cher, encore plus pour quelqu’un qui a un travail hasardeux, dépendant du tourisme, et qui au maximum et en imaginant qu’il travaille toute l’année lui apporterai pas plus de 400 dollars par mois.
Après une nuit reposante, les émotions de la veille au soir nous avaient épuisés, nous retrouvons nos ex guides et désormais amis pour nous accompagner à l’aéroport.
Une fois garés, les bagages pris en charge par deux porteurs, c’est le moment le plus difficile.
Je vois que Mandela n’est pas bien, il se contrôle pour rester stoïque, mais je vois bien que ses yeux sont humides.
Je ne suis pas mieux, et je sais qu’il va de nouveau me falloir un bon moment pour pouvoir parler sans que ma voix tremble.
Il faut dire que nous avons passé toute une semaine ensembles, ne nous quittant que pour dormir. Nos échanges, au début centrés sur la vie sauvage dans les parcs tanzaniens, s’est rapidement décalée sur des sujets beaucoup plus intimes, nous avons échangé sur nos vies, sur nos espoirs et nos craintes, et nous avons découvert que bien des choses nous rassemblaient, et bien des valeurs nous étaient communes.
On peut dire sans se tromper qu’une belle amitié est née !
Nous avons ensuite embarqué dans un avion pour Zanzibar, notre vol s’est fait dans un petit avion à hélice, qui n’était pas sans nous rappeler une nouvelle fois Out of Africa, ce film culte dont les images ont bercé nos randonnées dans ces paysages sublimes.
A l’arrivée à Zanzibar, il nous a fallu lutter pour retrouver notre taxi, qui nous a conduit dans ce bel hôtel en bord de mer.
Zanzibar, des paysages sublimes, mais après ces jours si intenses en émotion, nous manque un élément essentiel, et nous avons une impression de vide en nous !