La région du ratanakiri est assez réputée pour ses gibbons. Nous decidons donc de nous enfoncer un peu dans la jungle afin d’aller y observer sa faune sauvage.
Nous partagerons ce trek avec Jean-Baptiste et Selina, un couple Franco-Suisse qui est déjà à leur 9eme mois de tdm (qui n’a pas d’échéance de fin) et avec Pone, notre guide qui est encore plus tête en l’air que moi.
Le trek débute par 2h de Tuk-tuk sur une piste très poussiéreuse, entrecoupé par un arrêt au ´garage ´ d’une bonne demi heure. Puis nous arrivons à l’embarcadère Pour prendre le traversier. Après 30 min d’attente il arrive, en fait ce ne sont que 3 grosses barques attachées entre elles et sur lesquelles on a mis des planches. Comme quoi cette embarcation de fortune est plutôt solide, il arrive avec à son bord un 4x4 et un camion ! Le bateau est le seul moyen de rejoindre l’autre rive, il n’y a pas pont.
Allez nous commençons à marcher. Le de but est un peu long. On trouve que l’on a du mal à nous éloigner de la civilisation. Nous passons à travers bon nombre de champs, de rizières mais aussi d’arbres coupés. A un moment, notre chemin nous même au milieu d’une forêt d’arbre coupés, avec en son centre une cabane. En passant à proximité a cette cabane nous rencontrons 2 petites filles (pas beaucoup plus âgées qu’Este) qui sont en train de faire la vaisselle. Pas de parents à l’horizon. Pone nous explique que les parents sont partis travaillés et que les filles vivent là, seules.... le coin est ultra glauque, ça fait froid dans le dos de savoir que 2 gamines vivent ici seule !
Après 3 petites heures de marche, nous arrivons à la première étape de notre trek, un petit village à la lisière de la jungle. Il se compose de 2 grandes cabanes sur pilotis et d’un 20ainede personnes donc 2anciens et bcp d’enfants. On est loin de se sentir coupé du monde. Les jeunes ont un scooter qui permet de rallier la ville en moins d’une heure, des smartphones, boivent du coca etc. Les cabanes sont très différentes de celles rencontrées au Laos. Elles sont sur de hauts pilotis, au moins à 3m de haut et sont très très grandes! Autour du village il y a les champs de riz. Nous arrivons au moment de la récolte, au moment où on doit taper le riz pour retirer les graines. Ici, c’est travail des enfants. Este s’en ai donné à cœur joie (c’est ce qu’il avait préféré lors de la visite de la ferme) et Steeve a donné un coup de main. C’était très sympa de participer à cette tâche. Pendant que les enfants travaillent, les adultes les surveillent en fumant et en buvant de l’alcool de riz.
La nuit dans la cabane (malgré sa très belle taille) s’est faite dans la promiscuité. Nous dormions dans des hamac tous accrochés au même poteau central. Ça faisait un peu comme un jeu de domino. Dès que quelqu’un bougeait, pouf pouf pouf tout le mi de tanguait. Et puis, comme dans tous les villages, on vit avec le soleil ! 6h00 repas et 7h00 dodo ... nous avons tout de même veillé jusqu’à 8h30 ! (Oui je sais nous sommes des fous !! ?)
le lendemain, après une bonne soupe soupe de noodles en guise petit dej, direction la jungle et notre camp de base pour la nuit, car ce sera hamac dans la jungle ! Nous traversons différents types de forêts, passons quelques points d’eau, croisons beaucoup de villageois avant de finalement nous enfoncer un peu plus dans la ‘jungle’. Dans le nord du ratanakiri, il y a un parc national qui s’appelle le Virachey. C’est ici que le khmers rouges se sont réellement créé, en venant se cacher dans les montagnes et créer ce qu’ils appelleront l’Angkar (organisation en khmer, qui décide de tout). Bon aujourd’hui, nous cherchons plus les animaux sauvages que les descendants de ces barbares sauf que notre trek ne nous mènera qu’à la lisière de ce PN, assez proche des villages et loin des profondeurs sauvages de la jungle. Du coup, pas de suspens, pus ne verrons pas d’animaux.
Notre camp de base est au. It’s d’une rivière. Nous installons le campement, c’est à dire nos hamacs sur une structure en bois, faisons une petite baignade et c’est reparti pour l’exploration. Bon pour le coup on a vraiment eu l’impression d’être dans la jungle. Pone avait décidé de ne pas nous faire suivre les sentiers mais de prendre des raccourcis en comptant à travers forêt. Donc on avançait lentement à la machette... si bien qu’au bout d’une heure trente de marche, nous n’avions fait qu’un km. Bon c’était sympa car nous étions bien accompagné mais rien d’extra non plus. D’autant que la jungle est à l’image du pays ! Sale sale sale ! On trouve des bouteilles de plastique, des conserves, des morceaux de tout et de rien un peu partout disséminé là où on pensait que personne n’avait mis les pieds.
Comme la veille, le repas fut très tôt, et le guide couché dans la foulée (18h30). Nous veillons encore un peu, le coin est sympa au bord de la rivière et apprenons un nouveau jeu de cartes grâce à nos amis tourdumondistes. Puis, après une petite frayeur à cause de lampe torche s’approchant de nous dans la nuit (en fait c’était des pêcheurs), ôtée nuit à la belle étoile a pu commencer. Niveau promiscuité, c’était pire que la veille. En plus de l’effet domino, on avait l’effet vague du au mouvement du portique des qu’un de nous bougeait. En même temps vu le froid qu’il a fait dans la nuit, cette chaleur humaine était la bienvenue. Nos guides (car entre temps on avait récupéré un jeune) dormaient un peu plus bas et on dut avoir très froid Car à 3h du matin ils se sont mis à faire un feu, anéantissant nos dernières minces chances de voir des gibbons au levé du soleil ?
voilà le résumé de ces 3 jours de trek, si on peut appeler ça comme ça. C’était sympa mais ne restera pas le plus beau que nous ayons fait. Ils nous a tout de même permis de rencontrer les ethnies des villages, ne parlant pas khmer et vivant quasi en autarcie, mais aussi de faire des comparaisons avec le voisin laotien.
Pas de mot d’este
manoueliane
Merci pour le récit de cette étape,en vous souhaitant de trouver mieux au cours de ce périple. Prenez bien soin de vous. On vous embrasse bien fort.