Inside/Out

Publiée le 22/03/2020
Quand le confinement se transforme en micro-aventure. Récit de mon premier week-end en captivité !

Day 7 - La zone du dehors

FLASH-BACK :

Au bout de 5 jours de confinement je me suis décidée à sortir, pénurie de PQ oblige, j'en ai profité pour retirer de l'argent afin de préparer mon évasion.

Mon écharpe en guise de masque, je marchais sur l'avenue déserte. Dans ce décor post-apocalyptique, je dévisageais les rares passants croisés comme autant de potentiels coro-terroristes, prêts à me postillonner au visage. Etrange sensation qui ne s'est pas dissipée en arrivant au supermarché où je tentais de me faufiler dans les rayons tout en conservant la distance de sécurisée préconisée. L'affluence terrifiante devant le rayon fromage me contraint à me jeter sur la première mozzarella venue pour fuir la foule vers le rayon bio, beaucoup moins prisé.

Malgré la marche bénéfique, j'étais soulagée de retrouver mon espace de confinement après cette apnée dans le monde extérieur.

D-DAY :

L'explication factuelle que je livre à ma coloc sur le mal-être me poussant à quitter l'appart qui aura accueilli mes premiers pas en Equateur, la laisse littéralement de marbre. Cela me permet de me détacher plus sereinement de cette relation et de  préparer mes affaires pour le déménagement convaincue d'avoir  pris la bonne décision.

Ma collègue Andréa vient me chercher en voiture sous un beau soleil et m'emmène un peu plus au nord de la ville dans mon nouveau logement pour le mois de confinement à venir. L'appartement appartient à une décoratrice d'intérieur, changement de standing ! Tout y est bien agencé avec des petits détails et objets venant du monde entier, cela donne envie de s'y installer.

Seule ombre au tableau: la jungle d'immeubles qui m'entourent et ne me laissent que peu d'espace pour recevoir directement la lumière du jour et apercevoir les montagnes.

Mais je pense que ma paix intérieure vaut bien ce petit sacrifice.

Day 6 - Une chambre à soi

Même en étant confiné dans le plus petit des espaces, on trouve toujours un moyen de se réfugier dans un recoin-cocon. Un lieu dans lequel on se sent bien et en sécurité.

Actuellement, il s'agit de ma chambre dont je vous livre le plan (au millimètre près ci-contre).

Toutes les activités que je fais pour moi s'y déroulent, porte close.

Je conserve ainsi mon intimité et me protège des éventuelles mauvaises ondes qui pourraient émaner de la porte d'en face.

C'est une chambre un peu vieillotte avec de grands placards marrons mais je m'y suis faite. Heureusement, la lumière y entre par de grandes fenêtres, si tant est que l'on accepte que les voisins d'en face puissent observer nos moindres faits et gestes, une fois les rideaux ouverts.

Pour le travail je me déplace (il faut faire un peu de sport quand même) jusqu'à la table du salon dont vous avez déjà pu admirer l'installation hautement technologique.

BREAKING NEWS : Je profite de cette chambre une dernière soirée avant le déménagement mañana.

Affaire à suivre !

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