Des épices et un retour, et une reconversion inatendue

A la découverte des épices

Spices Tour

Aujourd’hui, dernière balade avant le départ pour le long voyage de retour.

Nous partons accompagné de notre guide de la veille, Moussa, pour une découverte d’une « ferme d’épices », une institution sur Ungunja (le nom de l’île principale de Zanzibar qui est un archipel), cette île portant bien son nom « d’île aux épices », puisqu’en dehors de la traite des esclaves, c’est le commerce des épices qui fit pendant des siècles la richesse de l’archipel.

Notre tour se fera en compagnie d’un jeune homme souriant, qui essaiera de façon touchante de prononcer quelques phrases apprises en français, et qui sera chargé de déterrer, cueillir ou ramasser les épices que nous tenterons d’identifier.

Notre guide lui, nous donnera toutes les explications sur les arbres et épices que nous verrons.

Ainsi, nous apprendrons qu’il n’existe qu’une seule couleur de poivre, les graines sont rouges à maturité, les autres couleurs de poivre existantes, seront déterminées par le traitement subi par celles-ci.

Le vert sera simplement cueilli avant maturité, ce qui en fera un poivre beaucoup plus fort et piquant, mais avec beaucoup moins d’arômes. Le noir sera obtenu par un long procédé de séchage, le gris et le blanc eux seront obtenus par des cuissons différentes, mélangeant eau bouillante et sel en proportions différentes, et le blanc sera de plus pelé pour ne garder que le cœur de la graine.

Bien sûr il existe toute une variété d’espèces de poivre différentes, qui donneront des gouts totalement différents eux aussi, mais toujours avec les mêmes procédés pour la couleur.

La culture de la vanille est également fastidieuse, tout comme le poivre, la vanille est au départ une liane qui a besoin d’un support pour grandir. Tous comme le poivre, les branches restées au sol et qui seront rampantes, ne donneront pas de fruits, seules celles qui s’accrochent à l’arbre et poussent en hauteur serons fertiles.

La vanille est gourmande en eau, ici ils déposent au pied des plants des coques de noix de coco coupées en deux, qui garderont le sol humide et freineront l’évaporation, surtout en saison sèche.

Une fois la vanille cueillie, elle sera bouillie, puis devra sécher une heure par jour au soleil avant de continuer à décher à l’ombre, et cela durant plus de huit semaines. Tout ce travail explique le prix très élevé de cette épice.

Nous découvrirons ainsi des dizaines d’épices différentes et la façon dont elles poussent, sont récoltées et sont ensuite préparées.

La visite, super agréable, dans un environnement magnifique, durera deux heures. Elle se conclura par une dégustation de fruits tropicaux d’une saveur incroyable, et par l’achat de sachets d’épices que nous ramènerons avec nous !

Dernière balade, puis direction l’aéroport pour un voyage de retour long et fatigant.

A l’aéroport, je donnerais des cours de français au jeune homme chargé des test antigéniques, qui constatant que désormais les français sont les premiers visiteurs en nombre, veut apprendre notre langue.

Nous échangerons nos numéros de téléphone à la suite de ce petit cours, et nous convenons de continuer à travailler ensemble. Il m’écrira en français, et je le corrigerais. Et de temps en temps nous nous appellerons pour travailler à l’oral.

Si j’avais su qu’un jour je serais prof……………………..