Lors de nos précédentes étapes, nous avions commencé en parallèle à organiser notre séjour aux Galapagos, mais sans être complètement sûr d'y aller, car le budget conséquent que cela engendre à longtemps fait hésiter Alex. Mais Carine est restée intraitable sur son envie d'y aller.
Plusieurs choix s'offraient à nous. Premièrement la croisière qui permet de visiter des îles uniquement accessibles par bateau. Mais son coût est très élevé (min 850€ par personne pour 5 jours, en plus du vol pour les îles et des nombreuses taxes, mais on y reviendra). L'autre possibilité, visiter les îles par nous même et c'est ce qu'on va finalement choisir.
On réserve donc un vol avec le retour une semaine plus tard. Sept jours sur place donc. On s'en sort pour 350€ chacun environ. Sachant que les prix vont de 250€, si on s'y prend tôt, à 500€. On est donc dans la moyenne des prix.
Information supplémentaire, il y a 2 taxes à prévoir lors d'un voyage aux Galapagos. La première qui valide que vos bagages ont bien été contrôlés par les inspections sanitaires. On ne peut pas apporter n'importe quoi sur les îles. Environ 20$ par bagage. Sachant que sur le routard c'était indiqué 10$, les prix ont donc doublé en un an. Autre taxe, à la sortie de l'avion pour pouvoir entrer sur les îles, environ 100$ par personne.
Donc avec le prix des billets et les taxes cela donne un peu moins de 1000$ à deux juste pour pouvoir poser le pied sur l'île. Vous comprenez maintenant la longue hésitation d'Alex.
Mais avant de pouvoir poser le pied sur l'île, il nous reste une étape à franchir. La ville de Guayaquil !
Nous prenons donc un bus de Cuenca à Guayaquil. Rien de plus facile, la ville étant la seconde plus grande du pays et la plus active économiquement, il y a des bus dans sa direction partout, tout le temps. Quelques heures de bus plus tard (cinq je crois), nous arrivons à un terminal de bus énorme ! Le plus grand qu'on ait vu. Des bus stationnent sur 3 niveaux différents, et un flux continu arrive et part.
Il fait chaud. On est passé de 2500m au niveau de la mer en quelques heures. On découvre le climat tropical humide.
Bon, on débarque dans cette gare routière remplie de monde, pas spécialement en confiance. Parce qu'entre les indications du routard qui décrivent Guayaquil comme une des villes les plus dangereuse d'Amérique du Sud, qu'il faut faire attention aux taxis pour les kidnappings, et les locaux croisés ces dernières semaines qui nous disaient que les gens étaient fous ici, que c'était des "singes" ! Le stress est plutôt élevé.
On arrive donc ici, on a peur des gens, on a peur des taxis et en plus on ne sait pas où on dort parce qu'on a rien réservé. Bon, une chose après l'autre : où dort-on ? On profite d'une connexion internet publique pour regarder sur booking. Il y a un hôtel à 700m à vol d'oiseau, environ 40$, le moins cher de la zone. Les autres étant autour de 80-100$ la nuit.
On décide de s'y lancer à pied, mais on n'a pas l'adresse exacte et sur notre application de carte, on ne l'a pas trouvé. On sort de la gare et on prend la première rue sur la gauche. Il y a beaucoup de monde, les bus de la ville se suivent pour prendre et déposer les gens, c'est très agité. On est ultra méfiant. Rien n'est fait pour nous rassurer, puisque tout le monde nous regarde. Du genre : "Qu'est-ce qu'ils foutent ici eux ?". Après 200m de marche, avec la nuit qui est en train de tomber et le sentiment de s'enfoncer dans quelque chose qui sent pas bon, on rebrousse chemin.
On se rabat sur les taxis. Comme ce sont les taxis associés au terminal de bus, on se dit qu'il doit y avoir un minimum de suivi et que ceux là doivent être un peu plus de confiance. On demande au premier qui vient, en lui montrant le nom et l'adresse de l'hôtel sur le téléphone.
Il nous annonce 6$. Ça paraît pas grand chose comme ça, mais pour comparer, les taxis qu'on a pris jusqu'ici étaient compris entre 2$ et 5$ et pour plusieurs kilomètres de courses. Là, 6$ les 700 mètres, ça sent l'enfumage à plein nez. On lui dit que c'est trop chers, il essaie de justifier son prix et refuse de baisser. En discutant, on s'est rapproché de sa voiture : un vieux taco tout cabossé ; et sans vouloir faire de délit de faciès, le mec a vraiment une gueule de vieux mafieux pas du tout rassurante.
On lâche l'affaire avec lui.
Second taxi, lui aussi annonce 6$. Mais sa voiture est neuve et il se veut plus explicite sur les justifications du prix (que le trajet n'est pas direct tout ça...). On arrive quand même à négocier à 4$. C'est parti ! Bam ! Bouchons ! En effet pour sortir du terminal, il faut prendre une sorte de boucle pour retrouver la voie rapide. Mais il n'y a que cette sortie et tous les taxis s'y engouffrent. C'est un beau bordel.
Une demie heure plus tard (pour un plus d'un kilomètre de course), il nous dépose devant l'hôtel, sort les sacs du coffre, nous les jète presque à la figure et se casse. Depuis le début, c'est pas la sympathie qui caractérise les gens d'ici.
Arrivés à l'accueil de l'hôtel, on demande une chambre. Il y en a de dispo. Ouf ! On se voyait mal reprendre un taxi, surtout que les autres hôtels dans la zone étaient bien plus chers. La dame de l'accueil nous annonce des premiers prix à 72$. Oh mais ça suffit là ! C'est sur qu'on a des gueules de touristes et qu'il est tard, mais c'est un peu gros là aussi. On lui montre le prix affiché sur booking, 40$, elle est prise de court et nous fait la chambre à ce prix là. Non mais !
La nuit se passe sans problème. Tôt le lendemain matin, on se rend à l'aéroport. A pied cette fois, juste 2 rues à traverser. Récupération des billets, fouille et validation des bagages et une heure de vol plus tard, nous voilà dans l'archipel.
Nous posons donc le pied sur l'île Baltra, petite île désertique au nord où il n'y a finalement que l'aéroport. Comme prévu, on passe une sorte de douane et on paie la taxe de 100$ chacun. On a le droit en contre-partie à un joli tampon sur notre passeport.
Le trajet pour se rendre dans la ville de Puerto Ayora (une des 3 villes de l'archipel) se déroule en plusieurs étapes. Premièrement, une navette des compagnies aériennes nous attend pour un trajet de 10mn jusqu'à la mer. De là, il y a un bras d'eau à traverser en bateau pour rejoindre l'île de Santa Cruz ; puis une heure de bus, d'abord sur du chemin et ensuite sur de la route asphaltée.
Au moment de la traversée en bateau, on a droit à la vision de nos premiers animaux : des pélicans. Posés sur le côté, dans les arbres, à nous regarder traverser ou en train de flotter et qui daignent bien bouger quand le bateau arrive. On est assez content de cette vision et on est très surpris par le fait qu'ils n'aient pas peur du tout.
Un point qu'on a oublié de préciser, il est interdit de toucher les animaux sur l'ensemble des îles !
Cela permet à tout le monde de vivre ensemble, sans que les animaux s'habituent trop à la présence de l'homme.
On continue le trajet en bus. Sur l'ensemble du chemin, on peut voir des panneaux du genre "Attention tortue". Assez surprenant, mais Alex n'a pas réussi à en voir une.
Le bus nous dépose sur la petite place centrale de Puerto Ayora. Tout juste descendu du bus, nous voilà accosté par Michel et son vélo. Il tient une agence de tourisme ici et organise des tours. On essaie de l'esquiver un peu mais il insiste. Au moment où je sors le routard pour savoir où on va dormir, Michel s'écrit: "Je suis dedans, je suis dedans". C'est bon Michel calme-toi, on viendra te voir après, t'es pas la priorité pour le moment.
Il nous demande où on loge, et on lui indique le nom d'un hôtel. Il se propose de nous accompagner. Pourquoi pas. Enfin, c'est surtout parce que sur le chemin, il y a son agence et ça lui permet de nous montrer où il est.
Bref, on investit l'hôtel, on jète nos sacs sur le lit et on file tout de suite. On sent qu'il y a plein de chose à voir ici.
Pas loupé !
On arrive sur le port, des iguanes marins de partout ! Des pélicans posaient sur les rambardes et d'autres qui pêchent. C'est fabuleux de les voir enchainer les plongeons dans l'eau et ensuite de les voir flotter tranquille, poisson dans le bec.
On s'assoie en terrasse, au bord de l'eau pour manger. On profite de tout ce spectacle. Les pêcheurs sur leur bateau en train de nettoyer les poissons et qui sont embarrassés par les pélicans qui les entoure, attendant le moindre déchet. Une otarie (ou lion de mer, on sait pas trop les reconnaitre) s'invite même sur le bord de l'eau. On est comme des gosses. Tout nous fascine.
Tout ça semble tellement banal pour tous les gens qui nous entoure !
Une fois le repas englouti (et le porte monnaie vidé, tout est cher ici), on se rend au centre de recherche Darwin. Mais assez parlé, les photos qui suivent sont assez explicites.
La station est principalement un centre de recherche qui étudie la faune et la flore de l'archipel ainsi qui les problèmes liés à l'activité humaine.
Elle s'occupe également des animaux blessés et de la reproduction des tortues. En effet, très peu (voire pas du tout en fait) de tortues grandissent en liberté sur l'île, l'homme ayant introduit trop de nouveaux ennemis (fourmis qui mangent les oeufs, chevaux et boeufs qui écrasent les nids...).
Le premier soir, après un repas en terrasse, on décide de se rendre sur le port profiter un peu des animaux. Malheureusement, plus un seul iguane n'est là. Ils sont tous dans l'eau ou sur les collines environnantes.
Mais un attroupement du côté du ponton attire notre attention. D'un pas rapide on s'y rend.
Mais....mais...mais ?!
Des otaries (ou plutôt lion de mer) sont là. Deux d'entre elles sont posées comme des patés et une troisième arrive et s'affale sur les premières. L'une d'elle se retourne alors d'un geste vif en poussant un meuglement qui ferra rire toute l'assemblée.
Un local est présent et explique qu'elles viennent tous les soirs dormir ici et repartent au petit matin.
On reste un moment, avec nos yeux d'enfants, à les observer et on manquera pas d'y revenir tous les soirs.
Après avoir visité la ville en long et en large, on retourne voir Michel et son petit vélo. On lui demande ce qu'il est possible de faire demain comme sortie. Il nous propose une journée de snorkeling (palme masque tuba) sur l'île de Santa Fe.
Cette île n'est pas habitée, il n'est possible d'y aller que lors d'excursions encadrées comme celle-ci, et elle est très bien notée sur le routard. On répond donc par l'affirmative.
Il annonce 100$ par personne pour la journée. C'est le lot des Galapagos, tout est chers. Mais cela reste 20$ en dessous de ce que le routard indiquait. On se dit que c'est pas trop mal. En avant.
Le lendemain, RDV sur le port. On retrouve Michel qui pour le coup, est beaucoup moins sympathique que la veille lors de la vente. Mais on ne croyait pas vraiment à son ton faussement chaleureux. Bref, on monte dans un bateau taxi qui nous amène à notre plus gros bateau pour la sortie.
Nous sommes une dizaine : un groupe de coréens, un polonais, une anglaise et un couple de péruviens (je crois). Un guide, un cuisto et le pilote nous accompagnent, ainsi que les 2 gros moteurs du bateau.
S'en suis une heure de trajet en pleine mer ainsi qu'une descente aux enfers progressive pour Carine qui à chaque vague, sent son estomac qui se retourne un peu plus. Jusqu'au moment fatidique du remplissage de sac !
Alex : de mon côté j'suis content. La mer, les embruns, le soleil. Tout va pour le mieux !
On arrive aux abords de l'île. Le décor est paradisiaque. Les consignes de sécurités sont données, les masques enfilés, on plonge. On a l'obligation de rester en groupe et de suivre le guide. En dehors des villes, tout est considéré comme zone protégée, on a donc l'obligation d'être accompagné.
Quelques brasses plus loin, un cri retenti. C'est une des coréennes, elle a un problème ? Non non, elle est juste contente, elle vient de voir un poisson... On va avoir droit à ses cris toute la journée. En plus de crier, l'ensemble des coréens n'est pas très habile dans l'eau. Ils mettent des grands coups de palme pour se déplacer, ce qui brouille l'eau pour tout le monde. Des gros relous quoi !
Heureusement, lorsqu'on tombe nez à nez avec une tortue (incroyable !), notre agilité nous permet de la suivre et d'en profiter pleinement, tandis que les coréens sont loin derrière.
Pendant la journée, on aura donc l'occasion de voir de multiples poissons (de toutes les couleurs), une tortue ainsi qu'une colonie d'otarie. Vous pouvez voir un résumé vidéo sur le lien qui suit :
https://www.instagram.com/p/_QDAs0RmCU/
Le lendemain, nous avons prévu de changer d'île et de nous rendre sur Isabela. C'est celle qui a une forme d'hippocampe. Certainement l'île la plus appréciée de l'archipel car beaucoup plus "sauvage" que les autres. Seulement 1700 personnes y vivent contre 11 000 pour Santa Cruz.
La veille nous avons donc acheté les billets auprès de Michel et de son petit vélo. 30$ par personne. Cher ! Mais on peut pas lui en vouloir, c'est un prix fixe.
Au petit matin, nous voilà sur le port. Avant de prendre le bateau, nous avons le droit à un check de nos bagages pour voir si nous ne transportons pas de plantes, animaux ou nourriture. Ils sont assurément très à cheval sur la sécurité de la faune et de la flore.
Ensuite, même rituel que la veille : bateau taxi qui nous amène vers un bateau plus gros. Mais cette fois, on doit payer le bateau taxi. Un dollar chacun. Décidément, dès qu'ils peuvent nous faire payer, ils le font.
C'est parti pour 2h de trajet en pleine mer, à fond les ballons. Et même rituel que la veille, Carine change de couleur pour virer au blanc, le regard sur l'horizon pour avoir un point fixe.
Alex : je fais le malin en écrivant ça, mais au bout des 2h, j'étais pas très reluisant non plus. Le bateau allait vraiment très vite cette fois et la mer était agitée. Avec la vitesse et les vagues, le bateau a souvent sauté pour atterrir de manière bien sèche sur l'eau. Ca fait mal au cul en plus de filer la gerbe !
Malgré les conditions difficiles sur le bateau, on fait la connaissance de Fabien et Stéphanie. Un couple de français en voyage depuis 11 mois. Les Galapagos étant leur dernière étape. Autant dire qu'ils en ont des choses à raconter !
Nous arrivons ensuite prêt de d'Isabela. Nouveau bateau taxi et nouveau prix à payer, 2$ cette fois. A peine débarqués, les bagages sont à nouveau checkés, par un chien cette fois.
On se rend donc dans le village, accompagnés de Fabien et Stéphanie, pour trouver un logement. Ceux indiqués par le routard affichent complet et le reste est hors de prix. C'est la première fois qu'on a autant de difficultés à trouver. On pensait qu'en étant quatre il serait plus facile de négocier, faut-il déjà trouver un hôtel qui corresponde à nos critères.
Finalement, c'est en allant demander à l'accueil d'un hôtel qui paressait hors de notre gamme que le salut est arrivé. Elle annonce (après négociations) 25$ la chambre double, quand d'autres annonçaient 80$ la nuit. C'est inespéré ! On investit les chambres.
Et là surprise !
Fabien et Stéphanie reviennent nous voir : "Elle nous a menti, c'est 25$ par personne." Raaah la garce ! Après discussion avec la patronne, on négocie du 30$ la nuit/chambre. Rien que ça, de passer de 50$ par nuit à 30$, prouve bien qu'elle nous a menti au départ pour nous appâter, personne ne fait 20$ de réduction comme ça. De plus, on était les seuls dans l'hôtel.
Sur le reste de la journée, on a enchaîné avec de la plage et la visite d'autres hôtels. Mais rien n'y fait, on trouve pas de meilleurs prix.
Le lendemain, visite de l'île avec une rando de 20km à travers la forêt, jusqu'au mur des larmes. Celui-ci est le dernier vestige d'une ancienne prison présente il y a plusieurs dizaines d'années. Sur le chemin, on a pu croiser de nombreuses tortues de terre en liberté ainsi qu'une zone de reproduction des iguanes, appelée la plage de l'amour. On vous laisse apprécier les photos.
Attention, si vous allez sur Isabela prévoyez assez d'argent liquide ! Il n'y a pas de distributeur sur l'île et très peu, voire pas de commerce prennent la carte. Nous avons fait cette grossière erreur. C'est Fabien et Stéphanie qui nous ont prévenu et on a ensuite vu la toute petite ligne qui l'indiquait dans le routard. Cela nous a obligé à écourté d'une journée notre séjour sur cette île.
Nous avons également payé notre excursion par carte par la seule agence qui l'acceptait, le prix a donc inclus la TVA ainsi que la commission de notre banque. Pas glop !
Pour notre dernier jour complet sur Isabela, on a décidé de réserver une excursion. La sortie la plus à la mode sur l'île s'appelle "les tunnels de lave". On a donc fait comme tout le monde et réservé ça.
Tout commence par une petite balade en bateau, assez calme. Carine n'est pas malade cette fois \o/ !
Le bateau nous dépose ensuite dans une zone remplie de tunnel où l'on s'y promène avec le guide. Il nous explique la formation des tunnels et nous montre la faune et la flore locales. On a la chance d'apercevoir une tortue marine dans un des retranchements.
Le guide nous demande ensuite de le suivre pour nous montrer le nid d'un fou à pattes bleues. Vous avez pu voir cet oiseau sur une des photos précédentes. Sauf que celui qu'on voit cette fois est trop jeune et ses pattes ne sont pas encore bleues.
On reprend ensuite le bateau pour se rendre dans une zone de snorkeling (palme, masque, tuba). Et en avant, tout le monde à la flotte. Autant la dernière fois, la combinaison n'était pas nécessaire, autant là, on est bien content de l'avoir. Sans soleil et avec une eau fraîche, il fait presque froid.
Cette fois, il y a beaucoup moins de fond. A peine 2 mètres, voire 40 cm par endroit. Il y a les habituels experts de la palme qui brouillent l'eau pour tout le monde (pas des coréens cette fois) et surtout une vieille américaine qui a tout vu, tout fait et qui parle fort (vous voyez très bien de laquelle on parle) ; qui d'ailleurs est tout aussi désagréable dans l'eau que hors de l'eau.
Bref, on avance, on croise des bancs de poissons colorés, on se contorsionne pour passer entre les rochers, on fait de l'apnée pour passer sous les rochers ! Le guide connait très bien le coin. On a la chance encore une fois de croiser une tortue de mer qu'on suit un moment. Elle reste un moment à nous laisser l'observer, parce qu'elle était surement tout aussi curieuse que nous, mais dès qu'elle en a eu marre, deux coups de nageoire et elle était loin devant.
La visite continue avec la rencontre d'un pingouin (ou manchot) en pleine nidification sur son rocher, d'un hippocampe camouflé dans les mangroves et pour finir, le clou du spectacle, une zone de nidification de requin. Sous une roche, une vingtaine de bébés requins qui attendent d'être assez grands pour pouvoir partir.
D'ailleurs, ce fut assez drôle de voir la vieille américaine prendre peur face aux requins et reculer de quelques mètres.
C'est assez cocasse ici, car il est interdit de nager sous la roche, pour ne pas brouiller l'eau des requins. Du coup, pour leur observation, c'est le guide qui nous attrape un par un par la peau du dos (on a une combi hein !) et qui nous pousse sous le rocher pour qu'on observe. Une fois que c'est bon (ou qu'on n'a plus de souffle), on gigote un peu et il nous remonte.
Sur le chemin de retour au bateau, on croisera une nouvelle fois la tortue de mer mais cette fois, juste nous deux, sans les blaireaux qui brouillent l'eau. Trop cool !
Nous voilà de retour sur Santa Cruz. On continue la découverte de la ville et de l'île. Cette fois, on se rend sur le marché, à la sortie de la pêche. Le poisson est très frais ! Mais le plus drôle, ce sont les oiseaux et les otaries qui attendent le moindre déchet ou poisson jetés par les vendeuses.
De vrais opportunistes !
Derniers jours aux Galapagos !
On décide de prendre un peu de bon temps et de se rendre sur la plage de "Tortuga bay", réputée pour le snorkeling et sa zone de reproduction pour les tortues.
Mais la pluie en a décidé autrement. Un gros orage s'abat sur nous. Le toît de l'hôtel en en tôle, ça fait un bruit monstre. Bon, une heure passe, deux heures, on commence à s'impatienter. Comme on sait plus quoi faire et qu'on a bien assez joué avec le chat de l'hôtel, on décide d'y aller.
On enfile les capes de pluie, on met les objets qui craignent dans les sacs étanches, tant pis pour le déluge, et en avant. Premier pas dehors, la pluie s'arrête nette. On se marre et on y va.
Elle se mérite cette plage. Déjà, elle est de l'autre côté de la ville par rapport à nous et en plus une fois au poste de contrôle (il faut se checker, la plage est fermée le soir), il reste 35 à 45 minutes de marche. Heureusement, le chemin est tout pavé et plutôt agréable.
Première surprise en arrivant : la vue. Une grande plage de sable blanc de plus d'un kilomètre de long. Magnifique ! Deuxième surprise : deux tortues qui sont en train de se reproduire dans le rouli des vagues. Drôle de spectacle.
Un mec se met à crier. Il est 17h, la plage va fermer. Tout le monde se dirige vers le chemin. Un grand groupe de personne apparait à l'autre bout de la plage. Ça nous intrigue et on décide d'y retourner le lendemain.
En effet, la plage ne s'arrêtait pas à ce qu'on a vu la première fois mais il y a une autre partie aménagée plus loin. On profite de ce coin là cette fois. Cette plage se situe dans un renfoncement de la mer, l'eau y est beaucoup plus calme et plus claire.
Voilà c'était notre dernière journée aux Galapagos. Demain, retour à l'aéroport et direction le continent.
Avec le recul, cela est et restera (je pense) la meilleure semaine du voyage, autant par la qualité de ce qu'on a vu que par l'intensité.
Malgré un budget plus que conséquent qui peut en freiner plus d'un, on conseille vivement les Galapagos.
Pendant le voyage, on nous a parlé d'îles du côté du Brésil qui sont toutes aussi jolies et bien moins chères apparemment. On en sait pas plus là dessus, ça fera surement l'occasion d'un autre voyage, histoire de comparer.