3 jours au lac Khövsgöl

Sabanou !!

Et nous voilà déjà dans notre deuxième étape ! La première fut brève mais nous a bien permis de commencer à prendre nos marques à trois et à montrer à Esté les contraintes du voyages mais surtout les avantages. 

Donc aujourd'hui, je vais vous parler du lac Khövsgöl , première vraie étape mongole (après 2 jours à Oulan Bator à organiser la suite du voyage). 

Je recommence donc avec mes lacs : le lac Khövsgöl est (encore) la plus grande réserve d'eau douce de Mongolie. Il se trouve plutôt au nord du pays. D'ailleurs pour venir d'OB (Oulan Bator), nous avons mis 20h de voyage en bus. Mais aucun regrès, c'est vraiment très joli, beaucoup plus sauvage que la partie du Baïkal que nous avons faite. Surtout qu'ici, nous sommes sur la fin de saison touristique, du coup, il y a très peu de monde. Alors c'est bien, et ce n'est pas bien car au niveau des activités, il n'y a pas grand chose mais bon, on va marcher :D

Nous avons eu la chance de trouver un yourte en bord de lac, dans une pension familiale adorable. Ils nous ont chouchouté ! Ils devaient se demander c'est quoi ces fous d'européens qui veulent dormir en yourte alors qu'il fait froid la nuit ... du coup on a eu double ration de couvertures et allumage du poêle tous les soirs. Et franchement, le poêle marche super bien, on crevait de chaud dans le yourte à tel point que l'on ouvrait la porte, nous laissant une jolie vue sur le lac. En plus de ça, ils nous ont même fait partager leur repas. Comme ça, par 2 fois, ils nous ont apporté une assiette de bouillon légume viande et l'autre fois du riz sauté aux légumes et à la viande. Un bonne cuisine familiale super sympa. On a aussi pu goûter une autre spécialité ... le thé au lait. Bon, il faut savoir que ce lait est du lait de jument fermenté coupé souvent avec l'eau du riz et que l'on cherche encore le gout du thé. C'est pas bon ...

Donc, rando le long du lac. En chemin, un chien nous adopte, il nous accompagnera tout au long de trajet, rejoint par un pote au milieu. Petit aparté : les chiens ici sont vraiment sympas. Ils sont errants mais pas du tout agressif. Au contraire, ils ne demandent que des caresses et jouer. Ils sont relativement jeunes et croisés avec du husky. D'ailleurs, on se demande où sont les vieux chiens ... peut être les chiens n'arrivent pas à passer l'hiver, j'avoue que je n'ai pas trop envie de savoir. 

Bref, retour à la randonnée. Tout au long du chemin, nous avons pu profiter de la clarté du lac et de son dégradé de bleu qu'il n'a pas à envier aux plus beaux panoramas de la presqu’île de Gien. L'eau est vraiment translucide au bord, puis passe à un ton orangé avant d'être turquoise, bleu ciel et pour finir bleu foncé. Elle donne vraiment envie de profiter de la baignade mais nous n'avons pas nos maillots lors de cette rando, du coup c'est rapé. Pourtant, elle est beaucoup moins froide que le Baïkal. 

Durant cette belle marche de 17km (où ni Esté, ni moi n'avons ralé ... si si c'est vrai !), nous sommes passés par différents types de paysages : forêts de résineux, plages de galets, camps de yourtes et même troupeau de yaks. Et oui, ici les yaks sont monnaie courante, on en croise à tous les coins de rue, en ville comme en plaine. D'ailleurs ils laissent leurs traces un peu partout ce qui nous oblige parfois à faire de grands pas ou de légers détours. Il y a aussi les chevaux sauvages mais pour le moment, on n'en a vu que de loin dans le bus et n'avons pas encore eu l'occasion de s'approcher. 

Lors de ce petit séjour, nous nous sommes retrouvé au beau milieu d'une fête de village, organisée dans notre jardin ! En gros, la famille chez qui nous logions a reçu un tournoi de lutte mongole, qui s'est déroulé dans le jardin, à 10m de notre yourte. Ce fut un super moment passé auprès des mongole. Déjà parce qu'il n'y avait aucun touriste, nous étions les seuls et aussi car nous avons pu comprendre un sport très important culturellement dans les plaines mongoles. 

En quoi consiste ce sport : et ben c'est un mélange des 2 sports : la lutte greco-romaine et le judo. Le but du jeu est assez simple, il faut faire tomber l'autre, le premier par terre a perdu. Pour cela, ils se font des prises mi-lutte mi-judo. 

Tout autour des combats, il y a des rituels. Déjà, avant de commencer, on doit aller remettre son chapeau à une personne qui nous accompagne puis aller faire une sorte de danse de l'oiseau devant de drapeau mongol. Ensuite le combat a lieu. Le perdant doit passer sous le bras du gagnant, qui va lui taper les fesses avant qu'on ne lui repose son chapeau sur la tête, puis qu'il fasse le tour du drapeau et fasse une danse de la victoire (semblable à celle du début). Pour finir, il va récupérer sa récompense (là des bonbons). 

Les matchs peuvent durer quelques secondes comme plusieurs minutes. C'est assez intense et ça ne nous donne pas trop envie d'aller nous frotter aux mongoles ! En tout cas un super moment de découverte et de partage. 

La fête qui s'en est suivie au restaurant fut aussi très instructive sur les coutumes mongoles ! Ils ne tiennent pas l'alcool mais alors pas du tout!En même temps le mélange bière vodka n'est peut être pas le meilleur.  On a bien rigolé à les voir essayer de faire des combats sur la terrasse sans barrière, à se faire des gros câlins ou encore à s'endormir au milieu du jardin au point de devoir les tirer dans une voiture pour les faire rentrer chez eux. 

Esté et moi avons pu aussi profiter d'un autre point fort de la Mongolie : le cheval. On s'est fait une petite heure de balade, tanquillou, pendant que Steeve a préféré nous suivre à pied ... ou en courant ! Car les chevaux vont relativement vite ! Même au pas ! 

Quand on est dans la campagne Mongole, il faut savoir faire fi de ses manières et de son hygiène. Les toilettes ne sont que des trous dans le sol entourés de 4 planches de bois (un peu comme au début du siècle dernier en France), il n'y a pas d'eau courante, il faut aller au lac chercher l'eau (du moins dans la plupart des foyers mais pas dans les hôtel, ni à OB), et par conséquent, il n'y a pas de douche ! Pour la douche, il y a les "bains publics", que nous n'avons pas réussi à tester car ouvert seulement à la demande et lorsque nous avons téléphoné, ne parlant pas mongole, on s'est fait raccrocher au nez. En ce qui concerne l’électricité, elle est  rationnée. Elle fonctionne uniquement à partir de 21h, et jusque dans la nuit (mais je ne sais pas l'heure de fin, sauf à OB où il n'y a pas de restriction). 

Le vrai point négatif de ce début de voyage n'est pas l'absence de douche et encore moins les problèmes de recharge de téléphone, ce sont plutôt la gestion des déchets. Ici, pas de poubelle, plutôt des gros tats de déchets au fond des jardins ou le long des routes. On trouve aussi beaucoup de papier, de bouteilles le long des sentiers et des routes. Alors entre les déchets et les crottes de yak et de chevaux, ça ne sent pas toujours bon. 

Bon j'arrête là pour aujourd'hui ! Profitez bien de ce récit car c'est le dernier avant 20 jours ! Demain nous partons pour un road trip de 16 jours dans le sud et l'ouest de la Mongolie. Au programme le désert de Gobi, nuit en camps nomades, ballade à cheval, canyon ... Bref des journées bien remplies, au milieu de nul part sans électricité ni réseau ! Couper du monde ! 

Gros bisous à tous

LE MOT D'ESTE

Après 16h de bus, on a pris un taxi où on est monté à 7 ! Ca a bougé beaucoup avec des bosses. Ca me faisait mal à la tête, On a vu des rennes et un animal qui ressemble à un écureuil, un sorun. 

On a cherche un logement où en fait c'était une yourte, j'était très content. Une yourte c'est là où habite les mongole. C'est comme une tente en plus grand. il y a une cheminée au milieu de la pièce qui chauffe beaucoup beaucoup beaucoup. Les lits étaient très durs, ça nous faisait mal. On peut dormir à 5 dans la yourte car il y a 5 lits. 

On a fait des courses dans un Intermarché et on a cherché une douche. Il y a un chien qui nous a suivi jusqu'à la yourte. On lui a fait plein de caresse. Il a dormi devant la porte et à un moment, il s'est reposé dans la yourte à l'ombre. 

Le lendemain, on a mangé très tot pour aller faire une longue randonnée. On a réussi a se débarrasser du premier chien mais après on s'en est pris 2 puis après on s'en est pris 7 mais un seul est resté. Il s'appelle black. Au début, il y avait plein de crottes et de boue, c'était pas très cool mais à la fin c'était beaucoup mieux. On a passé au milieu d'un troupeau de yaks. Ils ont attaqué le chien. A la fin de la randonnée, on a été obligé d'abandonner les chiens parce que on devait rentrer dans une voiture pour rentrer. 

Il y avait un grand combat de lutte avec tous ceux qui conduisent des bateaux. Le but de la lutte c'est de faire tomber l'autre pour gagner. A la fin, ils étaient tous bourrés. Il y en a un qui s'est pris la porte en plein nez. J'ai fait un combat de lutte avec mon copain. J'ai gagné une fois et lui beaucoup de fois. 

J'ai fait du cheval. Il fallait dire Tchou pour le faire avancer. On a un petit peu galoper tout doucement, c’était bien. On a vu des rennes. 

On a trouvé un nouveau chien qu'on a appelé chaussette et un autre que l'on a appelé Tic. 

J'ai préféré quand je jouais avec mon copain et quand j'ai fait du cheval.