Et nous y voilà enfin !
Après 75h de nav', nous jetons l'ancre à coté d'un magnifique hotel sur pilotis, au milieu des eaux turquoises du lagon.
Ici, nous sommes dans un atoll. Ca veut dire pas d'ile centrale entourée de motus. Cette île a existé, mais il y a des milliers d'années. Progressivement, elle a coulé (comme c'est le sort de toutes les îles ici... dépêchez vous de venir !) et aujourd'hui il ne reste que les motus. Bilan, Tikehau c'est un magnifique lagon entouré de motu, c'est a dire un atoll.
L'avantage d'être en bateau à ce genre d'endroit, c'est que vu que tout est tourné sur la mer, l'accès y est plus facile.
Nos mouillages nous même sur différents sites en fonction du vent, ce qui permet de varier les plaisirs.
On a donc pu profiter assez facilement des différents motus, très agréables pour un barbecue, une bonne baignade, des chateaux de sable ou pour défouler les gamins.
On a aussi pu profiter d'un riche snorkelling dans la passe, entouré dans un premier temps de gros poissons, d'une tortue et dans un second temps d'une grande famille de dauphins (une trentaine) qui se sont bien amusés à jouer dans les vagues du bateaux puis au nous regarder de loin quand nous nous sommes mis à l'eau, avant de partir avec l'arrivée de 2 requins gris nous tournant autour. Pas de panique, nous avons toujours tous nos membres, ils ne sont pas méchants, mais nous avons tout de même préféré remonté sur le bateau. De bons souvenirs !
Avec Steeve, nous avons aussi fait une plongée dans la passe. C'était sympa mais moins bien que ce que l'on attendait. Bon on a quand même vu un requin tigre qui passait au loin, un gros thon, quelques napoleons et des baracudas. C'était sympa.
On a aussi pu aller visiter LA ville. Imaginez vous une ville déserte, avec 3 mini supérettes, une mairie qui fait poste, agence de voyage et gendarmerie, beaucoup de maison laissées à l'abandon, 2 snacks dont un fermé.... et ben bous être bien à Tuherahera, la ''capitale'' de Tikehau. Bon à coté de ça, les gens sont d'une gentillesse incroyable. En route pour la décheterie, un passant nous a gentiement prété son vélo et une autre fois, un autre nous a carrement pris nos poubelle pour les emmener. Ils adorent discuter (en même temps ils n'ont que ça à faire une fois la pêche terminée) et passer du temps à ne rien faire.
Le must du séjour sera notre magnifique rencontre avec les raies mantas, je vais laisser le plaisir à Esté de vous raconter ça, rendez vous dans le mot d'Esté !
Le soucis que nous avons eu et qui a chamboulé tous nos plans, c'est le maraamu. Quézaco ??? Le mara'amu est un vent du sud est, plutot froid (pour les polynésiens), qui souffle fort lors de la saison sèche. Ici, nous sommes en hiver. Alors on a un peu de mal à y croire avec nos 30 degrés quotidiens et une mer à 28 mais c'est bien la saison des raclette (lol). Et l'hiver, c'est la saison du mara'amu. Et cette année, il est plutot coriace. Pointes de vent à 35 noeuds, qui durent sur 3/4 jours et qui revient tous les 3/4 jours. Autant vous dire que les fenêtre pour naviguer ne sont pas grandes ouvertes et capt'aine Romano est plutot frileux à tenter d'avancer. Du coup, nous voilà bloqué à Tikehau.
Franchement Tikehau par beau temps, c'est sympa une semaine mais avec le mara'amu, le bateau qui gîte et 15 jours sur place, et ben à la fin, on en a marre ! En plus ce fichu mara'amu nous fait changer de programme tous les 2 jours. Nous irons a Rangiroa mais pas à Faka.... nous n'iront nul part... et finalement, nous iront à Faka mais pas à Rangiroa.
Et comme pour nous l'option sans Rangiroa (meque de la plongée) n'est pas envisageable, nous lachons nos partenaires, qui vont se rendre à Faka, afin de faire une étape aerienne sur Rangiroa avant de les retrouver sur Faka ... mais ça, ce sera le prochain post !
LE MOT D'ESTE
Nous avons pris l'annexe, plus précisément le dingi. Nous avons fait 30 min de de dingi pour aller sur les rebords d'une petite île. Avant c'était une ferme perlière mais en se rapprochant on voyait très bien que c'tait à l'abandon.
Normalement, il y avait des raies mantas car c'est une station de nettoyage. On les a cherché mais on ne les pas trouvé. Heureusement un bateau de plongée est arrivée et les a trouvé tout de suite. On a pu profiter du moment avec la raie.
C'était le plus bel animal que j'ai vu ! Quand on la voyait nager avec ses ailes c'était comme un spectacle. Elle avait 2 grosses cornes sur le devant, elle était toute noire sur le dessus et blanche avec des points noirs sur le dessous. Sur son aile droite, il y avait une cicatrice. C'était la trace d'une main d'homme qui l'avait touché. L'homme a cassé la couche protectrice qui la protégeait des bactéries. Ses ailes étaient grandes, elles mesuraient au total 4m. Sur sa peau, on avait l'impression qu'il y avait de la nacre. En regardant, ça avait l'air doux, fin et aussi parce que ça brille. Sa queue était très longue avec un aileron juste avant le début de la queue.
Son comportement était très rigolo. Quand on descendait au fond de l'eau et que l'on s'accrochait à la patate face à la raie, elle passait au dessus de nous tout doucement comme si elle voulait savoir combien de temps on allait tenir. Je suis content que papa m'ai entraîné en apnée ! J'étais vraiment émerveillé par cette beauté ! Quand elle est passée au dessus de moi, je me suis senti minuscule mais heureux car c'était très beau.
A la fin j'ai voulu refaire la même chose mais elle avait un poisson qui la chatouillait. Elle a foncé sur moi très vite et d'un coup je me suis senti faible et elle a fait looping aquatique juste face à moi. J'ai eu un peu peur quand elle m'a foncé dessus mais c'était joli. J'avais l'impression de regarder la télé d'un plongeur vidéo avec les rayons du soleil et la raie manta.
On y est retourné une deuxième fois et j'étais très content car c'était la même. On la tout de suite reconnu avec sa cicatrice sur son aile. Vu comment elle passait au dessus des gens, elle n'était vraiment pas farouche.
C'était ma troisième rencontre avec les raies mantas et c'était aussi ma préférée car on a eu un vrai contact (sans la toucher) avec l'animal.