Le vent nous portera

Last but not least

Ceci sera probablement le dernier post de ce carnet de voyage virtuel pour la bonne et simple raison que, contre toute attente, me voilà de retour à la maison en Bretagne!

Relativité générale

J'ai le sentiment d'avoir eu un rapport au temps complètement déformé dans les dernières semaines.

Le temps s'est accéléré dramatiquement en cet après-midi du 2 avril lorsque j'ai appris qu'il me fallait en quelques heures prendre la décision de rester ou de quitter l'Equateur.

Alors que le départ ne m'avait jusqu'alors que très furtivement traversé l'esprit, tout est devenu beaucoup plus concret quand l'Ambassade m'annonça que la France affrétait un vol spécial pour rapatrier ses ressortissants et que l'occasion de partir ne se représenterait plus avant des semaines voire des mois!

Après consultation des proches avisés et la mort dans l'âme j'ai décidé de renoncer à rester et poursuivre mon volontariat depuis la France. Moi qui voulais du travail de terrain je vais finalement être à 100% en télétravail....

Entre le moment de la décision et l'heure du départ le temps n'en finissait plus de s'étirer, le départ prévu mardi allait finalement avoir lieu mercredi et je n'ai eu la confirmation de ma place dans le vol le dimanche soir seulement.

Le temps m'a ensuite encore joué des tours pour retarder le moment des retrouvailles avec Antoine sur le sol français. Après avoir dignement fêté mon départ avec mes collègues lors d'un apéro zoom arrosé et dansant, je me suis rendue rendue le lendemain matin sans encombre à l'aéroport conduite par mon amie Andréa. Le vol a décollé normalement et une fois atterris à Guayaquil pour prendre l'autre moitié des passagers nous sommes restés bloqués 5h sur le tarmac en attendant la réparation d'un toboggan défaillant. Les passagers sont restés étrangement calmes (les 2/3 étaient pourtant des français).

La réparation ne pouvant finalement avoir lieu le jour même nous avons du débarquer et passer une nuit d'hôtel dans la ville la plus contaminé du pays (bonjour l'angoisse). Quelques rencontres sympas et 24h plus tard nous avons pu repartir.

Une fois à Roissy tout s'est à nouveau enchaîné à vitesse grand V : réception des valises, taxi jusqu'à Montparnasse, saut dans le train et arrivée à Rennes où mon Antoine m'attendait pour nous conduire à notre lieu de confinement dans la maison de Kerhas. 

Sobriété heureuse

Une nouvelle aventure s'annonce désormais, un chemin d'expérimentation pour apprendre à vivre pleinement, en profondeur et dans la simplicité.

Finalement ce retour à la terre que je recherchais, l'envie de créer des choses de mes mains s'ouvre à moi, non pas à des milliers de kilomètres mais ici dans ma Bretagne d'adoption en compagnie d'Antoine. Et les chantiers ne manquent pas...

LE BONHEUR !